Je me trouve devant la porte de la chambre des jumeaux. Aucun bruit, cela ne leur ressemble pas. Je respire profondément, je dois lui parler et éclaircir les choses entre nous. J'entends des bruits de pas qui se dirige vers la porte. Fred ouvre la porte d'un coup.
-Que fais tu là? Dit-il simplement.
Je reconnais cette voix. Fred n'est pas énervé, il est déçu, il ne sait pas quoi penser et il est triste. Je les connais depuis longtemps, l'expression de leur visage, le ton qu'ils utilisent, je peux savoir ce qu'ils ressentent. Enfin pas complément bien sûr mais un peu.
-J'ai besoin de parler à George, je dois lui expliquer, répondis je laissant couler une larme sur ma joue.
-Je comprends, mais ça va pas être simple, dit il après deux minutes de réflexion. Je vous laisse mais j'aimerais que tu m'explique à moi aussi après d'accord?
-Oui, merci Fred, dis je en le prenant dans mes bras. Merci beaucoup...
J'entre et Fred sort. Je m'avance vers George. Il est assis sur le rebord de la fenêtre, le regard perdu dans la rue du square Grimmaurd. Il tourne la tête vers moi. Je ressens un pincement au cœur, il a pleuré même s'il essaie de le cacher je le sais. Je reste figée, nous nous regardons quelques secondes. Je finis par avancer vers lui. Je pose une main sur la sienne, mais il la retire presque immédiatement et continue de regarder dehors.
-Tu avais quelque chose à me dire? Me demanda-t-il sèchement.
-George, je sais que j'aurais dû t'en parler. Mais comment? Je ne savais pas comment m'y prendre, je n'avais pas envie de gâcher notre relation. Maintenant j'y repense et je me dis qu'il aurait mieux fallu que je te le dise dès le début plutôt que de se retrouver là, coincée dans cette situation. J'avais peur de ta réaction. Mais s'il te plaît, pardonne moi, je veux qu'on retourne à notre relation d'hier, de la semaine dernière, du mois dernier, quand tout allant bien. J'ai... j'ai besoin de toi, dis je en étouffant un sanglot.
Je le regarde quelques minutes. Il n'a pas bougé pendant tout le moment où je lui ai parlé. Voyant qu'il ne réagit pas et qu'il ne réagira peut être pas, je me laisse descendre le long du mur, de manière à être assise adossée contre le mur. D'ici, même quand il ne me regarde pas, je peux au moins apercevoir son visage que je ne peux m'empêcher de regarder.
-Combien de temps? Demanda-t-il la gorge serrée. Depuis combien de temps tu les as rejoins?
-La marque des ténèbres est apparue toute seule à la fin de notre cinquième année, l'année où Sirius s'est échappé d'Azkaban. La première fois que j'ai parlé à mon père c'était le jour où... Cédric est...
Je ne peux finir cette phrase sans revoir son visage, ses cheveux blonds, ses yeux bleus. J'aurais pu intervenir, j'aurais dû, je l'avais depuis le début de l'année ce pressentiment, il est mort par ma faute. Cette pensée me fait verser encore plus de larmes. J'en ai marre de tout ça, de voir des gens mourir, pour l'instant il n'y en a eu qu'un seul d'important, Cédric. Mais d'autres viendront si ça continue. Je veux cesser tout ça et reprendre la vie que j'avais. Mais ce n'est pas possible. Qu'est ce que j'ai fait pour en arriver là? Rien, juste le fait d'être la fille de Voldemort et de Bellatrix Lestrange fait de moi un mangemort. On ne m'a pas demandé mon avis pour être mangemort, ni pour faire partie de l'ordre du phénix. J'y ai été obligé, je ne pouvais pas dire non. Je suis un pantin que tout le monde peut bouger. On ne me laisse pas réfléchir par moi même...
-Ton père? Demanda George en me sortant de mes réflexions philosophiques sur la vie.
Je le regarde, c'est vrai qu'il n'est pas au courant ça va être le plus difficile à dire.
-Je... je suis la fille de Bellatrix Lestrange et de Voldemort... dis je la voix bloquée par les sanglots.
George se lève et s'assoit à côté de moi en me prenant dans ses bras.Je sens qu'il est déstabilisé. Il essaie de passer outre mais je sais que ça va être compliqué. Il relève la tête et me regarde. Nous sommes à quelques centimètres l'un de l'autre. Je peux observer tous les détails de son visage. Ses yeux marrons, ses sourcils roux, son nez, sa bouche... Je ne réfléchit pas et je l'embrasse. Je ne sais pas comment il va réfléchir mais je m'en fous. J'avais envie, je l'ai fait. Il ne me repousse pas, il en avait sûrement envie aussi.
-Oups, j'interromps quelque chose, dit Fred en rentrant discrètement dans la chambre.
-Oui, Fred merci, répondit George avec ironie.
-Je dois en conclure que ça va mieux entre vous, déclara Fred en nous souriant.
VOUS LISEZ
Victoria Jedusor
FanfictionVictoria Jedusor est la fille de Tom Jedusor et de Bellatrix Lestrange. Élève à Poudlard, elle devient rapidement ami avec les jumeaux George et Fred Weasley, lors de sa première année à Poudlard. Presque personne n'est au courant pour son père et p...