CHAPITRE 8

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Version relue et améliorée


Nous arrivons comme je m'en doutais sur le lieu de notre rencontre. Celle–ci fut brutale, quand j'y repense, mais il n'y a sûrement que nous sur cette planète qui nous sommes rencontrés comme ça et ça me plaît !

– J'en étais sûre ! Je m'écris alors qu'il gare sa voiture dans un champ au bord de la route.

– Elle te plaît ma surprise ?

– Ouais ! Mais je ne comprends juste pas pourquoi tu m'as demandé de mettre une robe...

– Je reste un homme en bonne santé... répond–t–il innocemment en s'asseyant dans l'herbe.

Je l'imite puis ramène mes jambes contre moi, je tourne la tête vers lui, comme outrée par ses propos puis répond avec un sourire en coin sur les lèvres :

– Tu m'as quand même dit que tu me considérais comme ta petite sœur... va falloir choisir mon grand...

– Je crois que j'ai choisi... tu n'as pas trop chaud avec ces collants ? A ta place je les retirerais...

– Pervers... je murmure, mais tu n'as pas tord, je crève de chaud !

Je retire rapidement mes collants noirs puis me rassois dans l'herbe sans prendre la peine de remettre mes chaussures, j'suis mieux comme ça de toutes façons !

– Tu l'as eu où ta voiture ? Demandé–je en essayant d'engager la conversation sur un angle que je connais bien...

– C'est ma voiture de fonction, elle te plaît ?

– T'as la dernière Lexus comme voiture de fonction ? Tu n'as pas de problèmes d'argent toi !

– Je suis directeur commercial de la partie américaine de mon entreprise, ça rapporte, lance–t–il avec un clin d'œil, surtout que le directeur est un ami du lycée.

– Tu travailles dans quel domaine ?

– L'automobile, tu sais une marque de voiture dont on a parlé il n'y a pas longtemps... répond–t–il distraitement.

– Waouh ! Classe ! Tu dois avoir beaucoup de travail par contre...

– Surtout beaucoup de responsabilités ! Imagine que je perde un client, ou que je fasse baisser notre chiffre d'affaire !

– Ça te plaît de faire ça ?

– Carrément ! J'ai l'impression de contrôler le monde ! Rigole–t–il avec de grands gestes de bras.

– Je ne fais pas partie de ton monde apparemment... je réponds d'une petite voix innocente.

– Que dirais–tu d'en faire partie ?

– C'est à dire t'obéir au doigt et à l'oeil et exaucer chacun de tes désirs ? Jamais ! Le cliché de la femme objet doit rester un cliché !

– J'aurais plutôt dit être sous ma responsabilité, mais c'est aussi une manière de voir les choses...

– Accepterais–tu de me partager avec le directeur ?

– Ah ça non ! Je ne partage pas !

Je ris de bon cœur à sa réflexion. J'adore ces moments que nous passons, où les sous–entendus pèsent au dessus de nos esprits tordus... J'ai vraiment l'impression d'être vivante... Je ressens un peu la même sensation que lorsque je pilote, vous savez, le coeur si léger qu'il semble prêt à s'envoler ! Le monde est magique dans ces instants. Ces instants loin de la ville et de la pression qu'elle effectue sur ses habitants, ces instants où nous sommes juste nous même...

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant