Chapitre 32 : PDV Annie

3.7K 258 55
                                    

Avec Tucker nous avons décidé, et par nous je veux dire moi, qu'il était hors de question qu'il arrête ses études. Je ne veux pas qu'il ait des regrets plus tard. Je viens de faire rentrer un bébé dans sa vie, j'en ai fait assez comme ça. Ma mère c'est doucement fait à l'idée. En même temps j'arrive à la fin du troisième mois. Et oui c'est bientôt Noël. J'avais raison, apparemment je serais tombé enceinte à la fin du mois d'Aout. Enfin bref, tout ça pour dire qu'une fois que ma mère à vue l'écho et qu'elle à réaliser à quel point Tuck est heureux et investit, elle n'a pas eu d'autre choix que d'accepter. Mon père m'a donné tous mes vendredis, pour que je me repose. Il me couve plus que de raison et entre lui et Tuck, par moment j'ai l'impression d'être en porcelaine. Nous sommes sans nouvelles de Lucia. Elle est toujours chez Seb mais mon père m'a expliqué que mon oncle ne lui pardonne pas et que l'ambiance est très tendue. J'ai mangé trois fois avec mon oncle depuis et à chaque fois chez mes parents. Raphaël et ses parents sont très heureux pour nous. Bon voilà, je vous ai fait le résumé du mois qui vient de passer.

Donc voilà aujourd'hui nous sommes vendredi, Tuck travaille et moi j'attends ma mère. Elle m'accompagne faire les boutiques. Il est temps que je m'achète des fringues de grossesse. J'ai encore du mal à y croire quand même. Célia doit venir avec nous également. Je suis enceinte de trois semaines de plus. On aurait voulu le faire exprès on n'aurait pas réussi. Et nous sommes toute les deux tomber enceinte sous contraceptifs, allez comprendre.

Ma mère et Célia arrive et nous décidons d'aller manger au restaurant avant de commencer les boutiques. Autant avoir le ventre bien plein.

- Comment va William ? Demande ma mère.

- Il discute plus avec mon ventre qu'avec moi. Alors je pense qu'il va bien.

Ma mère et moi rigolons face à la moue de dépit que nous offre Célia.

- Je suis vraiment surprise les filles. Pourquoi des hommes plus jeunes ?

Célia et moi nous regardons et soufflons en parfaite synchronisation.

- Je ne juge pas. J'essaie de comprendre.

- Comment tu veux que je t'explique quelque chose que je ne comprends pas moi-même m'man. Ça nous est tomber dessus.

Nous arrivons au magasin et je me refais une garde de robe complète. Je ne peux pas me présenter au réunion client en jean basket, même enceinte je dois avoir l'air professionnel. Déjà qu'en règle général les clients tiquent sur mon âge alors si en plus je m'habille décontracte, je peux dire au revoir au respect, même de mes chefs de chantier. Ma mère s'extasie sur les bodys et les pyjamas tandis que Célia et moi sommes complètement halluciné sur la taille des vêtements. C'est tout petit et à la fois énorme. Il va falloir que j'expulse ça de mon corps ?

Avouez que vous flipperez vous aussi !

Sur la route du retour Célia et moi recevons un texto nos copains respectifs.

De : Beau Blond

" Je sors boire un verre avec les copains, Célia va rester avec toi. On ne rentrera pas tard avec Billy. Je t'aime Beauté."

De : Moi

"Cool ! On va manger des Sushi ! Amuse-toi bien. Je t'aime"

De : Beau Blond

"Promis je t'apporte un plateau de Sashimis à la mater, en attendant contente toi du Thai. Bisous"

Je rigole en regardant mon téléphone et Célia rigole en regardant le sien. Sans déconner, qui est le con qui à décréter qu'on n'avait pas le droit au poisson cru enceinte ? Je veux des Sashimi ! Ma mère nous dépose en bas de mon immeuble et file retrouver mon père.

Ce sont ses mots, pas les miens.

J'ai à peine refermé la porte de l'appartement que Célia court aux chiottes en insultant tous les saints.

- J'en ai marre, j'ai l'impression de passer ma vie aux chiottes.

- Oui, bah dépêche-toi. On est deux dans cette galère.

- Tu as cas pisser dans le lavabo, j'ai l'impression que ça ne va jamais s'arrêter de couler.

- Quel élégance !

Je retire mes chaussures et trois coups sur ma porte me font sursauter. Je n'ai pas encore appelé le Thaï pourtant. Je regarde dans le judas et surprise. Tata Lucia. Je commence à ouvrir la porte mais elle la pousse d'un coup en me fusillant du regard. Le choque me coupe un instant le souffle. Mais elle est tarée !

- Tu m'a pris mon fils !

Elle hurle et titube dans l'appartement et une douleur lancinante dans le ventre me gêne pour reprendre correctement mon souffle. Je prends appuie sur mon meuble à l'entré et tente de la raisonner.

- Ecoute Lucia. Visiblement tu n'es pas en état d'avoir cette conversation mais si tu veux on mange ensemble demain midi et on en discute à loisir.

Elle revient vers moi en furie, m'attrape par les épaules et me projette au sol, je me roule en boule pour amortir la chute mais ça n'empêche pas la douleur de s'accentuer. Célia débarque en courant mais je tends la main pour l'arrêter. Lucia n'est pas rationnelle, elle est capable de s'en prendre à moi, je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à Célia et son bébé. Je m'assois au sol et tente de reprendre une respiration correcte pendant que Lucia hurle en gesticulant dans mon appart.

- Lucia, vraiment, ce n'est pas comme ça que tu récupéreras Tucker. C'est un homme, il a fait ses choix. Je ne l'ai pas influencé.

- Tu me l'a pris ! Tu savais qu'en étant enceinte il viendrait vivre avec toi et que tu le mènerais par le bout du nez.

Qu'est-ce que vous voulez répondre à ça ?

Je ne vais même pas essayez de me défendre. Ça ne servirait à rien. Depuis le début Lucia a décrété que j'étais nocif au développement de son fils. Je dois reconnaître que notre relation n'est pas que positive. Après tout il va se retrouvez papa à dix-neuf ans. Même si lui est heureux ce n'est pas non plus l'avenir rêver. La douleur devient de plus en dur à supporter, je tends toujours la main vers Célia pour qu'elle n'approche pas. Il me semble la voir pianoter rapidement sur son téléphone mais la douleur me brouille la vue. Et sans vouloir être pessimiste je crois que je vais faire un malaise. 

*******************************************

Et voila un chapitre court mais décisif. 

Je veux vos pronostic sur la suite. 

Bonne Lecture. 

Un Sentiment, Pas Un Nombre. (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant