Lonely with my headphone

Chapitre 17 : Changement d'ambiance

Être une souris n'était peut-être pas si mal.

En effet, Djany n'aurait pas dit non si elle pouvait se changer en rongeur et fuir, se frayer un chemin vers la sortie à travers cette nuée de chaussures bien cirées et de talons hauts.

Elle ne se sentait vraiment pas à sa place à cette inauguration.

Robes et costumes étaient de mise aujourd'hui pourtant Djany détonait complètement avec l'ambiance élégante de la soirée vêtue d'un jogging et d'un sweat oversize, le tout sous une paire de basket.

Heureusement que Antho était là, habillé tout aussi négligemment pour cet événement.

Cependant même si elle avait au premier abord eu une sainte horreur de cette soirée, elle s'y amusait plutôt bien.

Antho l'avait fait courir dans tout l'établissement à la recherche de blagues qu'ils pourraient faire.

Ensemble ils avaient glissé des pilules capable de modifier momentanément le goût dans les verres de plusieurs invités.

Certains criaient qu'on avait versé du piment dans leur verre et d'autres que la salière avait été renversé dans le punch.

Djany dut sortir du gymnase magnifiquement décoré pour l'occasion - où se tenait la réception - pour éviter d'éclater de rire devant tout le monde.

Elle se rua dans la cours et ne put se retenir plus longtemps et partit d'un long fou rire.

À peine quelques secondes plus tard Antho s'était joint à elle, plié en deux, se tenant les côtes et riant à plein poumons.

- Y-y'a y'avait une dame qui a crié qu'on voulait l'empoisonnait et qu'elle allait porter plainte contre le barman ! parvint-il à dire entre deux rires. Mais y'a pas de barman ! s'exclama-t-il en riant de plus belle.

Djany qui commençait à peine à reprendre ses esprits s'esclaffa à nouveau.

- Antho putain ! D'où tu trouves des idées comme ça ? demanda Djany les larmes aux yeux.

- Honnêtement j'en sais rien ! J'aimerais être aussi douée pour apprendre mes leçons que je le suis pour faire des blagues, assura-t-il en s'asseyant sur un banc.

Djany s'assit à ses côtés et se demanda sérieusement comment il pouvait avoir des idées de blagues aussi hilarantes.

- Mais enfaite, tu les sors d'où ces pilules ? Me dis pas que tu comptais en glisser une dans le lait de mes céréales ?

- Bien sûr que non Nyny ! Je ne suis pas aussi vicieux quoique...

- Je penserais maintenant à vérifier mon assiette quand tu mangeras chez moi, plaisanta-t-elle.

Il lui répondit par un sourire resplendissant, rendu plus éclatant par le clair de lune.

- Je suis content de t'avoir rencontré Nyny. Je te pensais pas si cool, j'avais imaginé que t'étais plutôt froide et hautaine.

- Dixit celui qui flirtait avec Julie ! ironisa-t-elle. C'est pas parce que je fuis tout contact humain que je suis hautaine, Monsieur le philanthrope.