Chapitre 21 : Alice et son amour pour les toilettes

231 39 7
                                    

Le départ fut très difficile. Sans m'en rendre vraiment compte, je m'étais beaucoup attaché de mon père biologique que je découvrais de jour en jour et de mon nouveau beau-père avec qui je commençais à le prendre pour mon second papa. Ces vacances ont été enrichissantes pour moi. Je comprenais enfin ce que cela faisait d'avoir un père, j'en avais même 2 pour le prix d'un. J'ai le réel sentiment d'avoir une famille. Donc quand le moment est venu dans leur dire en revoir, je n'ai pu retenir mes larmes. J'avais peur aussi de ne plus jamais ressentir cela de ma vie. C'était un sentiment de confort inexplicable. Heureusement que j'ai deux adorables mères qui sont avec moi.

-BON SANG DE BONSOIR ! ALICE DESCEND TOUT DE SUITE, LA VAISSELLE NE VA PAS SE FAIRE TOUTE SEULE ! PUIS BAISSE UN PEU LE SON DE TA MUSIQUE, TU VAS DEVENIR SOURDE !

Ouais bon.... Deux mères tout court quoi...

En poussant un long soupir de fatigue, je me relève de mon lit, éteint à contre cœur ma radio et file rejoindre ma mère. Ces derniers tant ma mère était sur les nerfs, beaucoup plus que d'habitude. Mais on est habitué avec Samira, c'est sa dernière semaine de boulot donc elle doit tout terminer pour vendredi. On est mercredi, et c'est loin d'être terminé.

-Tu pourrais au moins passer le balai, j'ai l'impression de tout faire dans cette maison.

Samira se racle la gorge de manière pas naturelle du tout. Ma mère réapparaît du cagibi avec un balai dans la main et le balance à Samira.

-Tiens balais moi la le salon vue que tu as envie de faire ton intéressante et Alice magne toi à la fin ! On dirait un mollusque.

Je laisse tomber la fourchette que j'étais en train de nettoyer dans le lavabo. Alors-là, ma mère dépasse les limites des droits de la mère. Comment elle a pu oser ? Je n'en reviens pas ! Comment a-t-elle pu faire cela à moi ? Moi ! Sa fille chérie qu'elle adore plus que tout au monde ?

Alors là, c'est le pompon sur le Nil ! La crevette sur le gâteau !

MOI, ALICE, DICTATRICE DU MONDE DES ALICIENS, JE SUIS UNE MOLLUSQUE ?

Mais de quel droit ose-t-elle dire une pareille infamie ? C'est un scandale.

Bah, je ne vois pas où est le problème ! Ce n'est que la stricte et pure vérité. La plus grande révélation du siècle si je peux me permettre.

Non mais qui t'a demandé ton avis toi ? Puis pour qui est-ce que tu te prends ?

Pour la conscience la plus honnête de toutes les consciences.

Ouais mon petit auriculaire ouais !

Non mais faut te rendre à l'évidence Alice, tu es une mollusque.

Non mais je ne te permets pas de dire cela.

-ALICE ! Gueule ma mère dans mon oreille.

Surprise, je laisse glisser l'éponge de mes mains qui tombe sur la tête de ma mère.

Enfin Alice, on ne jure pas sur la tête de sa mère, non mais que sont donc ces manières ?

AH AH AH ! Tu te crois drôle.

-Non mais ça ne va pas de faire une peur pareille. J'ai cru que tu étais un mollusque.

Je vois le visage de ma mère se décomposer peu à peu tandis que Samira accoure dans la cuisine, sentant la dispute arrivée. Elle ne voudrait rater cela pour rien au monde. Elle dit que nos disputes sont toujours les plus hilarantes. Je ne vois absolument pas ce qu'il y a de drôle dans le fait qu'une mère traite son enfant de mollusque.

Je suis amoureuse...t'es jalouse ? (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant