Chapitre 34 : Une lueur d'espoir

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Assise sur le sol des toilettes, le visage au creux des mains, elle s'en voulait considérablement.

Ce que Djany avait ressenti lorsqu'elle était dans ce couloir bondé n'était pas une hallucination mais les conséquences de la terreur qu'elle ressentait.

Elle releva brusquement la tête lorsqu'elle entendit le bruit du battement de la porte d'entrée, c'était Antho.

Djany se leva d'un bond et se jeta dans ses bras.

Elle le serra si fort qu'on aurait dit que sa vie dépendait de cette étreinte.

- J'ai été pitoyable c'est ça ? demanda-t-elle tout en connaissant parfaitement la réponse.

- Tu as été incroyable, répondit-il en lui caressant la tête.

- Peut-être que la prochaine fois j'arriverai à faire quinze pas, ironisa-t-elle.

- Si ce sont leurs regards qui te font peur, évite les.

Djany acquiesça sans grande conviction en se souvenant du visage de Kevin.

- C'est toi qui est la cause de ce bleu sous l'œil de Kevin ?

- J'étais énervée Nyny et je...

- Ce n'était pas un reproche Antho, ne t'en fais pas, fit-elle en se détachant de lui. Je crois, que je vais dormir ici le reste de la journée, déclara-t-elle en amorçant un mouvement pour s'asseoir sur le sol.

Antho la retint par le poignet et la regarda avec incompréhension.

- Dormir dans les chiottes ? On a pissé dans ta tête ? Viens chez moi. Je sèche les cours pour toi, c'est un honneur, non ?

Sans pouvoir s'en empêcher, Djany sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres.

Pourquoi son cœur battait-il aussi vite en sa présence ?

« Arrête de battre si fort, c'est gênant. » disait-elle à son cœur à chaque fois mais il ne cessait pas son rythme effréné pour autant.

+++

En entrant dans la chambre d'Antho, Djany fut surprise de voir autant de cartons empilés dans un coin.

- Tu déménages ? demanda-t-elle en appréhendant sa réponse.

- C'est un peu ça. Ma sœur a décidé de me foutre dehors une fois que j'aurais passé mon bac, répondit-il les yeux rivés sur l'écran de son téléphone.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plutôt ?! s'exclama-t-elle. J'aurais pu t'aider, j'aurais pu...

- Tu te sentais déjà assez mal, dit-il en la regardant enfin dans les yeux.

- Mais putain Antho, qu'est-ce qui s'est passé ? Tu ne t'étais pas réconcilié avec ta sœur ?

- Si mais disons...qu'elle m'en veut depuis un certain temps, affirma-t-il en s'asseyant sur son lit.

- Qu'est-ce que tu as pu faire de si grave pour qu'elle t'en veuille ? Pour que tu finisses par finir totalement bourré le jour de ton anniversaire ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

La mâchoire contractée, il se massa les tempes en fermant les yeux.

- Mes parents sont morts il y'a dix ans. Ils sont morts dans un incendie. Ma sœur n'était pas à la maison ce jour-là. Mes parents ont préféré se sacrifier pour que j'échappe à cet incendie. Ils sont morts pour moi et ma sœur pense que j'aurai pu les aider, que c'est de ma faute s'ils sont morts. Elle pense que si je n'avais jamais existé, ils seraient encore là.

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