Chapitre 11 : PDV Annie

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J'arrive au bureau et embrasse mon père avant de me diriger vers mon fauteuil. J'ai un rendez-vous à dix heures. Des clients qui souhaite aménager leur jardin, piscine, cuisine d'été et tout ce qui va avec. En bref, un beau projet. Je consulte mes e-mails et répond à un de mes conducteurs de travaux qui n'es pas foutu de se faire respecter sur les chantiers, à chaque fois il a du retard et nous ont perds de l'argent. Ou il rectifie le tir ou il va finir par se faire licencier. Mon père l'a déjà sermonné, mais il est trop gentil quand il s'agit de ses gars. Par contre si c'est moi qui mets les pieds dedans, l'histoire seras toute autre. Mon père me reproche souvent d'être sans cœur quand il s'agit de boulot et aussi pour pleins d'autre choses. Je prends l'initiative de convoqué toute l'équipe se soir, une mise au point s'impose. J'envoie un mail à mon père pour le prévenir et maintenant je dois me concentrer sur les plans d'une maison de campagne.

Mes pensées se dirige automatiquement vers Tucker, comme c'est le cas depuis bientôt un mois. Je n'ai pas vue le temps passer et je ne sais pas vraiment où j'en suis. Je tiens à lui mais pas de la manière que je le devrais. J'ai toujours tenu à lui mais maintenant c'est différent et ça me fait flipper. On a six ans d'écart, c'est moi qui suis censé être l'adulte responsable et j'ai accepté de partir quatre semaines en vacances avec lui comme une ado pré-pubère. Comme chaque jour je me retiens de lui envoyer des messages. Je ne veux pas paraître désespéré. Je devrais mettre fin à cette histoire, mais je ne veux pas perdre Tucker. Notre relation a toujours été géniale, notre amitié exceptionnelle et coucher avec lui, me parait si naturelle. Une continuité logique à notre amitié, pourtant il n'y a rien de logique dans ce que nous faisons.

J'ai craqué en sortant du bureau et j'ai envoyez un message à Tuck. J'avais juste besoin de lui dire que je pensais à lui. Je ne sais pas ce qui m'arrive, quand il n'est pas là, il me manque, quand il est là mon cœur s'emballe, quand il m'enlace je me sens bien. Je suis complétement paumé. J'ai l'impression d'avoir quinze ans et de connaitre mon premier émoi amoureux. Et encore même à quinze ans je n'ai pas connu ça. Papa à raison, je suis sans cœur. Du moins je l'étais. Avec Tucker c'est différent, depuis le premier jour où je l'ai rencontré c'est différent. Il avait quinze ans, c'était un bébé. Mais j'ai senti un mal être chez lui, je ne sais pas comment l'expliquer. Lucia m'avait expliqué que son père l'avait presque abandonné, il ne le voyait jamais et en trois ans il ne m'en à jamais parler et il débarquait dans une nouvelle famille. Il avait cette fragilité et cette force mélanger. A quinze ans je le sentais prêt à tout assumer. Voilà comment il m'a eu. Je lui ai ouvert mon cœur en toute amitié c'est trois premières années mais depuis qu'il a posé ses mains sur moi, qu'il m'a montré qu'il était un homme, j'ai peur que mon cœur l'ait complétement accueilli. Mais il a dix-huit ans, il doit profiter de sa vie et pas se mettre avec une femme comme moi.

Je pousse la porte de mon appartement, il y a une douce odeur de vanille qui flotte et Tucker avance vers moi, il dépose un baiser au coin de ma bouche.

- Je voulais juste te faire un coucou. Je t'ai fait un couler un bain Beauté. Après je rejoins William. Il y a une fête chez des amis se soir. Ça ne te dérange pas ?

Pourquoi j'ai un pincement au cœur ? Bordel il a dix-huit ans, il a le droit d'aller s'amuser avec ses potes. Je ravale ma jalousie et lui souris.

- Tu à la clé pour rentrer quand tu veux Beau blond. Ne boit pas si tu conduis.

Il caresse ma joue du bout des doigts et me guide vers la salle de bain. Quelques bougies parfument l'air, une mousse blanche flotte dans ma baignoire et je rêve de m'y glisser. Je me déshabille lentement en tournant le dos à Tucker, j'entends sa respiration accélérer.

- Je vais y allez.

Je me retourne et attrape sa main pour l'attirer vers moi.

- Merde Annie ! Tu n'as pas l'air de savoir à quel point tu es belle et à quel point j'ai envie de toi.

Un Sentiment, Pas Un Nombre. (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant