Arrivées au palais, j'ai demandé à ma mère si nous pouvions passer par-derrière, pour je cite : « faire la surprise à papa » et elle a accepté. Nous nous sommes alors séparée dans les étages en rejoignant nos chambres respectives afin de nous apprêter de nos nouvelles tenues de soirée. Une fois prête, je la rejoins dans la sienne pour m'assurer qu'elle n'ait besoin d'aide. Mais en entrant ce que je vois me laisse sans voix.... Elle est magnifique ! Comme toujours. Vous connaissez déjà ma tenue mais pas encore celle de ma mère.
Elle porte une magnifique robe longue bleue à bretelles assortie à ses yeux, avec des strasses au niveau de la poitrine et des escarpins blancs neige pour contraster avec le bleu de sa robe. Pour accessoiriser le tout, elle a choisi de mettre des boucles d'oreilles en diamant et Saphir que mon père lui a offert pour leurs vingt ans de mariage ainsi que son collier favori en or blanc surmonté d'un saphir en forme très légère de cœur, à l'instar de celui du Titanic – « le cœur de l'Océan » – qui est dans notre famille depuis des générations. La coiffeuse du salon de beauté, où nous sommes allée cette après-midi, lui a relevé les cheveux en un chinions décoiffé qui lui va à ravir. Ces cheveux bruns sont les mêmes que les miens à la simple différence que quelques petites touches de blanc s'immiscent par-ci par-là. Cependant, je trouve qu'elles lui vont plutôt bien et lui donne même un charme fou, presque sauvage. Mais de toute façon tout lui va toujours très bien. Elle est sublime et je l'adore.
– Et bien ma chérie on dirait que tu as vu un fantôme. Tout va bien ? Me demanda-t-elle en me regardant avec ses yeux bleus pleins d'inquiétude.
Je secoue imperceptiblement de la tête pour reprendre mes esprits puis me concentre sur elle.
– Oui ne t'en fais pas maman, je vais très bien. C'est juste que je te trouve resplendissante et que j'en connais un qui ne va pas pouvoir cacher son émerveillement de te voir aussi belle ce soir ! M'exclamais-je en souriant et en lui faisant un petit clin d'œil plein de sous-entendu.
Elle sursaute de gêne devant ces sous-entendus pas très voilés, la main sur le cœur.
– Ho ! Ma chérie ne dit pas des choses pareilles enfin ! Et puis cela ne te regarde pas, s'empressa-t-elle de me réprimander sans pouvoir s'empêcher de rougir violemment à cette simple idée, ce qui me fait sourire de toutes mes dents.
Mais revenons au but de mon entrée ici si vous le voulez bien.
– Tu as besoin d'aide ? Tu veux que j'aille te chercher quelque chose ? Demandais-je pour la dédouaner de quelques poids si elle en a besoins, mais surtout pour gagner du temps car l'heure de la cérémonie en son honneur est proche, et je n'ai pas envie qu'elle découvre toutes nos « cachotteries » avant.
– Non ça va aller ma chérie, mais tu peux peut-être m'aider avec ça, me confit-elle en me montrant la fermeture de sa robe bloquée dans son dos pour que je l'aide à la monter jusqu'en haut.
Ça c'est une chose que je peux faire !
– Bien sûr ! Attends-j'arrive, juste le temps de poser ma pochette, disais-je en ne voulant pas qu'elle découvre par hasard, on ne sait jamais, mon deuxième cadeau qui se trouve précisément dans cette dite pochette.
Après avoir fermé sa robe, nous descendons pour rejoindre mon père dans le salon privé. Il est constitué de blanc sur la deuxième partie des murs – du milieu vers le plafond – et dans l'autre sens, de bois vernis en alternant des losanges sculptés et des triangles en son sein. Le sol est un carrelage en marbre blanc d'Inde, en accord avec la couleur supérieure des murs et en contraste avec l'autre. Comme mobilier nous avons un canapé noir en « U » juste devant la télévision écran plasmas haute définition et une grande bibliothèque. En revanche, celle de l'étage est bien plus grande et regorge de beaucoup plus de livres, dont la plupart est passée sous mes mains. J'aime lire, je dirai même que c'est une de mes passions favorites. Se plonger dans un autre univers peuplé de créatures et d'idylles toutes plus majestueuses les unes des autres, m'a toujours fasciné. Voilà pourquoi je ne peux plus m'en passer désormais.
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𝑨𝒄𝒉𝒆𝒕𝒆́𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒎𝒐𝒏 𝑷𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆
RomansSi un jour on m'avait dit, que je me retrouverai ici, dans le sultanat d'un Sultan, à des milliers de kilomètres de chez moi, dans un pays que je ne connais pas, avec des personnes tout aussi inconnue, je pense que je ne l'aurai jamais cru... Mais c...