𝑨𝒄𝒉𝒆𝒕𝒆́𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒎𝒐𝒏 𝑷𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆

Chapitre 3 : Kathleen ✔

Après les feux d'artifice, je suis montée me coucher pour un repos bien mérité. Ce n'est que plusieurs heures plus tard, au beau milieu de la journée, que j'émerge doucement de mon sommeil réparateur. Il m'a fait un bien fou, tellement que je me sens capable de tout affronter aujourd'hui, même ce que je pressens être, une fin de journée épique et inoubliable. Dans quel sens – positif ou négatif – je ne serai le dire, mais je le sens c'est tout. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme un pré-sentiment. Quelque chose qui vous prend aux tripes dès le réveil et qui ne vous quitte que lors du couché, contrôlant inconsciemment vos faits et gestes de la journée. Cependant, je n'ai jamais crue aux présages, alors je ne commencerai pas à y croire maintenant.

Je vais donc faire comme si tout était normal aujourd'hui et commencer cette journée, déjà bien entamée, par une bonne douche relaxante. Ou non tiens, par me faire couler un bain chaud recouvert de pétales de roses et où est incorporée de petites billes de savon pour qu'il soit bien moussant. Mmm, je l'imagine déjà !

Une fois dans ce fameux bain, je peux enfin me détendre et ne plus penser à rien. Il n'y a rien de mieux que de commencer une journée par un bon bain aromatisé aux roses...

Après une bonne demi-heure à barboter dans cette eau au doux parfum floral, je quitte enfin la salle de bain pour me préparer à sortir en ville – me balader mais pas que... Je me suis habillée simplement, juste un jean bleu foncé et un body rose pal accompagné de converse noir. J'ai envie de passer inaperçu en me fondant dans la masse. Pour ma longue chevelure brune, elle est laissée telle quelle en encadrant parfaitement mon visage fin, pour qu'elle puisse me camoufler le plus possible pendant ma sortie. Pour le maquillage, je préfère ne pas en mettre, juste un petit baume à lèvre afin de les hydrater. Je ne me maquille que très rarement quand je n'y suis pas obligée. De plus, je n'aime pas particulièrement les filles pots de peinture et préfère donc rester au naturelle le plus possible.

Une fois prête, je descends prendre mon petit-déjeuner, même si techniquement, ce serait plus un déjeuner. Tant pis, on va faire avec ! Je me cuisine des œufs brouillés avec du jus d'orange déjà pressée de ce matin et deux tartines de pains beurre doux. Hé oui, je me fais ma propre cuisine ! Mais après tout, c'est normal, il est déjà treize heures. Puis, je me vois mal aller déranger un employé pour qu'il me prépare ce que je peux faire en moins de dix minutes. Ce serait vraiment insensé ! Ils ne sont pas nos esclaves et ont probablement autre chose à faire que ça. Ma famille et moi partons du principe que si pour x raison nous ratons les heures de repas, nous pouvons nous débrouiller pour le faire nous-même, puisqu'aux dernières nouvelles, nous sommes toujours pourvus de bras, alors autant s'en servir. Enfin passons ! Une fois ce succulent petit-déjeuner terminé, et la vaisselle de faite, j'attrape mon sac contenant mes clés, mon porte-monnaie ainsi qu'un objet très spécial et surtout très encombrant, puis quitte pour les prochaines heures le Palais-royal.

Dans ma Audi A5 rouge sang, je parcours le centre-ville de Londres à la recherche de ma destination. Je l'adore cette voiture ! Elle est classe sans en faire trop, c'est juste parfait quand on veut sortir sans être reconnu. Quand j'arrive au parking privé du complexe, je me gare à la première place qui se libère. Ensuite, je me rend dans une boutique spécialisée afin d'y faire des achats, mais pas n'importe quels achats ; des joués pour enfants, des vêtements de toutes tailles, des nounours, des biberons, des couches, des petits pots, etc... Tout cela pour deux associations qui me tiennent vraiment à cœur : l'Association des Mères Célibataires, et celle des Enfants Orphelins. Ces organisations qui s'occupent d'eux, ne sont pas très riches et n'ont que rarement tout ce dont elles auraient besoin, pour tout le monde. C'est pour cela qu'à chaque fois que j'en ai l'occasion, je profite de mon statut et de notre richesse pour les aider. Sinon à quoi servirait tout cet argent ? À acheter encore plus de maisons, voitures, vêtements, bijoux, sacs... non. Je préfère largement l'utiliser pour aider ceux qui en ont le plus besoins que pour mon propre plaisir, même si je ne m'en prive pas non plus. Ils n'ont tout simplement pas eu la chance que moi j'ai eue en naissant dans une famille fortunée et, de plus, royale. Alors pourquoi je continuerai de les punir pour quelque chose qu'ils n'ont pas contrôlé ? Pour quelque chose qui n'est pas de leur fait, de leur faute ? De plus, depuis toute petite j'aime aider les autres en leur donnant un peu de joie, de bonheur, alors m'orienter vers la philanthropie en grandissant, coulait de source. J'en suis vraiment très fière !