Chapitre XII

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La première constatation de Hugo était que le parking de l'hôtel était extrêmement sombre. La seconde, Aaron n'avait pas l'air de vouloir descendre et de le détacher au vu du regard lubrique qu'il lui lançait. L'étudiant s'empressa de détourner le visage pour lui faire comprendre qu'il était en train de le bouder. Mais le roux se pencha vers lui pour embrasser son oreille avec douceur et chuchoter de sa voix si grave et envoûtante :

— Tu l'as déjà fait dans une voiture, il attendit la réponse du plus jeune qui tourna négativement la tête, incapable de l'ignorer, et si on essayait, petit agneau ?

Cette fois, il ne patienta même pas le temps que le brun lui fasse signe qu'il était d'accord pour le faire monter sur ses genoux avec quelques difficultés après avoir reculé son siège au maximum. Il passa ses bras attachés autour de son cou, caressant au passage ses mains si fines et petites contrairement aux siennes. Hugo le regardait faire, un peu surpris par sa soudaine douceur. Il frémit quand ses longs doigts de pianiste glissèrent sous son t-shirt blanc pour faire le contour de ses abdominaux avant de remonter jusque ses tétons qu'il commença à pincer. L'étudiant lâcha prise quand l'excitation monta en lui. Il était décidément bien incapable de résister à ses yeux dorés qui mettaient le feu au creux de son ventre avec une facilité déconcertante. En plus, il lui était impossible de ne pas fondre sous le traitement qu'il infligeait à ses tétons. 
Ces derniers commençaient d'ailleurs à durcir. Mais le plus vieux les abandonna déjà pour commencer à baisser son pantalon et son caleçon,  tout en caressant ses fesses avec cette même délicatesse qui ne laissait pas le cadet indifférent. Il glissa un premier doigt en lui, se délectant de la vue que lui offrait Hugo en se cambrant sous l'assaut. Il vit ses pupilles se dilater, presque recouvrir ses magnifiques iris devenus marrons à cause du manque de luminosité. À cet instant il le trouva beau... magnifique, même. Il se fit violence pour ne pas venir écraser ses lèvres contre celles de l'étudiant, légèrement écartées par sa cravate qui servait de bâillon. Il s'était promis de ne plus le faire. Aaron préféra donc se concentrer sur autre chose et de sa main libre il attrapa la tignasse brune pour dégager son cou et déposer ses lèvres humides dessus. 
Le plus petit soupira de plaisir quand elles entrèrent en contact avec sa pomme d'Adam, la léchant et la mordillant sensuellement. Il était déjà complètement fou, attaché et incapable de s'exprimer, ça ne faisait que le rendre de plus en plus excité. C'était un sentiment incontrôlable qui irradiait de son sexe, remontait le long de sa colonne et le faisait frémir. Il sentit à peine le second doigt du roux entrer en lui pour le détendre. Quand ce fut fait, il retira ses doigts, lâcha ses cheveux et s'empressa de se défaire de ses pantalons avant d'attraper un préservatif dans la boîte à gants pour l'enfiler. Il n'attendit pas plus longtemps pour guider les hanches du brun au-dessus de sa hampe fièrement dressée et souffler de sa voix la plus langoureuse aux tonalités graves :

— Allez, descends, petit agneau... Descends et bouge.

Un petit couinement lui répondit et il prit cela comme une autorisation. Il l'aida donc à descendre, en positionnant bien son gland sur son anus palpitant et rosé, et il le pénétra d'un coup sec. Hugo pencha la tête vers l'arrière. Son long gémissement entre la douleur et le plaisir fut bloqué par le bâillon alors qu'il tirait sur ses poignets pour les dégager et s'accrocher à quelque chose. Une petite caresse sur son ventre le ramena un peu à l'instant présent. Il plongea ses yeux larmoyants dans les pupilles or qui lui faisaient face, observant les réactions de son corps et lui demandant silencieusement si tout allait bien. Plutôt que de lui répondre, l'étudiant préféra commencer à onduler, assez maladroitement, et les mains de Aaron retrouvèrent le creux de ses hanches pour le guider. Il l'aida à se soulever, savourant ses chairs qui se serraient autour de son sexe, puis à redescendre toujours lentement. À chaque fois qu'il le remontait, il prenait le temps de le déplacer légèrement pour réussir à atteindre sa prostate. 
Il devina qu'il y était arrivé quand un cri étouffé parvint à ses oreilles et qu'il sentit la ceinture frotter dans son cou. D'un seul coup, la cadence accéléra et il commença à pilonner un peu plus sauvagement. Le brun ne savait plus où donner de la tête, les larmes perlant au coin de ses yeux. Ils continuèrent à ce rythme pendant plusieurs minutes avant que les muscles du plus jeune ne commencent à resserrer autour du sexe gonflé du roux, annonçant son orgasme. Le cri qu'il poussa en se libérant fut étouffé par le bâillon, faisant sourire le plus vieux qui jouit dans le préservatif avec un râle de plaisir.
Il laissa le brun récupérer en caressant ses cheveux et il le libéra de ses liens pour lui permettre de mieux respirer. Quand ce fut fait, il le souleva pour pouvoir retirer son sexe et le rhabiller avant de le reposer sur son siège le temps de retirer le préservatif et remonter son pantalon. Il allait dire à Hugo de partir mais quand il observa son visage, il comprit qu'il était fatigué, beaucoup trop pour rentrer seul... et puis, qui sait ce qui pouvait lui arriver ainsi en pleine nuit ? Il ne pouvait pas le laisser...

— Tu viens avec moi à l'hôtel ? Je peux pas te laisser rentrer seul à cette heure... non ?
— Je... ou-ouais, répondit l'étudiant quand la surprise que provoqua cette demande fut passée.
— Cool. Bouge pas d'ici, je vais t'aider à descendre.

Le brun voulut protester mais un petit pic de douleur dans la colonne vertébrale lui fit comprendre qu'il n'était pas en mesure de faire le fier. Il attendit donc que Aaron face le tour du véhicule pour ouvrir sa portière. Il prit son sac à dos avant de laisser son aîné le faire monter sur son dos. Il s'accrocha à lui et, après une légère hésitation, laissa sa tête glisser dans son épaule en soufflant :

— T'es peut-être pas un véritable connard égoïste...

Et sur ses mots, il laissa Morphée venir le chercher, bercé par la délicieuse odeur qui émanait des cheveux de Aaron.

Bal VénitienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant