Chapitre XXI

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Deux semaines. Deux semaines qu'il ne parlait plus à Aaron mais ne faisait que penser à lui, au baiser qu'ils avaient échangé et toutes les fois où ils avaient couché ensemble. Il aimerait lui envoyer un message, lui expliquer plus clairement pourquoi il devait tout simplement arrêter de se voir, mais il ne pouvait pas. Cela mettrait toute sa famille en péril et elle était déjà assez détruite comme ça. Si son père apprenait qu'il avait couché avec un homme ou s'il découvrait simplement qu'il avait continué à voir Aaron, il rentrerait sûrement dans une rage folle et il avait peur pour sa mère et sa sœur. 

Hugo ferma les yeux et aussitôt, des images de Aaron en dessous de lui alors qu'il s'empalait sur son sexe l'assaillirent. Le roux avait les yeux mi-clos et il haletait fortement en se tenant à ses hanches pour le guider dans ses mouvements. Le brun rouvrit les yeux avec un juron, essayant de chasser cette vision, mais c'était peine perdue puisque son sexe l'avait déjà bien enregistrée. Il soupira en regardant la bosse déformant son pantalon et se résolut à le déboutonner. Après tout, un peu de plaisir solitaire ne pouvait que lui enlever toute cette frustration. Et personne ne pourrait reprocher à un jeune homme de son âge de se masturber.

Il baissa son caleçon, juste assez pour faire sortir son pénis tendu, et il passa la main dessus. Ce geste lui arracha un frisson de plaisir et il se prit en main pour commencer de rapides mouvements. Il avait l'habitude de se masturber, il savait ce qui le ferait jouir en très peu de temps. Pourtant cette fois, il sentit que son corps en réclamait plus. Timidement, il passa la main sous son t-shirt pour malmener un peu ses tétons fièrement pointés, tentant de se souvenir comment Aaron faisait pour rendre cela aussi agréable. 

De nouveau, ce fut sans succès. Il se mordit la lèvre en cessant tout, haletant, avant de se résoudre avec un peu de honte à sortir la boîte cachée dans sa table de chevet et une bouteille de lubrifiant. Il se déshabilla complètement, jeta un petit coup d'œil à son réveil pour vérifier l'heure et être sûr que personne ne pourrait le surprendre, avant d'ouvrir le coffret. En prenant l'œuf vibrant entre ses doigts, une autre idée lui traversa l'esprit, provoquant une décharge de sensations dans son bas-ventre. Il avait vu ça en se renseignant sur le BDSM après sa discussion avec Clémence et il était obligé d'avouer que cela l'excitait énormément. Il se leva en tremblant un peu et attrapa la ceinture de son peignoir et celle de son pantalon qui traînait par là. Son pas hésitant le mena jusqu'à la buanderie où il vola quelques pinces à linge. Il se mordit la lèvre en regardant son butin. Il n'aurait su expliquer pourquoi mais il était diablement excité par tout cela... 

Le brun regagna sa chambre et s'assit sur son lit. Se rappelant du passage du blog où il avait lu ça, il pinça avec précaution ses tétons pour poser les pinces à linges sans risquer d'abîmer ses boutons de chair. Un couinement de douleur lui échappa mais il l'oublia bien vite en avisant l'œuf à ses côtés. Il l'enduisit généreusement de lubrifiant et, toute prudence oubliée, l'enfonça dans son anus d'un seul coup. 

— Putain sa mère la pute, s'exclama-t-il quand une vive douleur irridia de son canal.

Pourtant, son érection ne retomba pas, elle lui parut même grossir un peu plus. Ne lui restait plus que les ceintures... il se mordit la lèvre sur ce qu'il pourrait bien en faire avant d'en mettre une au niveau des genoux et de nouer l'autre autour de ses yeux. Il prit dans sa main la télécommande pour le sextoy, et pressa les boutons de marche après s'être allongé.

Un cri indécent lui échappa. Il voulait écarter plus les cuisses, mais ses liens l'en empêchaient, alors il fut obligé de ressentir avec beaucoup plus de vigueur toutes les vibrations. Il se sentait si contraint... il en oublia même que c'était lui qui s'imposait cela et imagina Aaron dans un coin de la pièce en train de l'observer.

— Aaron, gémit-il, Aaron... mm... putain... oui...

Sa main libre pour recommença à pomper vigoureusement son sexe. Il était plongé dans son plaisir, tellement profondément. Il n'y avait plus que lui et les yeux dorés de son aîné qui le fixaient, il n'y avait plus que les bruits de ses gémissements qui remplissaient la pièce et celui des vibrations. Il n'y avait plus que son plaisir. Il effleura de son autre main ses tétons devenus extrêmement sensibles et se cambra avec un léger cri de plaisir. Il se sentait venir. C'était si bon ! La meilleure branlette de sa vie !

Oh, s'il avait su, il ne se serait sûrement pas bandé les yeux. Parce qu'il aurait vu la porte de sa chambre s'ouvrir. Et dans l'encadrement, Patrice assistait incrédule au spectacle de son fils en train de jouir attaché sur son lit et les yeux bandés. Oh si ça n'avait été que cela, il aurait peut-être pu comprendre. Mais ce fut son cri qui le fit entrer dans une rage folle :

— Aaron !!

Bal VénitienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant