Chapitre 17 :La conscience qui manque de confiance en elle

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Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que tout le monde n'a pas l'air super emballé de ma nouvelle super idée qui va faire un carton. Ils n'ont pas l'air trop chaud pour cette dictature qui va faire innover le pouvoir de la femme sur Terre.

A bah là, c'est sûr que le pouvoir de la femme va complètement exploser. Même un peu trop. Puisque les hommes ne seront plus sur Terre d'après ton idée. Ce qui franchement, n'en vaut pas le coup.

Ah bon ? Donne-moi une seule et unique bonne raison pour que les hommes restent sur Terre.

Imagine, tu parviens à faire de la République une dictature. Lorsque tous les hommes seront éradiqués de la Terre. Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu n'auras plus personne à martyrisée. Plus aucune personne qui pourrait mettre en valeur la force de la femme. Donc, je suis bine d'accord sur l'idée que la femme doit obtenir plus de pouvoir. Là-dessus, on est d'accord. Pour le reste... Je suis comme tes amis... Je ne suis pas trop chaud...

Mais enfin Brigitte ! Même notre chanson ? Pourtant, avoue, il est super notre refrain.

JE NE M'APPELLE PAS BRIGITTE ! Est-ce clair ? Et sache pour ta gouverne que ta chanson est juste NULLE ! C'est la pire chanson que je n'ai jamais écoutée de ma vie. De plus, comme tu chantes faux, cela ne fait qu'empirer ton cas.

Tu veux que je t'appelle comment moi ? Je peux comprendre que le prénom Brigitte te met mal à l'aise, mais, il faut que tu m'aides. Cela fait bientôt 15 ans que l'on vit ensemble. Et je ne sais toujours pas ton prénom. Tu sais bien que l'un des points important dans un couple en crise est de se faire confiance.

Comment voudrais-tu que je te fasse confiance si tu ne veux même pas me dire ton prénom ? Ce n'est plus possible conscience. Si tu continu à faire du grand n'importe quoi, je te jure, je te quitte. Je n'hésiterais pas une seconde !

... Il y a un truc que je ne comprends pas là : DEPUIS QUAND ON EST EN COUPLE TOI ET MOI ? Parce que là, je crois que j'ai sauté quelque chose. Depuis quand, on sort ensemble ? Puis, je dois te rappeler que tu es officiellement en couple avec un certain MATHIEU ! Et non avec MOI ? Alice... Que se passe-t-il ?

Non mais c'était pour donner un exemple quoi... Bien entendu que toi et moi, on n'est pas en couple. Non, j'ai déjà Mathieu et cela me convient très bien. Mais c'était pour te faire comprendre que ton manque de confiance envers les autres devient maladif. Si tu ne fais rien dans les prochains mois, tu ne vas point t'en sortir dans la vie de tous le jours.

Et moi je m'inquiète pour TOI ! Oui, voilà, je l'admets, je suis inquiète pour toi et ta timidité et ton manque de confiance. Il faut que tu ailles voir quelqu'un. Un psychologue, ou bien un médecin si cela devient grave...

....PARDON ?... Mais... Heu... Alice ? Tu... De quoi tu parles ?

Bah de ton manque de confiance envers toi et envers les autres. Tu sais qu'un grand nombre de suicidaires, comme leur dépression avec un manque de confiance. Je peux demander à ma mère de te prendre rendez-vous chez un psychologue.

Ok ! Je crois que l'on va reprendre du début. Alice, je suis ta conscience....

ET VOILÀ !

C'est reparti pour un nouveau monologue. Pour une fois, que l'on s'intéresse un peu à toi, il va falloir que tu m'accuses d'être trop bête. Non, je ne suis pas stupide. Je suis juste humaine. Dès que j'ai un ami ou quelqu'un de mon entourage qui ne va pas bien, je vais lui parler.

Mais avec toi, c'est toujours la même chose. Je suis ta conscience, BLA BLA BLA, et toi, tu es idiote, BLA BLA BLA. Fin de l'histoire.

J'en ai marre à la fin. Si tu n'as pas envie de faire des efforts. Tant pis pour toi. Moi, je voulais juste être sympa.

Bon, je recommence, parce que là, je pense que l'on s'est mal compris. Merci Alice de t'inquiéter autant pour moi, cela me touche sincèrement. Mais tu dois comprendre un truc, Alice. Je suis ta consciente ; ET LAISSE MOI TERMINER AVANT DE FAIRE UNE REMARQUE ; donc, je n'existe que dans TA tête. C'est, en gros, ton imagination qui te joue des tours. Je ne suis pas réelle. Je n'ai pas de corps, ni de sentiment, ni rien de ce que possède l'homme. Je suis simplement ta conscience qui te permet de réfléchir avant de passer à l'acte. Si je n'ai pas prénom, c'est que cela ne me sert à rien. Ce n'est pas par manque de confiance. Voilà.

Ouais, mais il te faut bien un prénom quand même ? Je ne vais pas t'appeler éternellement Conscience. À la fin, cela devient lassant. De plus, cela ne nous apporte aucune originalité.

Non pas la peine de me donner un prénom, conscience me va très bien.

Oh ! Tu gâches toujours tout ! C'est ras le bol à la fin ! Tu ne peux pas faire comme toutes les consciences et te trouver un joli prénom pour qu'après on n'en parle plus ? Parce que là, s'est du grand n'importe quoi. Conscience. Tu as déjà vu quelqu'un s'appeler conscience ?

Aussi, on n'a pas cherché !

-ALICE ! Gueule ma mère de la cuisine. Il y a ton père au téléphone, on aimerait te parler.

...... ALERTE ROUGE !!!!!

Quoi ? Ne me dis pas que tu as fait quelque chose ? Non mais tu n'es pas possible à la fin ! Et après, tu me reproches de ne pas faire d'effort pour le prénom ?

Toi, ne la ramène pas. Cela va bientôt être ta fête.

Lentement, je sors de ma chambre préparant déjà ma mort prochaine. J'essaye aussi de faire la liste des conneries que j'ai pu faire ces derniers jours pour que mon père et ma mère me convoque à la cuisine.

Liste des conneries que j'ai faites ces derniers jours :

-Casser ma sucette en deux avant même de l'avoir sucé.

-Faire tomber la nappe dehors lorsque je l'ai secoué par la fenêtre.

-Faire disparaître le balai comme par magie au moment de mon tour pour le ménage (il est derrière mon placard).

-Ne pas avoir remis le bouchon du dentifrice correctement.

Bah, dis donc, quelle bêtise.

Ne m'en parle pas, je sens mon heure arriver.

J'entre dans la cuisine, ou se trouve ma mère et le téléphone portable mis en mode haut parleur pour que mon père puisse réagir en temps et en heure. Devant la mine sérieuse de ma mère, j'essaye de faire profil bas le plus possible.

-Écoute Alice, commence ma mère lorsque je me suis assis sur ma chaise, ton père et moi, on aimerait savoir quelque chose.

Faite que c'est l'histoire du dentifrice. Faite que c'est l'histoire du dentifrice.

-Est-ce que tu voudrais passer une semaine de vacances chez moi ? Propose la voix de mon père grâce au haut-parleur.

Signé :

Une fille qui avait une conscience en manque de confiance.



Je suis amoureuse...t'es jalouse ? (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant