Un Sentiment, Pas Un Nombre. (Terminée)

Prologue. La rencontre.

- Hey Tucker !

Je me retourne pour faire face à William, mon meilleur ami depuis que je suis rentré au collège, il y a quatre ans.

- Tu viens à la fête demain ? Continue-t-il.

- Je ne peux pas. C'Est-ce weekend que j'emménage chez Seb.

Seb ? Mon beau-père. Ma mère et mon père ont divorcé il y a environ six ans, mais même avant ça, mon père n'était pas souvent là. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs avec lui et depuis le divorce si je l'ai vue trois fois c'est déjà pas mal. Ma mère à rencontrer Seb il y a un an, sur son lieu de travail et le coup de foudre mes amis. Il paraît que sa existe, perso je n'y crois pas. J'adore Seb, il est hyper sympa, il n'a jamais eu d'enfant et à maintenant quarante ans, il n'en veux pas. Il me répète, souvent, que le jour où il à rencontrer ma mère, il a gagné un fils et même si je l'adore, je ne le vois pas comme mon père. Il pourrait très bien en avoir marre de ma gueule et disparaître, lui aussi, du jour au lendemain.

- Sérieux vieux. C'est la fête de fin d'année. L'année prochaine on rentre au Lycée. Viens ! On va se trouver une jolie minette chacun et perso je compte bien perdre mon pucelage.

J'éclate de rire face à son argumentation plus que douteuse. J'y serais bien allez à cette soirée mais je sais que Seb et maman ont prévu un repas avec la famille de Seb qui vient nous aider pour le déménagement. Je connais déjà Dom, le grand frère de Seb, je l'ai rencontré quelque fois, il est aussi sympa que Seb, il aime bien me charrier et il parle tout le temps de cul, c'est drôle. Je connais sa femme, Mellisandre, je sais qu'ils ont une fille de 21 ans mais elle je ne l'ai jamais vue. Et normalement elle doit être là. Et en tant qu'homme de la maison, moi aussi je dois être là. Même si maintenant il y a Seb, mais jusqu'ici c'était moi et je n'ai pas l'intention d'arrêter de jouer ce rôle.

- Je verrais ce que je peux faire vieux mais ça va être chaud. On verra ça cet été.

- Putain tu sais que tu comportes comme un Daron des fois ?

Je souris, il n'a pas tort. Mais après le départ de mon père je ne voulais pas que maman ai plus de problème à cause de moi, alors j'ai muri, plus vite que les mecs de mon âge.

- Fait pas cette tête Billy, je t'appel demain et je te tiens au courant.

- Ne m'appelle pas comme ça merdeux.

- Désolé Billy à plus.

Je rigole comme un con, je sais qu'il n'aime pas ce surnom. J'enfile mon casque, monte sur ma petite moto, vivement mes dix-huit ans que je roule en 1000, et je rentre chez moi. Quand je passe la porte maman a le nez dans les cartons et Seb fait déjà des allers et retour pour charger la camionnette. Je me gare devant lui et il m'ébouriffe les cheveux quand je retire mon casque.

- Salut gamin. C'est bon c'est les vacances ?

- Ouep ! Tu veux que je t'aide ?

- Descend les cartons de ta chambre, demain il nous restera plus que les gros meubles.

J'hoche la tête, file vers ma chambre en embrassant ma mère au passage.

Ce soir c'est ma première nuit chez Seb et je dors sur un matelas gonflable mais demain je récupère le lit de maman, un 200 par 200, la putain de classe.

- J'ai apporté les croissants ! Il y a quelqu'un là-dedans ?

J'enfouis ma tête sur l'oreiller en grognant. Bordel il est quelles heures ? Et qui gueule comme ça de bon matin ? Des pas dans les marches et la voix se rapprochent.