CHAPITRE 15

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Version relue et améliorée 

– Ça t'a plu ? Je demande à Carter une fois que nous sommes changés.

– Si je te dis oui tu m'obliges à refaire un tour ? Répond–t–il avec un grand sourire béat.

– Bah... si t'a aimé ça ne doit pas te déranger de refaire un tour... insinué-je avec un petit sourire en coin.

– Ca m'a énormément plus, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses...

– Je te ressortirais ça quand tu voudras m'embrasser ! Je râle alors qu'il lève les yeux au ciel en récupérant les clefs de sa voiture.

Parce que oui, il m'a forcée à prendre sa voiture pour venir. Apparemment, je ne suis pas assez prudente... Le jour où Carter aura compris que la vitesse n'a rien à voir avec la prudence, ce sera un grand pas pour l'homme et pour l'humanité !

– N'essaie même pas ! Me répond-t-il, faisant allusion à mes paroles précédentes.

– Tu crois vraiment que je vais t'écouter ? Je réponds en m'asseyant à la place passagère.

– Qui c'est qui conduit ? Me demande–t–il d'un ton de défi.

– Qui c'est qui pilote ? Lui réponds-je fière de moi.

– On s'en fout de ça ! Ça ne t'empêchera pas de rentrer à pieds !

– T'es vexé parce que je ne me laisse pas faire !

– Non ! Plutôt parce que je sais que la prochaine fois que tu m'embrasseras je n'en profiterai pas entièrement.

– Mais je rigole ! Je ne vais quand même pas me priver moi même ! T'es fou toi !

– T'es vraiment tordue comme fille... soupire–t–il en s'engageant dans le trafic. Au fait, la seule chose que tu pilotes c'est ta voiture ma grande !

– Au moins je pilote quelque chose ! Je réponds en tirant la langue comme un gamine.

– T'es insupportable ! S'écrit–il en prenant la direction de mon appartement.

– Quand est–ce qu'on va chez toi au fait ? Demandé-je avec le sourire d'un enfant impatient.

– Tu me fais flipper Noémie...

– C'est bizarre, on me le dit souvent...

– Ouais c'est vrai, ça m'étonne beaucoup ! Ironise–t–il en levant les yeux au ciel.

C'est un manie chez lui on dirait ! Il fait ça tout le temps ! A tel point que je viens à me demander si ce n'est pas réellement une preuve d'exaspération de sa part... Je dois bien l'exaspérer après tout ; c'est ce que je fais de mieux ! Mais peut-être que c'est simplement une habitude. Sa mère devait lever les yeux au ciel tout le temps quand il était enfant et il a décidé d'en faire de même.

Waouh ! Quand j'y pense, heureusement que je ne reproduis pas ce que m'a mère faisait ! Non, je ne veux même pas y penser, c'est le passé !

Nous sortons de sa voiture et montons chez moi. Je m'affale dans le canapé en soupirant :

– Je suis exténuée !

– On se demande pourquoi ? Rigole Carter en me rejoignant sur le canapé.

– Quoi ?! Je m'écris d'un air innocent.

– Ce matin après ta course tu ne tenais même plus debout et t'as décidé de refaire un tour de circuit cet après–midi, et tu voudrais en plus de tout ça être en parfaite forme !

– T'as pas complètement tord, Rigolé-je en m'étirant.

A ce moment, mon téléphone se met à sonner. Je décroche en fronçant les sourcils, ce doit être Jérôme, il est le seul à m'appeler de toutes manières.

– Allô ? Je demande en décrochant.

– C'est Jérôme, tu te souviens que demain on part à Long Beach en Californie ?

– Hein ? Je réponds de manière totalement classe, mais qu'est–ce qu'on va faire là bas ?

– Noémie ! C'est ta compétition la plus importante de la saison ! La seule que je te demandais de retenir ! S'écrit–il exaspéré depuis son téléphone.

Oh non... J'avais totalement oublié ! Je ne suis pas dans mon état normal depuis quelques temps... Comment laisser passer une course aussi décisive que celle-ci ! Je ne comprends rien de ce qu'il m'arrive, pauvre Jérôme ! Avec le mal qu'il se donne, je ne le mérite pas !

– Pardon... Grimacé-je véritablement désolée. On part à quelle heure ?

– Demain soir, vers vingt–trois heures, la compétition, c'est dans trois jours, ça te laissera une journée pour t'entraîner et repérer le circuit. Bon, dans tous les cas, prépare une valise, on passe cinq jours là bas.

– Ouais d'accord... je soupire, désolée d'avoir oublié Jérôme, vraiment...

– Ce n'est pas grave ! Tu sais comment tu peux encore te rattraper, répond–t–il avec sans aucun doute un clin d'œil avant de raccrocher.

Je pose mon téléphone sur la table basse en verre de mon salon avant de m'adosser sur mon canapé tout en me massant les tempes. Génial, maintenant je vais stresser à fond !

– Qu'est–ce qu'il s'est passé ? Demande Carter les sourcils froncés.

– Je pars en Californie demain soir... Pour le Grand Prix de course automobile des Etats Unis, à Long Beach.

– C'est vrai ? S'exclame–t–il l'air ravi.

– Je ne suis pas sûre de comprendre ta réaction, rigolé-je légèrement vexée.

– J'ai une conférence San Francisco dans deux jours, du coup je peux venir avec toi ! Quelques négociations avec le directeur et hop ! Je pars à Long Beach après la conférence !

Mon cœur s'emballe dans ma poitrine alors que je me redresse, ravivée par ses propos. J'acquiesce en tapant dans mes mains comme une enfant surexcitée la veille de Noël.

– Ouais ! Tu pourras venir me voir ! Je m'écrie avec un grand sourire.

– Ça te va ? Demande-t-il alors que la réponse me semble assez évidente...

– Ouais ! Trop !

– Mais je ne pourrais être là que dimanche, pour ta compétition, je travaille avant.

– Ce n'est pas grave ! C'est déjà bien, et ma journée de samedi ne sera pas très intéressante... Je vais m'entraîner pour la dernière fois, stresser à cause de la météo, me shooter à doses de pâtes et de barres énergétiques et faire une nuit blanche. A vrai dire, c'est vraiment mieux pour toi de ne pas être là !

– Dis comme ça, ce n'est vraiment pas rassurant... Heureusement que je suis en réunion samedi ! Par contre, tu cours aussi mardi c'est ça...

J'acquiesce en haussant un sourcil et il poursuit :

– J'essayerai d'y être aussi, mais je ne te promets rien !

Je suis tellement excitée et contente ! En plus qu'il fasse le déplacement de San Francisco à Long Beach pour moi, ça me touche beaucoup ! Ce n'est pas très long, mais quand même 1h30 d'avion. Il fait tout de même le trajet pour moi ! Chose que mes propres parents n'auraient jamais accepté de faire. Déjà que les réunions parents/profs du collège, ils ne prenaient pas la peine de s'y rendre...

Enfin, je suis la plus heureuse, et ça, c'est grâce à Carter, pas la peine de penser à mes parents !

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant