Chapitre 34 : Famille

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Je me réveille pour la première fois seul dans le lit de Annie, l'appartement est silencieux et je sens la colère revenir. Je m'habille rapidement, prépare un sac de vêtement pour Annie, le médecin m'a dit que je pouvais venir la chercher à onze heures et j'ai bien l'intention d'être à l'heure, mais avant j'ai un détail à régler. Je me retiens d'envoyer un message à Annie, si elle dort, je ne veux pas la réveiller. Vingt minutes plus tard je me gare devant chez Seb et la voiture de ma mère est là. Seb à du m'entendre arriver car il m'ouvre la porte visiblement fatiguée.

- Ca va Tuck ? Comment va Annie ?

- Ca va. Elle sort à onze heures. Je n'ai pas beaucoup de temps.

Il pointe ma chambre à l'étage et je comprends que c'est là que ma mère à passer la nuit. Je monte les marches rapidement et ouvre la porte en faisant le plus de bruit possible. Ma mère grogne et enfonce l'oreiller sur sa tête. Seb arrive derrière moi.

- Elle est rentré complètement défoncer en pleurant. Je l'ai balancé ici. Dom m'a dit que tu voulais t'en charger.

- Je lui dit ce que j'ai à dire après tu en fait ce que tu veux.

- Je veux qu'elle sorte de ma vie.

Je le comprends tout à fait. Je m'en veux de cette histoire, avant que je ne sorte avec Annie, ils étaient heureux ensemble. Mais je ne suis pas responsable des actes de ma mère. Je m'approche du lit et lui retire la couverture. Elle porte les mêmes vêtements que lorsque je l'ai mise dehors, une lourde odeur de transpirations et d'alcool flotte dans la pièce. Ma mère grogne mais ne réagit pas outre mesure et ça commence sérieusement à m'agacer. Je mets un coup de pied dans le lit, elle se retourne et me regarde quelques instants avant de saisir.

- Je ne voulais pas Tuck...

- Ta gueule. Juste tu fermes ta gueule.

Elle me regarde complètement horrifier et porte une main à sa gorge qui porte encore la trace d'hier. Bien ! Ça l'aidera à rester concentrer.

- Tu t'en ai pris à Annie. Tu t'en es pris à mon enfant...

- Il n'est pas encore...

- C'est ça ton excuse ? Je hurle. A cause de toi, j'ai failli le perdre. Je ne te pardonnerais pas, ne te fatigue pas à parler.

- Mais...

- Non ! Je n'avais plus de père, maintenant je n'ai plus de mère. C'est clair ? Tu es morte pour moi. Fait ta vie, loin de moi et loin des miens. Si un jour je te vois approcher Annie ou notre enfant, je finirais ce que j'ai commencé hier. Will ne sera pas toujours là. J'ai été clair ?

Les larmes roulent sur ses joues, elle tient toujours sa gorge et hoche la tête rapidement. JE devrais avoir de la peine pour elle, la voir ainsi devrait me faire mal mais je ne ressens rien de tout ça. Quand je la regarde, je ne sens que la haine et la colère. Je me retourne pour partir et dit au revoir à Seb, quand je commence à descendre les marches j'entends ma mère pleurer et dire à Seb.

- Je suis tellement désolé, je ne sais pas...

- Je t'avais prévenue Lucia. Mon sang ! Prend tes affaires et va-t'en.

En bas des marches je me retourne et je vois Seb se passer la main sur le visage. J'ai mal au cœur pour lui. Je m'excuse mais il m'interrompt.

- Quand vous êtes venu nous annoncer la nouvelle, après votre départ, elle à été très dur dans ses paroles. Elle accusait Annie de viol, de détournement de mineurs, je me suis mis en colère comme jamais. Depuis il n'y a plus rien entre elle et moi. Nous ne faisions que nous hurler dessus. Il y a une semaine je lui ai dit de commencer à prendre des dispositions. Tu n'as pas à t'excuser. Je ne comprends pas ses réactions. Je veux que tu sache que je serais toujours là. Tu es comme mon fils, ça ne change pas.

Un Sentiment, Pas Un Nombre. (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant