Toujours plus

Chapitre 39

Une fois dans sa chambre, il est appuyé contre sa fenêtre qui est ouverte. Il est de dos et entrain de fumer une cigarette tout en regardant le ciel. J'ignore à quoi il pense mais il a l'air tourmenter. J'ai peur de le déranger, je ne sais pas quoi faire ou dire, il me coupe dans mes pensées en se retournant.

- Tu veux boire un quelque chose ?

Je hoche uniquement de la tête car aucun son ne sort de ma bouche. On se dévisage. J'ai le souffle coupé tellement qu'il est beau. Ses yeux me transperce quelques secondes avant qu'il ne s'éloigne et quitte la pièce me laissant seule dans mes pensées.

Je vais m'assoir sur le bord de son lit avant que je ne l'entend revenir.

- Tiens !

Il me tend un verre d'eau que je bois en petite gorgée.

- Merci beaucoup.

Il est debout devant moi, il se racle la gorge avant de reprendre avec hésitation.

- Tu... tu veux... tu veux dormir ici ?

Je hoche les épaules ne comprenant pas trop sa question et n'osant surtout pas lui répondre que oui. Je ne sais pas s'il me propose de dormir avec lui ou dans sa maison en général. Car oui je souhaite dormir ici, dans son lit et avec lui comme la dernière fois mais pourquoi au juste. Si seulement je le savais.

Il se dirige vers son armoire avant de revenir vers moi.

- Tiens va enfiler ce t-shirt et viens te coucher tu as besoin de te reposer.

Une fois de plus je hoche uniquement la tête pour lui répondre car je suis toujours incapable d'ouvrir la bouche. J'ai l'impression d'avoir perdu ma langue. Son ton calme et rassurant me fait du bien, surtout que je ne crois pas l'avoir déjà vu comme ça avec moi. Il serait presque au petit soin. En me dirigeant dans la salle de bain, je suis rassurée et je ne peux m'empêcher de sourire car je me dis que lui aussi il a peu être envie de dormir avec moi. Mais ma conscience reviens vite au galop en me disant que s'il me l'a proposé c'est uniquement car il a certainement pitié de moi. Et je sais très bien qu'elle à raison et je me gifle mentalement d'être aussi idiote. Il a juste pitié de moi et il doit certainement culpabiliser un petit peu après ce qu'il c'est passé à la fête avec ce mec. Rien que d'y repensée je sent la nausée venir. Il faut vraiment que je pense à autre chose. J'ai échappé à un taré et il ne s'est rien passé. Il faut que je reste positive, que je n'y pense plus et que je passe très vite à autre chose aussi non je sens que ma nuit va être faite que de cauchemar. D'ailleurs lorsque je me regarde dans le miroir je fais vraiment peur à voir. Ma tête est vraiment affreuse. Mes yeux sont tout rouge et mon mascara a coulé partout sur mes joues tellement que j'ai pleuré. Je ressemble à un vrai panda. Heureusement je n'ai pas besoin de fouiller les placards car juste à côté, sur l'évier, se trouve des lingettes démaquillantes qui doivent appartenir à sa mère, Courtney. Je me permets d'en prendre une et de me débarbouiller. Après mettre rincer le visage à l'eau claire et mettre rincer la bouche avec du dentifrice sur mon doigt, j'enfile son t-shirt. Il me va grand vu sa musculature. Il m'arrive en dessous des fesse et heureusement car je suis déjà assez mal alaise comme ça tellement que c'est court. J'ai gardé ma culotte et mon soutien gorge tellement que je suis pudique. Je le renifle, il sent Aaron. Mon dieu, Juliette ressaisis toi bordel. Je n'ai plus quinze ans pour agir comme ça.

Incertaine, je sort de la salle de bain et me redirige vers la chambre d'Aaron. La porte de sa chambre est entrouverte. J'inspire un bon coup pour me donner du courage tout en tirant sur son t-shirt afin de ne pas trop dévoiler mon corps et entre timidement. Il est allongé sur son lit et uniquement vêtu d'un caleçon noir. Je déglutit difficilement en le voyant aussi sexy. Je ressens quelques chose de bizarre au fond de moi. Une réaction indescriptible. Il m'attire c'est indéniable mais je dois me raisonner et me faire une raison car ce n'est absolument pas réciproque. Jamais un mec comme lui ne pourrait ne serait que de poser les yeux sur une fille comme moi, c'est à dire la petite vierge coincée. Il est concentré sur son téléphone. Il doit sentir mon regard sur lui, car je dois l'avouer et je suis ouvertement entrain de le mâter, ce qui le fait lever les yeux de son iPhone. Il me regarde brièvement en fronçant les sourcils.

- Reste pas planter la. Viens te coucher.

Je fais oui d'un signe de tête mal à l'aise tout en me giflant mentalement pour mettre fais attraper de matage. Il retourne sur son téléphone. Je me dirige vers le lit, soulève la couette et me glisse sur le côté. Je lui tourne le dos et me mets au bord du lit le plus loin possible de lui.

- Bonne nuit Aaron.

Il ne prend même pas la peine de me répondre, ce qui me contrarie alors que ça ne devrait même pas m'atteindre. Qu'est-ce qu'il peut se monter con parfois et ça m'énerve. Il n'a même pas lever les yeux de son téléphone, comme si je n'étais pas là.

Son odeur est partout dans sa chambre, dans les draps,  elle m'envoûte. Finalement grâce à lui je ne ferai peu être pas de cauchemar cette nuit. Je le sent bouger et il éteint la lumière avant de regarder une fois de plus son téléphone. Je ne sais pas quelle heure il est mais je suis exténuée et mes yeux commences à se fermer tout seule.