Une lumière dans l'ombre [TOMIONE] (EN RÉECRITURE)

Chapitre 38 : Beauté éphémère

En média : Leave a light on - Tom Walker

« Qui y a-t-il de plus fort que le cœur humain, qui se brise, encore et encore, mais vit toujours ? » Rupi Kaur

Les lèvres douces et froides du brun caressaient doucement la chaleur du cou de la brune. Celle-ci avait jeté la tête en arrière pour laisser quartier libre à son amant, qui la coucha tendrement sur le sol gelé. Il releva la tête pour la regarder dans les yeux, il avait l'angoisse qui pointait son nez au creux de son ventre, l'angoisse qu'elle le repousse, qu'elle refuse cet au revoir.

Mais avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, un raclement de gorge retentit, les coupant dans leur élan.

- Oh. Professeur Dumbledore, s'exclama Hermione rouge comme une pivoine. Que faites-vous ici ?

- J'ai à vous parler, avoua-t-il, à vous deux, continua-t-il en regardant le brun cette fois-ci.

Les deux adolescents froncèrent les sourcils. Que pouvait-il bien se passer pour que Albus Dumbledore viennent les déranger juste avant leur au revoir ? L'angoisse serrait maintenant le ventre du brun, il savait que lorsque Dumbledore prenait cet air grave, c'était très mauvais signe.

Ils traversèrent le peu de la forêt interdite, les jardins de Poudlard ainsi que ses couloirs, tout cela dans le silence. Personne n'osait parler, de peur que la fatalité ne leur tombe dessus.

Après plusieurs minutes de calme intensif, et de marche soutenue, ils arrivèrent enfin au bureau du directeur. Celui-ci prit place dans le plus grand des silences, tandis que les deux adolescents l'imitèrent. Le directeur ne dit rien pendant de longues secondes qui durèrent des heures pour la Gryffondor et le Serpentard. Mais que voulait-il ?

- Bien. Je pense que vous devez vous demander pourquoi je suis venu vous chercher au beau milieu de la nuit et en vous interrompant. Et bien, excusez moi, mais il fallait que je vous prévienne avant qu'il ne soit trop tard.

Il fit une longue pause, faisant augmenter le stress des jeunes amants.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tom, nous avons réparé l'armoire, ou du moins, je l'ai fait, et tu dois de toute urgence rentrer dans ton époque.

Ce fut la douche froide, autant pour Tom, que pour Hermione. Comment pouvait-il prendre des décisions pour lui ? En quel temps avait-il trouvé de réparer l'armoire ? Pourquoi n'avait-il pas prévenu le Serpentard de ce projet ? L'angoisse fut vite remplacée par la colère. Il n'était plus que colère, et il se fit violence pour ne pas lancer le sort de mort sur le directeur.

- Et en quel honneur ? demanda-t-il en serrant les dents.

- Ce n'est pas contre toi, Tom. Tu fais bien ce que tu veux. Mais j'ai remarqué ton changement, et également celui de Miss Granger. Croyez-vous que c'est normal, tout ceci ? Tom. Réfléchis un peu.

Le cerveau du brun fulminait. Il ne comprenait pas. Que voulait-il dire ? Puis soudain, une lumière s'alluma dans l'esprit du Serpentard.

- En venant ici, j'ai changé le cours du temps. En venant ici, j'ai changé tout le mal que j'avais fait en étant Lord Voldemort. Les parents de Potter sont vivants, il s'avère qu'il a une petite sœur. Tout le mal que j'avais causé s'évapore peu à peu. Toutes les ténèbres s'envolent. Également celles qu'il y a en moi, en toi, Hermione, en nous tous.

Le vieux professeur hocha tristement la tête.

- Oui, et malheureusement, il faut des ténèbres dans le monde. Sinon, imaginez comment il deviendra. Ce ne sera pas très joli à voir... Et puis, continua-t-il après un court silence, il n'y a pas que cela.