CHAPITRE 14

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Version relue et améliorée 

On gare nos voitures dans mon garage puis nous montons dans le plus grand des silences. Une fois que nous sommes arrivés dans l'appartement, je crois que je suis à deux doigts de craquer et de lui rejeter toute ma colère dessus.

– J'ai fait une connerie ? Demandé–je légèrement agacée mais tout en contenant le plus gros de ma colère.

– Ouais un peu quand même ! Répond–t–il en me fusillant du regard.

– Quoi ? Je me suis changée avec Zach ? Mais putain ça fait quoi ?

– Mais tu ne peux pas passer de l'un à l'autre comme ça Noémie !

– Tu t'entends parler là ? Je ne "passe pas de l'un à l'autre" comme tu dis ! Zach c'est juste un collègue de travail ! Et désolée, mais si les abrutis qui construisent les circuits ne pensent pas que ça puisse intéresser des femmes ce n'est pas de ma faute ! Ca fait dix ans qu'on se change ensemble ! Tu crois quand même pas que je vais changer aujourd'hui d'attitude parce que ça ne te plait pas !

– Ah parce que ça fait dix ans en plus ! S'écrit–il alors que je sens que je vais commettre un meurtre.

– Putain ce que tu peux être chiant ! Je m'écris en l'embrassant fougueusement.

Ses mains se placent instinctivement de chaque côté de ma taille tandis que les miennes remontent le long de sa nuque jusqu'à ses cheveux. Il semble réticent quelques instants, mais fini par se laisser alors contre mes lèvres. Je frissonne, tout mon corps se couvre de chair de poule au contact de ses lèvres contre les miennes. Mon coeur s'emballe dans ma poitrine, battant presque aussi vite qu'avant la course. Je voudrais lui crier que je ne veux que lui mais je n'ose pas, c'est encore trop tôt... J'ai envie de rester là pour toujours, mais je dois lui parler il ne peut pas me faire la gueule parce que je travaille avec des hommes ! C'est ingérable avec le métier que j'ai ! Je romps notre étreinte et je déclare après avoir repris mon souffle.

– Ne fais pas comme la dernière fois ! Assume que ça te plait de m'embrasser putain ! Je m'écris en le suppliant presque.

– Arrête de jurer toi ! Ca devient comme de la ponctuation là ! Répond–t–il avec un grand sourire sur ses lèvres encore rosées par notre baiser.

– Ne détourne pas la conversation Carter !

– Ouais, ça me plait ! Répond–t–il toujours avec le même sourire.

C'est à ce moment que je ressens pour la première fois cette étrange sensation de plénitude... Je n'arrive pas à déterminer ce qu'il se passe dans mon corps, dans mon cerveau. Tout entre en ébullition alors que les muscles de mes joues se contractent pour former un léger sourire sur mes lèvres. Je suis dans un état second, partagée entre deux émotions contradictoire. Je ne me sens pas à mon aise dans tout ça... J'ai peur, je ne maîtrise rien de ce qu'il m'arrive. Mais d'un autre côté c'est une sensation agréable, je suis plus détendue. Peut-être que si je l'avais côtoyée plus régulièrement avant je n'aurais pas eu comme un braisier au creux de mon ventre...

– Ah enfin ! Merci ! Je réponds, reprenant mes esprits comme je peux. Hum... Est–ce que tu accepterais de faire un tour sur le circuit avec mon "gros poussin jaune qui fait vroum vroum" comme tu dis ? Demandé-je avec un petit sourire joueur.

C'est le moment, il n'osera jamais refuser...

– Euh... Ouais... Grimace-t-il en me suppliant du regard d'annuler ma requête.

J'éclate de rire en hochant négativement la tête, tu avais promis !

*****

– Tiens, prends une des combinaisons de Jérôme et va te changer, je vais chercher la voiture ! Lancé–je une fois que nous sommes arrivés sur le circuit.

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant