L'agence Dragneel, dirigée par Zeleph Dragneel et Mavis Vermillion, regroupe les artistes les plus connus du moment. Que ce soient les musiciens Jellal Fernandez, Grey Fullbuster et Luxus Dreyar, le chanteur Natsu Dragneel, les actrices Minerva Orla...
En à peine une heure, Minerva et Sting étaient passés par presque tous les états d'esprits existants. Ils avaient d'abord pris le bus avec Cobra et Kinana, suivis d'Acnologia et Anna, soulagés d'enfin pouvoir se reposer. Enfin, "se reposer"... C'est ce qu'ils croyaient ! D'après l'acteur aux singuliers cheveux rouges, ils avaient une tête épouvantable, mais il fallait dire que le jeune homme n'était franchement pas mieux. Le teint cireux, les yeux fatigués, des cernes commençant à apparaître... Vraiment, ça ne devait pas être un beau spectacle ! Sans compter les vêtements sales et parfois un peu déchirés.
Si ça avait été un jour ordinaire, le trajet se serait passé dans la bonne humeur, ils auraient sortis deux-trois vannes, quelques blagues douteuses, Sting se serait fait frapper par Minerva et Anna aurait par tous les moyens tenté de tirer profit de la faiblesse ultime d'Acnologia, qui ne supportait pas les moyens de transports. Seulement, là, ils n'avaient pas le coeur à parler. Qu'auraient ils pu dire ? Comment exprimer ce qu'ils ressentaient ? Maintenant que l'adrénaline qui s'était diffusée face au danger commençait à s'évaporer, ils prenaient véritablement conscience de la gravité de la situation dans laquelle ils s'étaient trouvés un peu plus tôt. Acnologia était affalé sur son siège, regardant désespérément par la fenêtre, le teint verdâtre, comme si il pouvait se téléporter à l'extérieur par la force de son regard ; Anna avait fermé les yeux à côté de lui, bercée par le doux cahot du bus, et glissait doucement vers l'avant. Minerva, assise sur un des sièges du fond, regardait ses mains qui se mettaient peu à peu à trembler, comme si son corps n'exprimait que maintenant sa peur ; Sting la regardait sans vraiment la voir, les yeux dans le vide, la main serré sur sa chemise, profondément plongé dans ses pensées. Lui qui d'habitude souffrait d'un mal des transports atroce ne sentait pas le moindre désagrément. Cobra, ou plutôt Erick, avait la tête posée sur les cuisses de Kinana et, tandis que cette dernière lui caressait doucement les cheveux, il regardait, songeur, les motifs du siège devant lui. Pourquoi c'était aussi moche ? Les designers étaient bourrés le jour de la conception ou c'était juste un concours du truc le plus laid ?! Yeurk, il allait en faire des cauchemars si il s'endormait maintenant ! Pourtant, le jeune homme ne réussit pas à résister à l'appel du sommeil et sombra doucement, contre son amie de toujours qui le regardait avec une tendresse infinie.
Ils s'étaient séparés en cours de route. D'abord Cobra et Kinana, qui étaient sortis au même arrêt, puis suivirent Anna et Acnologia. Ils avaient tenu à rentrer dans leur QG à eux, qui était aussi celui de leurs recrues. Un instant, Minerva avait craint que Sting ne parte avec eux et la laisse seule jusqu'à Magnolia. C'aurait été normal, sa maison était là bas. Paniquée, elle avait brusquement agrippé la chemise du blond, dans un réflexe qu'elle regretta immédiatement. Elle n'avait pas eu le temps de réfléchir, elle avait une peur panique de l'abandon.
Le jeune homme s'était retourné vers elle, surpris, et avait eu le temps de voir la peur dans ses yeux.
- Qu'est ce qu'il y a, Mademoiselle ? avait il doucement murmuré en penchant la tête sur le coté.
La jeune femme avait rougit en lâchant le tissu. Oui, qu'est ce qu'il y avait au juste ? Si il voulait suivre leurs aînés, qu'il le fasse, il était libre ! Elle était une grande fille, rentrer seule ne la tuerait pas.
- Rien... Il n'y a rien... avait elle -pitoyablement- répondu en détournant le regard, tentant de se recomposer une expression sévère.
Elle était forte. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur d'être seule. Pas peur du noir. C'était idiot, elle ne pouvait pas trembler pour des choses aussi futiles. La grande Minerva Orlando, terrifiée par des choses aussi simples et ridicules ? Ben voyons !
Ses poings serrés sur sa robe tremblèrent. Mais que lui prenait il, tout à coup ? Elle n'allait pas craquer, tout de même ? Et pas devant Sting ?! Elle le connaissait à peine, et elle allait pleurer devant lui ?! Pitié, non ! Il manquerait plus qu'elle devienne ce cliché horrible des filles qui avaient besoin d'un homme grand beau et fort pour les protéger !
En plus, Sting n'était pas grand, ni fort. Elle faisait à peu près la même taille que lui et pouvait facilement l'envoyer au tapis. Bon, après, elle ne pouvait pas lui nier un certain charme. Avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, il avait un physique plutôt avantageux. Mais qu'était le physique ?
Minerva était belle, elle le savait. Ce n'était pas par orgueil qu'elle disait ça. Elle, devant sa glace, elle trouvait toujours quelque chose qui n'allait pas. Mais avec le temps force avait été de constater que son physique plaisait beaucoup. Elle avait posé en tant que mannequin à quelques occasions et avait même été égérie pour une marque de sous vêtements dernièrement. On l'avait souvent regardée pour son corps, et rien que pour ça. Pourquoi ? Parce que son caractère, lui, ne faisait pas l'unanimité.
Moqueuse, un peu sadique, parfois un brin manipulatrice, franchement cynique. Ah ça non elle n'était pas une petite poupée parfaite. Elle n'avait jamais su tenir sa langue. Elle avait appris à s'imposer. On lui avait appris à écraser pour ne pas se faire écraser.
Minerva Orlando était certes belle, mais aussi impitoyable. Le fantasme de la femme fatale pour certains. Juste une insupportable peste pour d'autres. Peu la voyaient telle qu'elle était.
Il y avait ceux qui la rêvaient à travers l'écran, la voyant comme un idéal féminin, ou un modèle. Elle était charismatique, elle le savait.
Il y avait ceux qui ne pouvaient pas la supporter, passant leur temps à la provoquer ou la jalousant tout simplement. Quand on la mordait, elle répliquait en infligeant le même coup. Mais empoisonné. Hors de question de se plier devant qui que ce soit !
Il y avait ceux qui s'arrêtaient au physique, qui ne voyaient que son corps et faisaient la sourde oreille sur le reste.
Dans cette catégoriel, il y avait les pires. Ceux qui la prenaient comme une machine à sous. Ils se fichaient de ce qu'elle pouvait dire ou faire, du moment qu'elle apparaissait à l'écran.
Alors oui, Minerva Orlando était cruelle, sadique, cynique, elle utilisait parfois les gens pour arriver à ses fins, disait ce qu'elle pensait. Mais elle était avant tout une femme, un être humain, avec ses forces et ses peurs.
C'était ce que Sting avait vu en elle. Avant tout autre chose, il avait vu la femme et non le masque.
Alors quand il la serra dans ses bras, elle ne chercha pas à résister.
- Je ne te laisserais pas seule.
Six mots chuchotés tous bas, six mots qui la firent doucement sourire. Qu'elle le veuille ou non, Sting savait lire en elle. Et qu'il le veuille ou non, elle avait senti que son coeur s'était emballé quand il l'avait enlacée.
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NDA : j'ai adoré écrire ce chapitre *^* Désolée, mon âme de shippeuse revient en force j'ai pas pu résister au Stinerva ^^' J'espère que ça vous déranges pas ?
