Celle que l'on n'attendait plus - Tome 1

Chapitre 62

Hope s'approcha doucement de la jeune fille qui tentait d'ouvrir les yeux.

Lorsque Catherine vit Hope, elle eut un si brusque mouvement de recule que de l'eau déborda de la baignoire. La jeune fille était perdue. Elle ne savait pas où elle était, ni qui était cette femme et elle sentait les démons que la fièvre avait réveiller envahir son esprit. Elle était à moitié auprès de cette femme qui tentait de la rassurer et à moitié avec Fenrir Greyback qui voulait l'entrainer dans les méandres de son esprits pour lui faire revivre l'enfer encore et encore.

- Catherine ? Catherine ? appela Hope en constatant que l'adolescente semblait osciller entre conscience et inconscience.

En désespoir de cause, la jeune femme attrapa la paume de douche et ouvrit l'eau froide au maximum avant de la laisser couler sur le visage de Catherine. Celle-ci reprit brusquement ses esprits, le souffle coupé par le jet glacé. En constatant que sa patiente semblait être revenue à elle, la voisine de Severus coupa l'eau et alla verrouiller la porte. Devant le regard interrogateur de la jeune fille, elle déclara :

- Il faut que tu te changes et je ne pense pas que tu aimerais que Severus n'entre. Je m'appelle Hope, je suis la voisine de ton parrain. Il est venu me chercher parce qu'il n'arrivait pas à te soigner.

En entendant ces mots, Catherine blanchit considérablement. Ses cicatrices. Elle s'appliquait à éviter de les regarder mais, dans cette salle de bain, avec cette inconnue et ce grand miroir, comment allait-elle pouvoir affronter ça ?

Hope l'aida à se lever, mais elle devait se déshabiller dans la baignoire pour ne pas mettre de l'eau partout. En tentant de retirer son pull, elle fut prise d'un vertige et réalisa, bien malgré elle, qu'elle allait avoir besoin d'aide. Catherine décida de commencer par retirer son pantalon. En s'appuyant sur les épaules de la voisine de Severus, elle parvint à le retirer, une jambe après l'autre. Lorsque ce fut fait, elle dût se résoudre à retirer son pull. Pour l'instant tout allait bien, elle avait pris soin d'enfiler un tee-shirt en dessous. Hope ne comprit pas pourquoi Catherine avait les larmes aux yeux et le souffle saccadé lorsqu'elle saisit les bords de son tee-shirt. La jeune fille le remontait lentement avec crainte et la jeune femme comprit pourquoi en voyant peu à peu les cicatrices qui traversaient tout le haut du corps de l'adolescente. Elle ne le montrait pas mais elle était horrifiée : qui avait bien pu faire une chose pareille à une enfant. Elle sentit la main de l'adolescente se poser sur son épaule, non s'agripper à son épaule. Elle sentit les tremblements qui secouaient la jeune fille alors, elle l'aida doucement à sortir de la baignoire et à se sécher avant de l'aider à enfiler les affaires propres qu'elle avait récupérées dans son sac. Catherine blanchit considérablement devant le débardeur et le short. Elle ne pouvait pas se lancer de sortilège pour dissimuler ses cicatrices et personne ne pouvait le faire pour elle. C'était la première fois qu'elle les voyait aussi longtemps et elle avait envie de pleurer. Elle mit malgré tout les vêtements avant de se gagner sa chambre aidée par Hope. Elles avaient presque atteint le lit lorsqu'un vertige saisit l'adolescente qui se raccrocha comme elle put au montant de la porte de sa chambre alors qu'Hope appelait Severus à la rescousse. Celui-ci fut sur pied en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et s'approcha de sa filleule qu'il souleva délicatement avant de la poser dans son lit.

- Je suis désolée de vous avoir réveillée, murmura Hope, mais je vous avais promis. Et puis, je ne pouvais pas la porter toute seule.

- Vous avez très bien fait, répondit doucement Severus, merci beaucoup.

Il se tourna vers Catherine qui reprenait peu à peu des couleurs.

- Comment te sens-tu ? lui demande-t-il l'inquiétude transparaissant dans sa voix.

- Ça va aller, murmura la Gryffondor. Je suis désolée de vous avoir causé du soucis.

Severus et Hope haussèrent les sourcils. Puis Hope prétexta une envie pressante pour s'esquiver et laisser le parrain et sa filleule discuter ensemble.

- Catherine que s'est-il passé ?

Le potionniste ne pouvait ignorer le regard de la jeune fille qui cherchait désespérément à éviter le sien. Elle se mordilla l'intérieur de la bouche avant de soupirer en ramenant ses cheveux sur son épaule.

- Je... J'ai... Minerva est passée à la maison, murmura la jeune fille avec réticence. Elle a dîné avec Papa et moi mais, je voyais bien que quelque chose clochait. Comme si elle avait peur. Qu'elle appréhendait. A la fin du repas, elle m'a avoué... Elle m'a avoué quelque chose.

La jeune fille lui lança un regard hésitant. Qu'allait-il penser d'elle ?

- Je suis partie. Je l'ai laissé là avec Papa. Je suis lâche.

Quelques larmes roulèrent sur les joues de l'adolescente qui les essuya prestement, mais aussitôt, d'autres vinrent les remplacer. Severus avait attendu patiemment, mais il ne tenait plus. Il n'avait que la moitié de l'histoire et ne savait pas s'il devait frapper Lupin, hurler sur Minerva ou faire les deux. Il s'assit sur le bord du lit de la jeune fille avant de lui demander :

- Que t'a dit Minerva ?

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Et voilà la suite, j'espère qu'elle vous a plu !

A bientôt !

Luciole