Je suis amoureuse...t'es jalouse ? (T2)

Chapitre 22 : Le tueur en série qui se gratte la fesse droite

Le mal aise est sûrement ressenti à plus de 15 kilomètres à la ronde. Je ne sais plus vraiment pourquoi j'ai accepté, je me revois encore m frapper la tête contre le mur tout en disant "oui bien sûr". Je le connais à peine ! Cela se pourrait qu'il est un violeur ? Oh la catastrophe ! Je vais mourir ! Oh non ! Je suis bien trop jeune pour mourir, je n'ai même pas de ride encore ! Pauvre de moi.

C'est un violeur ou un tueur en série, maintenant, j'en suis certaine. Il n'y a plus aucun doute là-dessus. Sinon pourquoi m'aurait-il demandé de le retrouver chez lui à une heure pareille ? Oh, mais quelle idiote je suis. En plus, je ne peux plus faire demi-tour je suis juste devant sa porte. Il doit sûrement être derrière à m'espionner !

Bon, OK, Alice ! Ne panique pas, est l'air le plus naturel possible, ne laisse rien paraître, sinon il va vraiment te tuer.

Non mais tu es sérieuse Alice ? Tu ne crois pas que tu exagères un petit peu là ?

Toi, ne parle pas, tu ne peux pas comprendre. La nuit commence à tomber et il n'y a personnes aux alentours pour m'entendre lorsque je vais crier à l'aide. Mon heure est proche et je n'ai toujours pas terminé "Pretty Little Liars". Merde !

Je ne serais jamais qui est A.

Oh non la galère ! Je vais mourir sans savoir qui est A ! C'est la fin du monde !

Et sans savoir non plus si Hanna termine avec Caleb ou pas ! Oh purée de pommes de Terre écrasé, c'est bon, c'est vraiment la fin.

Alors la chose qui t'attriste le plus dans mourir, c'est de ne pas savoir la fin de ta fichu série ?

Eh !

NE PARLE PAS COMME CELA DE PLL !

Je te l'interdis, d'accord ?

Il y a des choses plus grave que de ne pas savoir qui est A ?

Oui, tu as raison.... Je ne pourrais jamais voir la fin de Game Of Thrones....

Arrête tes conneries Alice, tu ne vas pas mourir aujourd'hui, et Game Of Thrones ce n'est pas pour maintenant. Il est même pas 18 h et nous sommes en juillet. Où est-ce que tu vois la nuit ? Puis, dois-je te rappeler que ce n'est pas un inconnu et que les chances qu'il puisse te tuer sont très fines, pour ne pas dire inexistante ?

Ah oui, qu'est-ce que tu en sais ? Il fait sombre, je suis seule, sans défense... Rien de plus idéale pour me tuer tranquillement en écoutant "Bohemian Raspody" de Queen.

Tu vas trop loin, tu t'imagines que ton tueur va écouter du Queen tout en te tuant ?

Ce sera ma dernière recommandation. Autant finir ma vie en beauté.

Tout tremblante, je lève ma main pour sonner à la porte tout en fredonnant la chanson :

-Is this real life ?

Is this just fantasy ?

Dès que j'entends le bruit de la sonnette, je ferme fort les yeux. Juste au cas où.

*Attention, La scène qui va suivre ne faisait pas parti du scénario, c'est juste la conscience qui a pété un câble. La scène peut-être très choquante pour ceux qui n'ont pas de fesse. Merci de bien comprendre. Signé, la direction des sans-fesses*

Au cas où, quoi ? Au cas où ton violeur te voit les yeux fermés et se dit "Merde ! Elle a les yeux fermés, la technique invincible, je ne peux pas la violer ni la tuer. Bon bah tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Pour le moment, je rentre chez moi me gratter ma fesse droite qui me démange depuis 5 minutes ! " ?

Et après, tu dis que c'est moi qui vais très loin ! Je te rappel que c'est plus facile de se gratter la fesse gauche que la fesse droite.

Oui, mais je pense que ton tueur en série se gratte la fesse droite car cela lui démange. Il a son slip qui lui rentre dans la raie et son jean se frotte à sa fesse. Et je sais combien c'est dure la sensation de son jean trop serré coller à sa fesse droite.

Comment tu sais cela ? Une conscience ne porte pas d'habits.

Je t'ai déjà assez entendu comme cela pour comprendre la douleur.

La porte s'ouvre, je fronce encore plus mes yeux pour ne rien voir du tout.

-Heu... Alice ? Demande la voix de mon tueur en série qui se gratte la fesse droite à cause de son jean. Est-ce que tout va bien ?

Je hoche la tête les yeux fermés avant de répondre :

-Écoute, je peux comprendre que tu es l'envie de me tuer, mais s'il te plaît fait le mais un peu plus tard. Après la fin de Game Of Thrones, je suis tout à toi.

-QUOI ? Mais qui a parlé de te tuer ? Alice, ouvre les yeux s'il te plaît, tu délires carrément.

Un peu hésitante, j'ouvre enfin mes yeux pour faire face à Simon dans son fauteuil. Pour ceux qui ont la mémoire courte, Simon est le petit frère de Mathieu, il est un handicapé moteur. Son visage offusqué me fait pitié. On s'est vu qu'une ou deux fois, mais ce n'était pas la peine de le prendre pour un violeur. Encore une fois, j'étais allée trop loin. Je baisse la tête toute honteuse.

Puis, il commence à rigoler. Surprise, je relève la tête. Pourquoi il rigole ? Cela n'a rien de drôle ! Je viens quand même de le prendre pour un tueur en série.

Il doit sûrement se moquer de ta stupidité.

-Décidément, Mathieu à raison, tu t'inventes des trucs, woh ! Ricane-t-il tout rouge. Bon, Mademoiselle la Victime, tu vas prendre la peine de rentrer ou tu as trop peur que je te tue ?

Toue souriante qu'il ne m'en veut pas trop, j'entre chez lui et le suis jusqu'au salon. Bien assise sur le fauteuil je commence à me défendre :

-Ce n'est pas ma faute aussi, tu m'as fait peur au téléphone. Tu m'appelles à 5 heures de l'après-midi, en pleine sieste, pour me demander si je peux venir te parler. Je t'ai croisé que deux ou trois fois dans ma vie et tu veux qu'on parle chez toi tout seul. Il y a de quoi s'inquiéter.

Il cale son fauteuil face à moi tout en continuant de rire.

-Désolé de t'avoir causé une frayeur, ce n'était pas mon intention. S'excuse-t-il. Mais j'ai profité que Mathieu ne soit pas là pour te parler, de quelque chose... Hum... C'est vraiment très embarrassant d'en parler... Tu es la première personne à qui je vais le dire, je te fais vraiment confiance. Cela peut te paraître étrange, comme tu le dis, on se connaît à peine. Mais je sais que tu vas garder cela pour toi et puis je sais que tu ne vas pas me juger.

Je me redresse du canapé inquiète. Ou la, il n'a pas l'air bien du tout. Ce qu'il va me dire doit être terrible. Et en même temps, je suis touchée. Touchée qu'il me donne une aussi grande confiance, je suis contente d'être sa confidente. D'un seul coup, je me sens adulte, responsable.

Calme toi Alice, tu ne vas pas être président de la République.

-Vas-y, je l'incite, je te promets de le garder pour moi.

Un peu rassuré, il se lance :

-Je crois... Enfin, il me semble, je ne suis pas trop sur, mais... Je crois que je suis homo...

Signé :

Une fille qui a cru que Simon est un tueur en série qui se gratte la fesse droite.