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- Eh tout le monde, criait mon ami dans la pièce en agitant ses bras, aujourd'hui on est surtout là pour fêter l'anniversaire de mon frère de toujours. Bon anniversaire mec.

On se tcheckait en souriant et je recevais alors de nombreuses tapes dans le dos sous les cris de tout mes frères. Mon anniversaire, c'était jamais un moment que je kiffais plus que tout, mais ils savaient me faire aimer cette soirée.

Plus tard, après l'euphorie, j'allais me rasseoir sur le canapé, exténué, commençant à croire que cette journée m'avait réellement fait prendre de l'âge, et regardais mes potes avec nostalgie. Aujourd'hui j'avais 30 ans. Putain. 30 ans.
L'âge ne me changeait en rien, j'avais toujours mon rap, mes potes et mon appart sale. Au fil des années, la notoriété n'avait rien changé non plus et j'en étais vraiment fier.

Mais le cap était difficile à passer, je pense que c'était pour tout le monde pareil. Enfin, j'espère.

- Nek, hurlait mon ami Deen au dessus de la musique alors qu'il tenait mon téléphone dans sa main , ramène toi là !

Merde, qui pouvait me les casser le soir de mon anniversaire, à 23 heures.
Je me levais, lassé et sentant déjà ma nonchalance arriver.

- Ouais ?

- Vous êtes bien Monsieur Samaras ? Enfin, Ken Samaras, fils d'Alastor Samaras ?

Comment elle connaissait le nom de mon père celle là ?

- Ouais, pourquoi ?

- Je suis Madame Michaud, cadre socio-éducative à l'ASE de Créteil. Est-ce qu'on pourrait se rencontrer demain ?

- Hein ? Je laissais un léger blanc planer, j'ai pas le temps pour ça moi, c'est quoi ça l'ASE déjà ?

- L'aide sociale à l'enfance, Monsieur Samaras.

- Bah alors, j'ai rien à voir avec vos histoires moi, vous vous trompez de personne.

Je l'entendais souffler derrière le téléphone, et je m'apprêtais à raccrocher, alors que Deen me demandait ce que je faisais encore au téléphone.

- Monsieur Samaras. Je ne peux vous dire pourquoi au téléphone, mais vous êtes tout de même attendu demain pour que je vous le dise. S'il vous plaît.

Je fronçais les sourcils en entendant son ton, presque prit de désespoir. Je raccrochais après lui avoir brièvement dis au revoir. La soirée continuait à battre son plein, autour de moi les gens semblait s'amuser. Pourtant, ce soir là et dans cet appartement, je sentais que les choses allaient changer.

NOAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant