Chapitre 19.1

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Nous attendions tous impatiemment le retour de Kaden, Carly et David, un silence de mort régnant à nouveau dans les couloirs souterrains. Lorsque nous étions arrivés à destination, devant une porte magnifiquement décorée de plusieurs mètres de haut, des gardes nous avaient accueillis. L'entrée était impressionnante et j'étais restée bouche bée devant la beauté des lieux. Lorsque la porte s'était ouverte, révélant une gigantesque ville souterraine, j'avais rejoint Kaden, m'attendant à ce que nous soyons tous invités à entrer dans ce nouvel endroit. Mais, rapidement, les gardes s'étaient postés devant moi, m'interdisant le passage. Seuls Kaden, Carly et David avaient été autorisés à entrer. Je ne comprenais pas pourquoi nous étions obligés d'attendre dehors, dans ce couloir froid et humide, le ventre creux et le moral à plat, mais Kaden m'avait assuré que tout allait bien et que je ne devais pas m'inquiéter. Pourtant, cela faisait trente minutes que nous attendions leur retour et je commençais clairement à en avoir assez. J'étais sur les nerfs, tournant désespérément en rond sous les regards inquiets des habitants du Repaire. Plus les minutes passaient, plus mon anxiété grimpait en flèche. J'avais beau contacter Kaden par le biais de notre lien, seul un silence pesant me répondait.

Lorsque Kaden m'avait expliqué devoir s'entretenir en privé avec le chef des lieux, j'avais acquiescé, ne m'inquiétant pas outre mesure. Mais les trente minutes qui s'étaient écoulées ne me disaient rien de bon. Kaden m'avait assuré que son ami l'aiderait. Cependant, plus le temps s'écoulait, moins j'y croyais. Accepterait-il des humains ? Pourquoi pas. Mais accepterait-il des Chasseurs ? J'en doutais fortement.

Jase, qui commençait lui aussi à s'impatienter, se dirigea à grandes enjambées vers la porte d'un air déterminé. Je grimaçai. Qu'allait-il encore faire ? Une personne que j'avais croisée quelques fois dans Le Repaire lui barra la route, lui indiquant qu'il était plus intelligent de rester sage et de patienter. En effet, l'ordre était clair et simple. Nous devions attendre le retour des trois extraterrestres. Sans eux, ils nous étaient formellement interdits de franchir cette porte. Mais c'était mal connaître mon frère si l'individu pensait qu'il allait respecter les ordres sans rien dire. Jase pesta fortement et serra les poings, prêt à se battre. Il voulait entrer. Je déglutis bruyamment, manquant de m'étrangler. Les négociations semblaient déjà difficiles. Il ne fallait pas ajouter un problème supplémentaire. Jase lança un regard meurtrier à la personne qui se tenait devant lui et celle-ci s'écarta automatiquement de son chemin, ne voulant pas s'attirer les foudres d'un Chasseur expérimenté. L'extraterrestre s'assit à nouveau près de ce qui me semblait être son compagnon, secouant négativement la tête, exaspéré. Je soupirai à mon tour. Ce n'était vraiment pas le moment de faire la tête brûlée. Je savais que Jase avait ce besoin de tout contrôler. Je comprenais qu'il soit dans cet état, se sentant impuissant, car je l'étais aussi. Mais nous devions agir de manière réfléchie et non impulsive. Je grinçai des dents et m'avançai vers lui avec l'intention ferme de l'arrêter, les épaules crispées.

« Jase ! Arrête. »

Il se retourna, croisa ses bras sur sa poitrine et me toisa de son regard autoritaire et protecteur. Je grimaçai. Je détestais quand il agissait ainsi. Je serrai les dents et continuai d'avancer vers lui, ce qui le surprit. D'habitude, je ne m'opposais pas à lui ainsi.

« L'ordre est simple, Jase. Nous devons rester ici et patienter. Ça ne nous plaît pas plus qu'à toi, mais nous devons le faire.

— Je n'en ai rien à foutre de cet ordre, murmura-t-il d'une voix glaciale. Cela fait deux jours que nous marchons, nous sommes épuisés, certains ont faim, d'autres ont soif. C'est inacceptable de nous faire attendre aussi longtemps. Allez quoi, nous ne sommes pas des criminels ! »

Même si Jase avait parlé à voix basse pour ne pas briser le silence de plomb qui s'était à nouveau abattu dans le couloir souterrain, sa voix résonna et percuta la cinquantaine de personnes qui attendaient sagement. Tous les regards se rivèrent sur nous. Je grimaçai. Techniquement, si, nous étions des criminels. Nous abattions de sang-froid des extraterrestres. Mais il valait mieux éviter le sujet.

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