CODE ARC-EN-CIEL ! Je répète CODE ARC-EN-CIEL !!!! Une personne d'identité inconnue s'approche dangereusement de moi avec un sourire hypocrite. Pour couronner le tout, il tient le bras de mon père biologique. OH LA LA !
C'est peut-être un kidnappeur ?
Il a mon père pour me demander de lui donner ma trousse de toilette où se trouve mon parfum "La Petite robe noire" de Guerlain (ceci n'est pas un placement de produit, nous tenons à le préciser, merci, la direction anti placement de produit). Parce que comme les parfums coûtent la peau des fesses (ceci est une expression, signé, la direction des fesses d'Alice) et qu'il préfère garder son argent pour s'acheter le nouveau sac à main Louis Vuitton (oui, ceci est un placement de produit, on gagne 0,00 € à chaque fois que l'on prononce ce mot) il va me le voler.
Oh non, c'est la catastrophe, je viens à peine de commencer un nouveau flacon.
Pire encore, le gars que j'attends depuis dix mille ans et qui doit m'emmener au désert du Sarah pour que j'élève des moutons blancs. C'est le kidnappeur à qui j'ai mis un lapin parce que je devais manger avec mes mères. Oh, je suis dans la misère. Il n'a pas encore digéré mon lapin, moi aussi je l'ai très mal digéré. Je l'ai attendu pendant 15 minutes quand je me suis mise au lit... Bon après, j'ai dormi, mais là n'est pas la question...
Ou alors il s'agit juste du mari de ton père... TOUT simplement...
NICOLAS ?
Non, le gars, il n'a pas une tête à s'appeler Nicolas. Il a une tête à kidnapper des enfants pour les emmener au désert élever des moutons.
Parce que maintenant, les gens ont une tête à s'appeler quelqu'un. Moi, tu penses que je m'appelle comment ?
-Alice !! S'exclame mon père l'air heureux.
Tranquille, il a un voleur à côté de lui, mais il reste calme le gars. Oh calme ! Il doit être un très bon comédien.
Je me retrouve face à mon père et le voleur, deux valises à la main, mon sac et une conscience pénible. Le mal aise est à son comble. Comme ce n'est que la seconde foi de ma vie que je rencontre mon père et la première fois en dehors de mon territoire, je suis assez gênée. La question existentielle est :
QUE FAIRE ?
Le prendre dans ses bras et lui faire un câlin comme j'en fais à Samira et à ma mère ?
Où alors lui faire un tap main comme je fais avec Tim et les potes de Mathieu ?
Ou encore la bise qui est un rituelle pour mes amies ?
Ou bien, je l'embrasse comme pour Mathieu ?
................ LE SUSPENSE EST À SON COMBLE...............
Ou alors tu lui dis bonjour... C'est déjà un premier pas....
-Salut ! Je dis tout en rougissant.
Ne me dis surtout pas merci !
-Alice, je te présente Nicolas mon époux, continu mon père en pointant du doigt le voleur de parfum chic, Nicolas, ma fille Alice.
-PARDON ??? Je cri à voix haute.
Eh crotte de bique ! J'ai parlé tout haut.
Tu vois, je t'avais prévenu. Nicolas n'est pas ton voleur ni ton kidnappeur, mais Nicolas. Le mari de ton père biologique.
Nicolas (alias = voleur de parfum chic) et mon père se lancent un regard interloqué.
-Heu... Désolée, je réplique gênée, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais en fait, je pensais que Nicolas était un voleur de parfum chic. Franchement, désolée, je ne savais pas que c'était Nicolas. Toutes mes excuses.
Je vois petit à petit le visage de Nicolas se décomposer jusqu'à devenir blême comme la robe blanche d'une mariée. Déjà, qu'il est pâle de nature, là, il peut devenir translucide... Ou transparent je ne sais plus le terme.
Et voilà, qui s'est qui qu'avait raison... C'est MOI !
Ouais, bon, c'est bon, on avait compris. Pas la peine d'en rajouter une couche. Non mais quel crâneur celui-là.
Honteuse, je ne sais plus où me mettre. Puis, mon père et Nicolas se lancent un nouveau regard avant d'éclater de rire. Heu... D'accord ? J'ai loupé un épisode où il se passe quoi ? On ne rigole pas au fait que j'ai pris le mari de mon père pour un kidnappeur. Il n'a absolument rien de marrant dedans.
-Je te l'avais dit. Ricane mon père les larmes eux yeux. Elle est très spéciale.
-Elle te ressemble un peu aussi.
Nicolas se tourne vers moi et me demande :
-Est-ce que ton père t'a raconté comment on s'est rencontré ?
Je secoue négativement curieuse de savoir quelque chose sur mon père. Tout en attrapant une de mes valises et en m'accompagnant vers le parking Nicolas raconte :
-C'était dans sa boulangerie. J'étais fasciné par ses pâtisseries et je passais plusieurs fois dans la même journée juste pour me mettre l'eau à la bouche. Ce que je ne savais pas, c'est que ton père m'avait à l'œil et croyait que j'étais, je cite, "un terroriste qui veut cacher ses bombes dans mes pains au chocolat".
Je me fige net sur place, hilare.
-Ah oui ? Pas mal.
-Ce n'est pas ma faute. Se défend l'intéressé. J'avais vu la veille un documentaire sur les bombes qui font la taille d'une religieuse. Je n'avais pas dormi de la nuit, puis le lendemain je vois un homme chelou surveiller de près mes religieuses avec un regard effrayant. Il est tout à fait normal que je m'inquiète pour mes gâteaux.
-Le pire, c'est qu'il n'avait pas peur pour lui, mais pour ces précieux gâteaux. N'importe quoi...
Je monte dans une petite voiture noire. J'étais un peu déçu. Je m'attendais à une moto ou bien à une voiture violette.
ALICE ! Tu n'as pas honte enfin, tu es pile dans les stéréotypes des gays. Alors que je pense que tu es la personne la moins bien placé pour croire au stéréotype, non ?
Oui, mais quand même. Les voitures violettes sont grave plus classe et plus jolie que les voitures noires. Non ? Cela fait plus chic, tout le monde se retourne à ton passage. Alors qu'une voiture noire... Il n'y a rien de plus classique.
Franchement, je ne mets même pas un 3/10 à cette voiture. De plus, elle est remplie d'emballage de fast-food. Le ménage n'a pas été fait depuis combien de temps dans cette voiture. j'ai presque du mal à rentrer dans la voiture. Ce n'est plus une voiture, mais la plus belle poubelle de Macdo.
-Ne fais pas gaffe aux déchets, s'exclame Nicolas devant mon dégoût, cela fait des mois et des mois que ton père doit faire du tri, mais il a la flemme.
-Sûrement une autre chose que je tiens de lui.
-Pas sûr ! Se défend mon père en rigolant. Si mes souvenirs sont bons, ta mère n'est pas très maniaque aussi.
Nicolas tire la grimace et ajoute :
-Je n'imagine même pas l'appartement que vous avez partagé.
-On a perdu un chat dedans un jour, blague mon père.
Je faillis avoir un arrêt cardiaque. Perdre un chat ! Ok... Quand même... Il y a des limites.
-Bon Alice, tacos cela te va ce soir ? Demande mon père en sortant du parking.
-Est-ce que la question se pose ?
Signé :
Une fille qui a un père qui croit que l'on cache une bombe dans ses pâtisseries.
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Je suis amoureuse...t'es jalouse ? (T2)
HumorSalut tout le monde, voici enfin le tome 2 de "Je suis une fille, et alors ?". Donc si tu n'as pas lu le tome 1, c'est juste que tu es quelqu'un de totalement perdu qui croit que le tome 2 arrive avant le tome 1... Ce qui est faux... Enfin, je ne sa...