Chapitre 41 : Erreur de sort

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En média : États d'amour - Amir

« Les souvenirs me minent, ils me tuent à petit feu. Ils m'enchaînent aux ruines d'un passé qui m'a déjà suffisamment abîmé. » Guillaume Musso

Partie deux

— Je t'en veux, tellement, de ne pas être venu dès que tu es arrivé dans cette époque. Je t'en veux de ne pas avoir eu confiance en toi, en moi, en nous, mais d'avoir eu confiance en Harry et Ginny. Je t'aurais pardonné de ne pas avoir tenu ta promesse, évidemment, tant que tu es près de moi, je t'aurais tout pardonné, même un léger retard de sept mois. Si tu savais combien j'ai envie de t'arracher les yeux pour m'avoir fait attendre un mois de plus. Mais je t'aime. Comme je n'ai jamais aimé. Et c'est suffisant pour te pardonner, surtout qu'en revenant, tu m'as offert le plus beau cadeau qui soit : la chance de devenir mère. Et mère de jumeaux. Alors, je ne sais pas si tu comptes rester avec moi pour les élever mais je veux les garder, finit Hermione en regardant son ventre.

Tom n'en revenait pas. Elle doutait sérieusement de son envie de garder ses enfants ! Ses bébés. Ses progénitures.

— Je veux les garder, lâcha-t-il finalement. Parce que ce sont aussi tes enfants. Je sais que ce que je vais dire est cruel mais si jamais c'était une autre femme que toi, qui était tombée enceinte de moi, je l'aurais abandonnée lâchement et je l'aurais laissée se débrouiller avec ses gosses. Mais là, il s'agit de toi, de nous, de ce qui grandit à l'intérieur de toi. Il s'agit de ce que nous avons créé.

Il fit une pause. Hermione pensa qu'il avait fini et ouvrit la bouche pour répondre mais se stoppa quand il reprit :

— Je ne ferai sûrement pas un bon père, mais je veux essayer, je veux pouvoir surpasser mon père, faire mieux que lui. Je veux pouvoir être fier de moi. Juste pour une fois, et je pense que ces bébés, nos bébés, sont un bon début pour que j'y arrive.

Hermione ré-ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit. Elle était perplexe par la décision soudaine de Tom, il y a deux semaines à peine, il ne voulait pas la demander en mariage parce que soit disant, elle voudrait des enfants et que lui, n'en voulait pas.

Lorsqu'elle lui fit part de ses pensées, il soupira, passa la main sur son visage, puis dans ses cheveux ébènes.

— Je suis désolé...

— Arrête de t'excuser ! s'exclama soudain l'ancienne rouge et or. Ça ne sert à rien !

Le brun écarquilla surpris par les paroles et par le ton qu'avaient employés la jeune femme.

— Je pensais pas en mal, s'expliqua-t-il au bout de plusieurs minutes de silence. C'est juste que le mariage me fait flipper. J'ai l'impression que c'est une promesse pour tout, et Dieu sait combien je suis nul pour tenir mes promesses. C'est un engagement, et ça me fait peur parce qu'on demande le mariage, ensuite les gosses, et ensuite quoi ? La plupart des couples mariés finissent divorcés. Je... Je crois que j'ai dit ça sur le coup aussi. Parce que je ne pensais pas que tu étais déjà enceinte. Parce que je ne pensais pas que j'allais devenir père si vite. Hermione je n'ai que dix-neuf ans, c'est allé si vite pour moi, il faut que tu le comprennes. Je suis troublé, vraiment, mais je veux essayer. Je veux vraiment essayer. Pas seulement pour toi, mais pour moi aussi, pour me prouver que je peux faire quelque chose de bien, que c'est possible, qu'il n'y a pas que des ténèbres en moi, que je ne suis pas quelqu'un de mauvais, et que je peux devenir une bonne personne.

À ces mots, il baissa la tête, mais la brune la lui releva de suite. Elle lui sourit. Dans ses yeux se reflétaient une lueur de fierté, une lueur de bonheur, et de l'amour.

Une lumière dans l'ombre [TOMIONE] (EN RÉECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant