{7ème année} Chapitre 47 : l'hôpital Ste Mangouste

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Le ciel est dégagé, il fait nuit, je suis dans la cours du château, cachée derrière un arbre. Il est encore en retard, cela fait vingt minutes que je l'attend. Après je sais qu'ils seront aussi en retard.

-Vous voilà enfin, professeur, ça fait longtemps que je vous attend. Lorsque vous convenez d'un horaire, respectez le.... Je n'ai pas envie de me retrouver face à la Grande Inquisitrice de Poudlard, dis-je avec un rictus à l'adresse du professeur Rogue.

Nous avons une réunion, cela fait quelques semaines que j'y pense vu ce qui est prévu. Le professeur ne me réponds pas, de toute façon je n'attendais pas particulièrement de réponse, mais il me fait signe de le suivre. Nous marchons une dizaine de minutes afin de nous éloigner du périmètre où le transplanage est impossible. Rogue me tend son bras que j'attrape, je sens une puissante secousse au niveau de mon nombril et nous voila arrivé devant le manoir Jedusor. Nous entrons par l'imposant portail et rejoignons la salle où mes entraînements ont lieu.

-Victoria, me dit Voldemort. Je sais que ce n'est pas la séance la plus agréable qui soit mais je tiens à m'assurer que tu ai toutes les clés en main pour m'assister et remplir au mieux ta mission.

-Je me montrerais digne de cette apprentissage, déclarais-je en gardant la tête droite

Afin de s'assurer que je ne donne pas d'information compromettante, sous la torture, et aussi pour me rendre plus forte, telle était la justification qui m'avait été donné, la séance d'entrainement d'aujourd'hui était destinée à me faire subir des sorts. Pour certains sorts comme Impero ou Endoloris, il est possible d'apprendre à se maîtriser et c'est le but de cette séance. Il a été convenu avec le professeur Dumbledore, qu'après cette séance, je reste deux jours au square Grimmaurd avant de retourner en cours : "on ne sait pas dans quel état elle sera" avait expliqué Maugrey à Sirius. Lorsque le seigneur des ténèbres demanda qui souhaiterais lancer le sort, personne ne se proposa. Tous avaient vu ce que la torture des Londubat avait donné et ils ne voulaient pas être tenu responsable si quelque chose m'arrivait. Sachant que les mangemorts, présents aujourd'hui, étaient trop faible pour cela, le Seigneur Noir se désigna pour le faire. La première fois fut la plus difficile, je ne savais pas à quel point la douleur était abominable. Recroquevillée au sol, j'essayais, dans un premier temps, de ne pas crier malgré la sensation de brûlure qui parcourait tout mon corps. Entre chaque essai, on me donnait le temps que je voulais pour me reposer. Mais je ne voulais pas attendre trop longtemps, je préférais enchaîner le plus possible pour maîtriser la douleur et passer outre. Alors que nous avions prévu plusieurs séances pour que j'apprenne à maîtriser mon corps et mon mental, la séance de ce soir me suffit. Voldemort paru très content et fier de ma performance. Il me lança pour la dernière fois, en guise de "vérification" le sortilège de torture. Je ne ressentie qu'une simple piqûre.

-C'est bien, c'est même très bien, je suis impressionné par ta capacité à apprendre aussi rapidement et efficacement, me félicita Voldemort. Tu sais maintenant contrôler ton corps et ton mental. Mais maintenant, il va aussi falloir que tu apprennes à contrôler ta volonté. Ne t'inquiète pas, je ne te demanderais que des choses banales au début. Mais la tâche se compliquera bien entendu !

Cette fois-ci, il préfère demander à un mangemort de le faire. Je pense qu'il veut tout de même garder une mainmise sur moi, au cas où, je changerais de camp. Voldemort se retire avec son serpent, je ne sais pas où ils vont. Je me tourne vers Lucius qui me fait un faible sourire d'encouragement avec un hochement de tête. Impero me paraît plus simple à maîtriser. Peut-être est-ce car pour le sort précédent, il y avait plus de chose sur lequels il fallait se concentrer: ne pas crier, ne rien exprimer, faire comme ci de rien n'était, alors que la douleur lacérait mon corps. Pour Impero, il n'y qu'une chose à faire : se concentrer pour ne pas faire ce que tout mon âme voudrait, cela n'en reste pas moins difficile. Je suis, en plus, très fatiguée par la journée et par mes muscles encore endoloris. Si je veux dormir, il faut que je finisse ça au plus vite, me dis-je. Ok, je me concentre, j'enfouis mes désirs, mes sentiments, mes peines, mes douleurs, mes souvenirs. Fais le vide en toi. Tout ce qui compte maintenant c'est de montrer ce dont je suis capable...

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-Tu t'en es très bien sortie, me dit Rogue alors que nous marchons dans les rues sombres de Little Hangleton.

C'est la première fois que j'entends Rogue dire quelque chose de gentil, d'encourageant. J'ai croisé son regard pendant la séance, il était absent, physiquement il était présent, mais ce n'était que par obligation.

-Merci professeur, dis-je exténuée avant de transplaner devant au quartier générale de l'Ordre du phénix.

J'ouvre la porte silencieusement, il se fait tard, Sirius doit sûrement dormir et je ne souhaite pas le réveiller. Je vois de la lumière provenant du salon, je m'y dirige.

-Ça vous va bien de dire ça, vous qui restez toujours collé ici ! On ne vous voit pas beaucoup risquer votre peau, s'exclama une voix avec colère.

Fred ? Mais que fait-il ici ?

-Je sais que c'est difficile, mais nous devons tous agir comme si nous ne savions rien. Il faut rester ici au moins jusqu'à ce que votre mère nous prévienne, d'accord ? répondit calmement Sirius.

-Qu'est ce qu'il se passe ici ? demandais-je en entrant dans le salon, les paupières lourdes.

-Ah, je suis content que tu sois enfin arriver, je commençais à m'inquiéter, me dit Sirius. Est ce que tu vas bien ?

Harry, Ron, Ginny, Fred et George sont là. Ils me regardent surpris de me voir ici. Je sens que je ne vais pas aller me coucher de si tôt. Pourtant j'en aurais bien besoin, mes muscles sont complètement endoloris, je ne tiens presque plus debout. Je m'accroche au cadran de la porte pour me donner un peu de contenance.

-Oui, ça va, mentais-je à Sirius en faussant un sourire. Je reviens d'une réunion, dis-je aux autres avant que l'on me pose la question. Mais qu'est ce que-

-Tu devrais t'asseoir, me coupe Sirius en se levant pour m'aider à m'asseoir.

En effet, je suis en train de trembler et je lutte pour ne pas tomber. Je m'écroule finalement sur le canapé à côté de George. Sirius me regarde avec inquiétude.

-Tu as besoin de quelque chose ?

-Non, ne t'inquiète pas, merci. Je voudrais juste savoir ce que vous faites ici et ce qu'il se passe. Pourquoi es-tu si en colère Fred ?

-J'ai eu une vision, me dit Harry. J'ai vu Mr. Weasley se faire attaquer par un serpent. Il a été emmené à l'hôpital Ste Mangouste. Fred est en colère parce que Sirius nous conseille de rester ici, au lieu d'aller voir Mr Weasley, pour le bien de l'Ordre.

-Je... je suis vraiment désolée... j'espère que ça va aller, dis-je à l'adresse des enfants Weasley visiblement inquiets.

Le phénix que j'ai souvent vu dans le bureau de Dumbledore apparaît. Il porte un rouleau de parchemin que Sirius détache de sa patte et donne à George.

-"Papa est toujours vivant. Je pars pour Ste Mangouste à l'instant. Restez où vous êtes. Je vous enverrai des nouvelles dès que possible. Maman", lit George.

Il regarde autour de lui.

-Toujours vivant... répète-t-il avec lenteur. On dirait qu'il est...

Ma gorge se noue lorsque la voix de George se brise sur la fin de sa phrase. Je prend sa main et lui souris avec compassion...

Victoria JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant