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Yoooo,
J'espère que ça vous plaît toujours.
N'hésitez pas à me dire ce que vous aimeriez voir dans l'histoire, ça m'inspire beaucoup !
En tout cas juste pour info : la fin du tome (qui si ça se trouve deviendra simplement un chapitre car je voudrais faire qu'un tome ou je ne sais quoi bref)(qui n'arrivera pas tout de suite bien sur) est déjà écrite hihi et ça risque d'en faire pleurer plus d'une !😏😈
Bonne lecture !

************** ***************

Dévalant les rues parisiennes à une vitesse de marche bien plus élevée qu'à mon habitude, serrant Noah dans mes bras comme si elle allait de nouveau s'en échapper, je tentais de rejoindre le plus vite possible mon appartement. Un sentiment de soulagement mélangé à celui de la colère habitait mon âme et je ne pouvais m'empêcher de n'en vouloir qu'à moi même. Comme à mon habitude, j'avais baissé ma garde et avait fait confiance à mes amis de toujours. Pourtant lorsqu'il s'agissait de Noah, je comprenais petit à petit que je n'arriverais à faire confiance qu'à moi-même.
Poussant la lourde porte de mon immeuble, grimpant les nombreux étages jusqu'au mien, j'entrais dans mon appartement aussi rapidement que si j'avais été suivi, et refermais directement la porte.
Il n'y avait qu'ici, seul avec Noah, que je savais qu'il ne pouvait rien nous arriver.
Déposant cette dernière sur le plan de travail de la cuisine, je plaçais ma tête à sa hauteur et mon regard anxieux captait le sien, plus inquiet que tout à l'heure.

- Écoute moi Noah.

Levant le doigt en l'air, le regard plongé dans le sien, prêt à dégainer mon discours débile incluant une histoire de méchant simplement pour lui faire peur, je me rendais compte de l'absurdité de la situation.
Plongée au fin fond du confluent de son regard, je comprenais qu'il m'étais interdit de briser l'innocence de Noah.
Baissant le doigt, replaçant ma main sur le plan de travail, près de ses hanches, je soufflais.

- Excuse moi, je suis trop con. Enfin non, oublie ce mot. Je passais ma main sur mon visage, exténué de cette journée arrassante. La vérité c'est que j'allais t'engueuler alors que c'est contre moi que je suis énervé. T'es sous ma responsabilité maintenant et ça me fait complètement dérailler. Juste, si tu pouvais essayer de toujours rester près de moi en public quand je suis assez bête pour ne pas surveiller, ce serait vraiment top.

Je captais son regard, penché vers elle toujours installée sur le plan de travail brut de la cuisine.

- Oui d'accord, pardon Ken. Disait elle de sa petite voix, le sourire aux lèvres faisant naître le mien. 'Est demain la piqûre ?

Elle tirait désormais une moue mécontente quand je lui confirmais qu'en effet, le lendemain matin, je l'emmènerai chez mon médecin traitant pour ses vaccins avant sa rentrée qui aurait lieu dans quelques jours. Cela s'avérait être un moment difficile à la fois pour elle mais à la fois pour moi, qui devrait gérer la peur de Noah ainsi que la mienne. Car les aiguilles et moi, c'est comme Mekra et la gentillesse.
Regardant l'heure défiler sur la grande horloge de la cuisine, j'attrapais Noah contre ma hanche tandis qu'elle me parlait de ce que les gars lui avaient fait faire à la fête, oubliant totalement sa mésaventure.
Après plus d'une demi heure de préparation, Noah était enfin dans son lit et moi dans le mien.

***********

Assis au fond de la vieille chaise en bois du cabinet médical, tenant fermement le corps de Noah contre le mien, nous attendions avec anxiété les différentes aiguilles.
Ayant essayé d'expliquer calmement, sans faire part de ma propre angoisse, le déroulé de ce rendez vous à Noah, je n'avais apparement pas réussi puisque nous nous retrouvions tous les deux crispés sur la chaise, fixant le medecin dos à nous préparant son injection.
Tenant la manche relève du gilet de Noah, je n'arrivais pas à me décider sur ce qui m'angoissait le plus : ma peur des aiguilles ou alors le fait de devoir rassurer un enfant en bas âge sur sa propre peur du soin.
Le médecin se tournait vers nous, son sourire gentil se transformant comme dans mes pires cauchemars en un sourire sadique.

- Allez, on y va on commence par le bras droit ?

Je hochais la tête comme s'il s'adressait à moi, et serrait davantage Noah, qui commençait à s'agiter pour descendre de mes genoux.
Le médecin décapuchonnait son aiguille, désinfectait le bras de Noah et s'en approchait dangereusement.
Putain il faut que je prenne sur moi.

- Je veux plus, Ken !

Noah sursautait lorsque l'aiguille s'insérait dans sa chair et me broyait le bras de sa petite main. Ses pleurs se déclenchaient et continuaient malgré le fait que le médecin plaçait déjà le pansement sur le premier bras.

- Tenez Ken, prenez la plutôt face à vous pour le bras gauche s'il vous plaît.

J'attrapais Noah sous les aisselles, qui tentait déjà de se frotter le bras pour diminuer la douleur et la plaçait face à moi, libérant ainsi son bras gauche au médecin.

- Plus qu'une seule Noah. Je replaçais derrière son oreille son éternelle mèche rebelle que j'avais tenté d'attacher ce matin en furie, et croisais son regard larmoyant.

La torture passée, elle s'écroulait sur mon torse, en larmes, énervée et épuisée, et ne dira rien jusqu'à la fin du rendez vous.
Franchissant la porte du cabinet, Noah contre mon épaule encore mouillée de ses larmes, je me dirigeait vers le centre commercial.
Faible face au chagrin de ma soeur, j'avais déjà mon idée derrière la tête pour oublier, faire oublier et faire pardonner ce moment à Noah.
Face au rayon de peluches, je posais cette dernière au sol malgré ses lamentations et son désaccord.

- Allez, regarde Noah, tu choisis celle que tu veux. Les mains sur les épaules, accroupis pour être à sa hauteur, elle se tournait enfin vers les peluches, hésitante.

Toujours accroupi et près du sol, je la regardais, sourire aux lèvres, heureux de voir que ma ruse semblait fonctionner et que Noah reprenait ses esprits.
Après quelques minutes d'hésitation, elle attrapait sur la pointe des pieds un panda qu'elle me montrait timidement.

- Celui ci ?

Elle hochait la tête, ses yeux rougis par la fatigue et les pleurs contrastant parfaitement avec ses cheveux clairs.

- S'il...? Débutais-je, ne voulant pas la faire perdre ses bonnes habitudes.

- S'il te plaît Ken.

Je replaçais ma casquette et attrapais la main de Noah jusqu'à la caisse du magasin.
Je ne m'en voulais même pas de rattraper ce genre de matinée grâce à des cadeaux, je pouvais dépenser bien plus d'argent pour la voir heureuse.

NOAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant