Chapitre 38 : C'est quoi la suite ?

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À peine Antho s'était-il détaché d'elle que Djany lui sauta dans les bras.

- Je t'aime de tout mon cœur, avoua-t-elle en agrippant son sweat.

- Je n'aurais jamais cru que tu puisses me dire ça un jour, ricana-t-il en lui caressant la tête.

- Tu avais dit que tu m'aimais comme une pizza. Alors pourquoi...

- Je t'aime depuis bien longtemps espèce de myope, dit-il en lui mettant une pichenette sur le front.

Djany resserra davantage son étreinte en entendant cela.

Elle mourait d'envie de lui répéter encore et encore qu'elle l'aimait, qu'il l'était assurément l'amour de sa vie, celui qui l'avait sauvée mais elle savait que cela sonnerait très niais.

- Tu étais vraiment dans cet état parce que tu m'as vu avec Inès tout à l'heure ?

- En partie, répondit-elle en se détachant de lui.

Elle le regarda et fut surprise de remarquer à quel point elle le trouvait beau.

- Pourquoi est-ce que tu es si beau ? lui demanda-t-elle sincèrement.

- Ce n'est que maintenant que tu t'en rends compte ?

- Est-ce que tu es sûr que tu ne me laisseras pas après ce que je vais te dire ?

- Quoi, t'as commis un meurtre ? ironisa-t-il.

+++

Antho s'évertuait à ramasser toutes les photocopies étalées sur le plancher mais Djany voyait plus en cela un moyen de se calmer.

Il avait de plus en de mal à supporter Kevin et encore davantage depuis qu'elle lui avait tout avoué.

Contrairement à tout ce qu'elle avait pu imaginer, Antho avait eu une réaction assez désarmante.

Il s'était contenté de lui caresser la tête après avoir entendu sa longue tirade où elle lui avait raconté la mort de sa mère, sa cohabitation avec Andrew et sa famille en passant par le jour où elle avait failli devenir une meurtrière.

Il n'avait pas eu une seule réaction tout au long de son récit, se contentant de hocher la tête de temps à autres.

Elle l'avait uniquement vu se raidir lorsqu'elle lui avait raconté ce que Kevin et Julie avaient fait à la pierre tombale de sa mère.

- Je te trouve très courageuse d'avoir affronté tout ça toute seule à seulement treize ans, lui avait-il dit sans la moindre étincelle dans le regard.

Il était donc parfaitement sincère avec elle...

« Je m'attendais à tout sauf ça. » pensa Djany, totalement troublée.

- Antho...je ne pensais pas que tu réagirais comme ça...

Avec des gestes précis, il forma une pile de photocopies aux angles parfaitement réguliers.

- Tu t'attendais à quoi ? demanda-t-il en posant les photocopies sur le bureau.

- Je pensais que tu allais être dégoûté, que tu serais choqué...

- Je pense honnêtement que la plupart des gens auraient réagi comme toi Djany. Je ne vois pas vraiment pour quelle raison je te jugerais, sincèrement, je te trouve incroyablement forte.

Elle porta une main à son cœur et le sentit battre à un rythme totalement normal.

Elle soupira longuement et regretta d'avoir autant hésité avant de parler de tout ça à Antho.

Il lui avait dit de lui faire confiance et lui avait assuré qu'il serait toujours là pour elle si elle le souhaitait.

Elle aurait dû prendre ses paroles avec beaucoup plus de sérieux et ne pas se laisser troubler pas ses propres doutes.

- Par contre, il faudrait que tu penses à porter plainte contre lui Djany.

Elle releva brusquement la tête et le regarda comme s'il venait de dire une énormité sans pareil.

- J'ai beaucoup trop peur pour ça...et si l'enquête n'aboutissait jamais ?

- Je comprends totalement ta peur mais c'est le seul moyen qu'il y'a pour que tu obtiennes justice, déclara-t-il en se tournant enfin vers elle.

Elle se frotta les yeux et se massa les tempes en réfléchissant.

Il avait raison, c'était la meilleure solution mais Andrew n'a en aucun cas le profil d'un meurtrier. Peut-être l'accuserait-on de vouloir détruire sa carrière ?

Quelle était la probabilité pour que l'enquête aboutisse et qu'il finisse en prison ?

- Tu as raison mais...attendons un peu s'il te plaît.

- Prends le temps qu'il te faudra, je t'accompagnerais si tu veux.

Elle acquiesça sans grand enthousiaste.

- Bref ! s'exclama-t-il en sautant à plat ventre sur le lit. C'est quoi la suite de l'histoire ?

- Tu viens habiter chez moi ?

Lonely with my headphoneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant