Chapitre 16

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PDV de Kate :

Ça fait exactement une semaine depuis qu'il m'a demandait d'être sa secrétaire lors de sa réunion. Elle se déroule d'ailleurs demain matin, et dure toute la journée. J'ai hâte !! Pas que j'ai hâte de me faire passer pour ce que je ne suis pas, mais j'ai hâte de découvrir un peu plus ce pays si différent du mien, qui m'intrigue tant. Sinon je vais mieux, mes légères brûlures ont presque entièrement disparus, j'ai aussi repris des forces avec la perfusion que j'ai pu retirer ce matin, et j'en suis super heureuse si vous saviez !! En ce qui concerne mon bleu au niveau du ventre, il n'est plus là, c'est du passé maintenant, et je n'ai plus rien sur moi pour me rappeler chaque jour ce que j'ai vécu lors de mon enlèvement. Je suis plus légère de ne plus l'avoir, c'est comme si ce que j'avais vécu n'était jamais arrivé,... alors que non, j'ai bien faillis me faire violer, et ça je ne l'oublierais probablement jamais.

En ce qui concerne Karic, il a été adorable toute la semaine. Il me chouchoutait, me massait le dos avec la crème anti-inflammatoire chaque soir et m'aidait à changer ma perf', avant d'aller dormir dans le canapé de la chambre. Il n'a pas rechigné une seule fois, même si le matin je voyais bien qu'il n'avait pas aussi bien dormis dans le canapé que dans son lit. Je m'en veux de lui faire endurer ça,... j'aimerai lui dire de venir dormir avec moi, mais je ne sais pas comment il le prendrait, et surtout comment je réagirais avec un homme dormant dans « mon » lit. Je n'ai donc rien fait, et l'est laissé dormir dans le canapé, mais ce soir je compte bien tentais l'expérience. J'ai confiance en lui, je sais qu'il ne me fera rien.

Il a aussi tenu sa promesse : il ne m'a pas laissée seule, enfin sauf quand je le « libérais ». Il hésitait souvent quand je disais ça, mais au final il le faisait et je pouvais ainsi me concentrer pour écrire mes lettres à mes parents, leur racontant ce que je faisais sans rentrer dans les détailles pour ne pas trop impliquer Karic et ne pas lui causer d'ennuis. J'en ai écrite une chaque jour et les ai toutes données à Karic pour qu'il les postes. Celle d'aujourd'hui je lui donnerais tout à l'heure car pour l'instant il n'est pas là, et de toute façon comme nous sommes dimanche, les bureaux de poste doivent être fermé, alors ce n'est pas pressé. Il est parti en ville pour faire « quelque chose » m'avait-il dit vaguement, me rendant perplexe. Encore et toujours des secret, il est toujours aussi mystérieux lui... On a chacun le droit d'avoir nos secrets, mais ne jamais rien dévoiler, ne jamais ce confier me frustre intérieurement... J'aimerais tellement qu'il m'en dise plus sur lui... Je préférerais l'apprendre par sa bouche et non par celle d'Albas, ou bien un livre. Mais si ça continue comme ça, sans que je ne sache un minimum de chose sur la personne avec qui je vie, je pense que je ne vais pas tenir. Ça me fait mal au cœur qu'il ne me dise rien, comme s'il ne me faisait pas confiance, comme si je n'étais rien de plus qu'une fille qu'il a sauvé des griffes de malfrats à ses yeux, que je ne comptais pas. Mon cœur se serra à nouveau. Pourquoi réagit-il toujours comme ça lorsqu'il s'agit de lui ? Soit il se serre de douleur, soit il se gonfle de joie. C'est toujours les montagnes russes là dedans !!

Je souffle d'exaspération puis me rend dans la salle commune des « femmes » de Karic. C'est là qu'elles se trouvent, mais je n'ai pas envie de parler avec Samira ou bien Céda, non si j'y vais c'est pour voire Sophia. Elle est devenue en quelque sort comme ma meilleur amie ici, et je suis heureuse d'avoir des gens avec qui parler. Albas travaille, elle ne peut pas tout le temps écouter mes plaintes, être la pour moi, alors je suis heureuse d'avoir une autre personne avec qui parler. Elle est tellement gentille et compréhensive... Je lui ai parlé de mon agression, un soir où Karic n'était pas là pour me consoler. Il avait une réunion avec Murath, son conseillé et ami apparemment, et ne pouvait donc pas être là ; à la place c'est Sophia qui était venu m'aider, en entendant mes pleures du couloir. Elle m'avait consolée, m'avait prise dans ses bras, et c'était alors à ce moment que je lui avait tout dit, que je m'étais confiée, sans être sûre qu'elle ne le répète, ou bien qu'elle ne se moque de moi... mais elle ne l'avait pas fait. Je l'en suis profondément reconnaissante d'être la pour m'écouter, mais rassurez vous, ne nous parlons pas que de moi. Elle me confis aussi quelques petites choses, contrairement à une certaine personne !! Mais bon je me m'éparpille là.

𝑨𝒄𝒉𝒆𝒕𝒆́𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒎𝒐𝒏 𝑷𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant