Chapitre 38

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Tout se passe très vite. Je vois Aaron tourner la tête. Il capte mon regard et j'arrive, malgré mes larmes, à apercevoir de l'horreur sur son visage durant une fraction de seconde.

- Au secoure ! Cris-je plus bas en sanglotant.

Je sais qu'il a compris. Enfin mon calver va s'arrêter. Je ferme les yeux. Je sent l'ivrogne se faire tirer en arrière avec force et se faire tabassé a côté de moi. Quand, au bout de quelques seconde j'ouvre enfin les yeux, Aaron est sur mon agresseur et il est en train de le frapper. L'autre mec a le visage en sang et je l'entend gémir de douleur. Si je n'arrête pas Aaron, il va le tuer.

- Aaron ! Arrête.

Je n'ai pas eu besoin de crier son prénom et j'ai poser ma main sur son épaule. Mon geste le fait réagir automatiquement. Il sursotte a mon contact, se retourne et ralache l'autre type. Il m'attrape la main et me tire avec lui pour nous faire sortir de la baraque. Un fois dehors la fraîcheur du soir me fais frissonner malgré ma veste que je porte toujours depuis que je suis arrivée dans cette foutu baraque. Je respire une grande bouffée d'air frais pour tenter d'essayer de faire diminuer les quelques minutes de calvaire que je viens de vivre. Arrivé vers la voiture Aaron se stop net, se retourne en face de moi et me maintient à bout de bras. Il me scrute attentivement et silencieusement durant quelques secondes. Je baisse automatiquement les yeux car je n'imagine même pas la tête que je dois avoir car mon visage est encore couvert de larmes. Quand tout à coup Aaron me sert brusquement dans ses bras. Je ne peux une fois de plus retenir mes larmes mêmes si je sais que je suis désormais or de danger. Il ressert un peu plus son étreinte atour de moi afin d'essayer de me consoler même si mes sanglots se tarissent peu à peu.

- Je suis tellement désolé. C'est de ma faute. Putain, si tu savais comme je m'en veux de t'avoir laissé. Tu n'imagine même pas. Je suis désolé.

Je peux sentir la détresse dans sa voix qui n'était qu'un murmure.

Je me défais de son étreinte difficilement car elle me rassure et j'ai comme la sensation d'être bien et à ma place entre ses bras. Et j'ose enfin plonger mes yeux dans les siens. Dans ces magnifique yeux dans lesquels je pourrais mis perdre. Je dois affronter son regard et le rassurer car je ne veux pas qu'il culpabilise pour une chose dont il n'est absolument pas responsable, ça il en est or de question.

- Non Aaron tu n'y es pour rien se n'est pas de ta faute. C'est de la sienne à lui, uniquement. Et merci. Merci d'être intervenu. Tu m'as sauvé. J'ai eu tellement peur. Dis-je dans un murmure à bout de souffle.

- Je vais le tuer se bâtar, je te jure que je vais le défoncer. Putain quand j'y repense.

Il commence à s'agiter et si on ne part pas très vite je sens qu'il risque de mettre sa menace à exécution.

- Non s'il te plaît.

Je lui attrape la main tout en celui suppliant du regard. Avant de lui demander :

- Ramène moi s'il te plaît, je veux juste partir d'ici et oublier.

- Bien sûr, allez vient ma belle. Monte !

Je me précipite pour monter dans la voiture tandis qu'il fait le tour pour se placer derrière le volant puis démarre. "Ma belle", c'est comme ça qu'il vient de m'appeler, son petit surnom m'a réchauffé instantanément le cœur. Mais je ne dois pas mit attarder. Pour le moment j'essaye juste de me calmer, de retrouver mes esprits et d'oublier ce qu'il vient de se passer. Certes j'ai eu très peur sur le coup, ce qui est normal dans se genre de situation mais fort heureusement Aaron est arrivé à temps et il ne s'est rien passé donc j'espère pouvoir très vite passer à autre chose. Le trajet se passe dans le silence, même la musique qui s'échappe des hauts parleurs est à peine audible. Je le regarde  tout en l'observant quelques secondes. Il me paraît encore très tendu et énervé par ce qu'il vient de se passer. Lorsqu'il s'arrête à un feu rouge, il doit sentir mon regard sur lui car il se tourne à son tour pour me regarder. Il soupir fort avant de poser sa main sur ma jambe. Bizarrement son geste m'apaise même si il me fait légèrement sursauté de surprise. Puis il se décide à rompre notre silence.

- Tu es au courant qu'il va falloir qu'on en parle.

- Je n'en ai pas très envi. Dis-je en bessant la tête honteuse.

Il délaisse ma cuisse et de sa même main il me relève le menton afin de plonger son regard dans le mien.

- Je sais et moi non plus d'ailleurs mais il le faut pourtant. J'ai besoins de savoir se qu'il sais passé et si il t'a...

Je le coupe brusquement ne pouvant écouter la suite.

- Non ! Il n'a p...pas...pas... bégaye-je. Enfin dieu merci tu es arrivé attend et il ne m'a rien fait. Il a essayé de m'embrasser mais heureusement j'ai réussi à le repousser et puis tu es arrivé.

Je l'entend relâcher la respiration qu'il retenait.

- Heureusement.

- Oui et encore merci.

Il démarre lorsque le feu repasse au vert. Puis la voiture est replongé dans le silence.

Le trajet de retour se déroule plus facilement que celui de l'aller. Et pour cause, la circulation est beaucoup plus fluide. Au bout de plusieurs minutes, il gare sa voiture devant chez lui puis coupe le moteur. Je me demande pourquoi il ne m'a pas ramener chez moi mais je suis rassurée de ne me retrouver seule et je l'en remercie mentalement. Il sort son téléphone portable de sa poche et tape rapidement dessus. Je n'ose pas bouger. J'ignore son humeur. J'attend qu'il fasse le premier pas car je ne sais pas comment il faut que je me comporte. Comme souvent lorsque je suis avec lui. Je le regarde ranger son téléphone dans sa poche alors qu'il soupire et il se tourner vers moi.

- J'ai envoyé un message à Zach pour lui dire qu'on était rentré.

- Merci c'est gentil.

Je suis sincèrement toucher car même moi je n'y avais pas pensée et je voudrais ne pas gâcher la soirée de tout le monde.

- Bon on rentre ?

Il ne me laisse pas le temps de lui répondre qu'il ouvre sa portière et qu'il se précipite dehors en direction de la porte d'entrée de sa maison. Je le suis à mon tour. Il ouvre la porte avec sa clé et une fois à l'intérieur la maison est plongé dans le noir. Il allume la lumière et monte directement à l'étage pour se diriger dans sa chambre. Je ne sais pas quoi faire et instinctivement et avec beaucoup d'appréhension je le suis jusqu'à sa chambre.

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