Chapitre XXXIV

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Plaisir et douleur. Hugo oscillait vraiment entre ces deux sentiments et il se perdait dans des cris incohérents. Le gode vibrait contre sa prostate, la stimulant sans répit, alors que la tige l'empêchait de bander plus ou de se libérer ce qui lui provoquait de douloureux orgasmes secs durant lesquels il couinait comme un animal blessé. Et Aaron l'observait avec un sourire sadique, ne ralentissant pas le moins du monde les mouvements du sextoy même quand son jeune soumis le suppliait de le faire pour lui donner du répis. Il était amusant de le voir essayer d'échapper aux vibrations sans réellement le pouvoir à cause des liens qui l'entravaient.

— P-Prince... pitié...

— Encore dix petites secondes, Hugo. Tu es tellement sexy...

— A-Anh... Je... j'en peux plus... s'il... s'il vous plaît...

Le sourire du roux s'agrandit alors que les larmes de l'étudiant allaient s'écraser sur les draps. Il serra de nouveau les poings, proche de ce septième ciel qui lui était refusé depuis quatre minutes, mais le gode arrêta de bouger. Son ventre retomba presque lourdement sur le lit et il haleta en tournant la tête vers son maître. Ce dernier s'était levé et était déjà près de lui, en train de retirer le vibromasseur. Le brun gémit et couina, incapable de faire autre chose, avant de lancer un regard affreusement suppliant dans sa direction.

— Tu veux que je te retire ça ?

— Je... ou-oui... par pitié... Je veux jouir avec... vous en moi... P-Prince...

— Tu penses le mériter, mon agneau ?

Hugo hocha rapidement la tête et l'avocat comprit aisément que malgré le plaisir qu'il semblait avoir retiré de la situation, ses limites étaient déjà bien atteintes. Il lui enleva donc précautionneusement le plug d'urètre, le forçant à souffler lentement pour ne pas avoir trop mal. Une fois que cela fut fait, il s'agenouilla entre les cuisses ouvertes du plus petit et, après les avoir embrassées avec douceur, le pénétra en s'enfonçant d'un seul coup jusqu'à là garde. Le sexe de l'étudiant tressauta légèrement, déjà à nouveau dur et prêt à se libérer en comprenant que rien ne le retiendrait cette fois, et Aaron grogna de satisfaction en sentant ses chairs se resserrer autour de son sexe engoncé dans un préservatif trop épais à son goût mais nécessaire pour le moment. Il déposa un chaste baiser sur les lèvres du plus jeune et commença à pilonner sans douceur sa prostate déjà bien malmenée par sa punition. Il ne fut pas du tout long à se laisser aller, dans de longs jets qui arrosèrent ses abdominaux et son aîné le suivit après quelques autres mouvements de hanches amples.

À peine son maître s'était-il retiré que Hugo ferma les yeux, terrassé par une soudaine fatigue. Une voix rassurante qu'il reconnut aisément lui souffla de se reposer, qu'il avait était un très bon soumis, et son cœur gonfla de fierté. Il obéit et se laissa aller dans les bras de Morphée.

~~~

Hugo sortit son gâteau du four avec une moue contrite et soupira longuement. Il était brûlé. Ni plus ni moins, il ne pourrait rien en tirer. Alors qu'il devait aller chez les parents de Aaron dans moins d'une heure et qu'il avait passé la journée à préparer ce gâteau ! Il allait devoir se résigner à appeler son dominant pour qu'il prenne des pâtisseries en quittant le bureau... Quelle idée aussi de l'abandonner pour aller préparer des affaires urgentes à son bureau un samedi !

Il grommela et prit son téléphone pour l'appeler lorsqu'il remarqua une nouvelle notification ainsi que plusieurs messages de Clémence, Charlie et Cléa. Il fronça légèrement les sourcils mais préféra contacter l'avocat avant d'assouvir sa curiosité.

Oui, petit agneau ?

— Bonsoir, Prince. J'ai un problème, le gâteau est totalement brûlé...

Quoi ? Et tu ne l'as pas senti ?!

— N-non... j'étais sous ma douche. Pardon, Prince.

Tu auras le droit à une punition en plus ce soir après le repas. Je vais aller à la boulangerie avant de venir te chercher. Sois prêt au moins.

— Oui, Prince.

Il eut à peine le temps de finir sa phrase que son aîné avait déjà raccroché. Il soupira longuement et ouvrit Messenger pour regarder la conversation qu'il avait avec ses amies, ces dernières y ayant envoyer une dizaine de messages :

Esclave

> Vous avez vu la nouvelle vidéo?

Notre Dieu à tous 

> Oui ! C'est Hugo qui chante ? 

Petit Cha 

> C'est sûr ! Et la fin ! Vous avez vu la fin ?!

Esclave 

> Oui !

> Tu crois qu'ils ont fait ce que je pense ?!

> Oulalalalala !

Petit Cha

> Clémence ! Ne sois pas bête ! 

Notre Dieu à tous

> Moi j'en suis sûre ! :3

Notre homme, le seul et l'unique

> De quoi vous parlez les filles ?

Notre Dieu à tous

> Mon petit ! Va regarder la dernière vidéo de ton petit-ami :3

Hugo fronça les sourcils et regarda la notification YouTube. Une nouvelle vidéo sur la chaîne de Aaron. Il se douta aisément qu'il s'agissait de la chanson qu'ils avaient chanté l'avant-veille mais il regarda tout de même la vidéo. On y voyait seulement les mains aux doigts souples de son dominant ainsi que son torse. En soi, elle était plutôt normale. Il savoura la mélodie harmonieuse que formaient leurs deux voix jusqu'à la fin. Rien de bien étrange. Il allait l'éteindre mais il remarqua qu'elle était loin d'être terminée. Et il comprit bien vite pourquoi. On y voyait Aaron le soulever pour le poser sur le piano puis ce fut un écran noir et il passa à la vidéo suivante. Et là il comprit ce qu'avait fait le roux. Son coming out sur YouTube. 

Il se jeta presque aussitôt dans l'espace commentaire pour voir les réactions de la communauté de son maître tout en allant s'habiller pour ne pas être en retard. Globalement, les internautes étaient adorables mais certains se montraient plus qu'haineux et cela lui brisa le cœur. Non pas parce qu'il arrivait que l'on l'insulte aussi, mais parce qu'il ne pouvait absolument pas protéger le plus vieux de toutes ces injures. Il ouvrir la bulle de discussion pour répondre à ses amies.

Notre homme, le seul et l'unique 

> On l'a bien fait sur le piano après, si c'est ça qui vous intéresse.

Petit Cha

> Je suis aussi allée dans l'espace commentaire. Comment il va ?

Notre homme, le seul et l'unique

> Je sais pas. Il travaillait... je le vois dans moins d'une demi-heure. Je vous redis ça.

Notre Dieu à tous

> No souci ! 

Nul doute que la soirée risquait d'être mouvementée...

Bal VénitienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant