CHAPITRE 10

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Version relue et améliorée

Le lendemain, lorsque je me réveille, je suis encore irritée par la fin de soirée d'hier. Je ne travaille pas ce matin alors j'ai pu me lever tard. Heureusement pour tout le monde parce que mon humeur massacrante aurait été mille fois plus éprouvante si j'avais dû me réveiller à six ou sept heures... Je sors de mon lit et vais directement prendre une douche. Je me lave le matin, je ne comprends pas les gens qui se lavent le soir. À quoi ça sert de se laver pour aller dormir ?

Après une bonne douche bien rafraîchissante, je m'habille avec un short et un t–shirt, histoire de ne pas mourir de chaud, puis marche jusqu'à la cuisine d'un pas traînant. Je me prépare un café puis vérifie que je n'ai pas de messages de Jérôme. Mais rien d'important, seulement un SMS de Carter que je n'ai vraiment pas envie de lire pour l'instant. Je bois mon café doucement, assise sur mon plan de travail, puis décide de ranger un peu mon appartement. Ça peut paraître très cliché, mais je ne supporte pas de vivre dans un endroit mal rangé. Et puis ma maison n'est pas difficile à remettre en ordre, je n'ai pas vraiment d'effets personnels à l'intérieur...

À midi, après un copieux déjeuner, je prends la route du circuit. Bien décidée à chasser les pensées obscures qui m'encombre l'esprit depuis ce matin. J'arrive en avance, comme hier déjà. Ça va changer Jérôme de ma ponctualité habituelle !

– Salut ! Lancé–je à Jérôme en entrant sur le circuit.

– Waouh ! Deux jours de suite à l'heure ! Que me vaut cet honneur ?

– Sûrement parce que j'ai envie de conduire, je réponds en levant les yeux au ciel.

– Ouais, ce n'est sûrement pas parce que tu as envie de me voir... Allez, vas te changer, et dépêche toi. Aujourd'hui on fait de la Formule 1.

– D'accord ! Trop cool ! J'ai besoin d'aller vite !

– Si tu me sors que tu fais juste ça pour oublier je ne sais quoi on arrête tout Noémie. C'est dangereux et tu dois être concentrée, d'accord ?

– Jérôme ? J'ai 25 ans, je sais que c'est dangereux de conduire une voiture lancée à 300 km/h ! Je râle avant de partir me changer.

Quand je reviens, Jérôme est déjà à son poste d'observation. Je mets mon casque et il me lance :

– Eh Noémie, 25 ans, c'est la moitié de 50...

– Parle pas, 50 c'est la moitié de 100 mon vieux ! Je réponds en riant franchement.

– Bon ! On arrête, prépare–toi Noé.

Je ne réponds pas et me place sur la ligne de départ. Mes mains sont déjà serrées fortement sur le volant, je me concentre sur la piste devant moi, préparant le premier virage.

– Quand tu veux, lance Jérôme.

Alors je fonce, sans réfléchir, droit devant moi, prenant la courbe idéale pour réussir à la perfection mon virage. Arrivée à la première ligne droite, je me fous déjà de ce qu'a dit Jérôme quelques minutes plus tôt. Je ne pense qu'à oublier Carter et à ressentir cette sensation que je recherche à chaque fois que je suis sur le circuit. Les nombres s'affolent sur le compteur de mon volant. J'appuie à fond sur l'accélérateur pour arriver à la fin de la ligne droite. Là, je freine un peu pour ne pas rentrer dans les murs qui délimite le circuit et donne un coup de volant pour prendre mon virage serré. Tout tourbillonne dans ma tête et je souris bêtement en imaginant l'air horrifié de Jérôme au poste de surveillance. Je m'amuse à compter le nombre de seconde qu'il me reste avant qu'il ne me fasse la morale :

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant