Chapitre 21: PDV Annie

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On est Mercredi. Je suis sans nouvelle de Tucker depuis samedi soir. Je n'ai pas voulu le croire sur le moment. J'ai ravalé mes larmes et je suis retourné à table avec tout le monde, comme si tout était normale. Je n'ai laissé voir à personne à quel point je souffrais. Tucker est le seul homme que j'ai laissé entrer dans mon cœur et il l'a piétiné. Sa crise de jalousie aurait pu passer, s'il avait répondu à un seul de mes messages et qu'une fois calmer ont se serait expliquer. Mais il m'ignore complétement. William refuse de me donner la moindre info et ma meilleure amie également.

Traitresse !

Du coup ça fait quatre jours que je me morfonds comme une conne. J'ai nettoyé mon appartement du sol au plafond, lavée toute mes serviettes et tous mes draps, même mes rideaux. Comme si le fait de tout nettoyer pouvait effacer chaque souvenir que j'ai avec Tucker dans mon appart. Je repense à chacun de nos ébats et je n'arrive plus à prendre mon petit déjeuner dans ma cuisine sans regarder ma table ou mon plan de travail en pleurant. Alors je me retrouve à petit déjeuner debout face au micro-onde comme ça je ne vois pas ces endroits où il m'a posséder, ou il m'a laisser croire que je lui appartenait et qu'il tenait à moi. Je n'arrive pas rester dans mon canapé sans repenser à tout nos moments de complicité et nos discussions. Alors je reste au travail un peu plus tard. Je vais manger chez mes parents et je rentre chez moi pour prendre une douche et me coucher. Je passe la porte du hall de l'immeuble et me dirige vers les boites aux lettres comme une automate, je prends la pile de courrier et monte à mon appartement, je balance le tout sur le meuble qui trône près de ma porte et un bruit métallique attire mon attention. Je cherche dans le courrier et trouve une enveloppe blanche, sans rien dessus et quand je l'ouvre, la clé de mon appartement me tombe dans les mains. Ma poitrine se comprime, je suis à la limite de la suffocation, tout les papiers et bidules qui se trouvait sur le meuble volent dans mon couloir quand j'envoie tout valser en hurlant. Je prends mon téléphone et envoie à sms à Tucker.

De : Moi

"Tu avais raison sur un point. Tu n'es pas un homme. Un homme m'aurait rendu mes clés en face et m'aurait donner plus d'explications. Bonne continuation Tucker."

Je pique son orgueil dans l'espoir de le faire réagir, mais rien, encore ! Je jette mon téléphone de colère, je le vois rebondir sur le canapé et rien. Je ne me sens pas soulagé, j'ai envie de hurler et pleurer alors je reprends mon téléphone, envoie un sms à mon père pour lui dire que je suis malade et que je ne serais pas là demain et je me dirige vers la salle de bain. Une douche me donneras peut être le sentiment d'être nettoyer de toute cette colère.

*

Une semaine qu'il m'a rendue mes clés et toujours aucune réponse. Et je n'ai jamais été autant en colère. Voilà ce qu'on gagne à ouvrir son cœur et y laisser rentrer les gens. Je dois retrouver Célia à la pizzéria ce soir donc j'y vais directement en sortant du bureau. Elle m'attend dans sa petite Polo, un jolie sourire sur son visage. Nous nous installons à une table près de la vitre et commandons rapidement.

- Comment il va ? Je demande.

- William va très bien. Il reprend les cours dans une semaine. Je n'en reviens toujours pas de sortir avec un mec qui va toujours en cours.

Je hoche la tête par politesse et ravale mon agacement. Elle sait très bien que ma question ne visait pas William mais Tucker, mais comme à chaque fois elle veut détourner mon attention.

- Je te parlais de Tucker, Cé !

- Ho ! Il va bien ! Au poil...

- Au poils ? Tu es sérieuse ? Qu'elle genre de meilleure amie tu es pour le couvrir ?

Un Sentiment, Pas Un Nombre. (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant