Chapitre 17 : Rapprochement

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Trois jours que Célia est avec nous et tout se passe bien. Dans trois jours nous rentrons chez nous et reprenons nos vies. Je ne suis pas vraiment pressée. J'appréhende mes nuits sans Annie, de ne plus commencer mes journées avec son corps blottit contre moi, nos soirées en tête à tête à regarder un film tranquillement ou simplement à la regarder travailler.

Nous avons passé la journée à la plage et nous sommes encore allongée sur nos serviettes. Célia et Will discute, comme d'habitude. Ils rigolent tout le temps ensemble et on toujours quelque chose à se dire. Annie dort tranquillement avec ses doigts emmêler aux miens et moi je suis sur mon téléphone, la tête posée sur les cuisses de ma copine, c'est très confortable. J'aime ses moments de calme, ils étaient déjà rares avec la présence de William mais depuis que Célia la rejoins c'est pire. Elle est aussi tarée que lui. Les fesses de Annie remus près de moi et je me redresse pour qu'elle puisse bouger, elle se retourne sur le dos et tapote ses cuisses pour m'inviter à revenir m'y installer. Je ne me fais pas prier.

- Annie ? Appel Célia.

- Humm ?

- J'ai envie d'une glace. Répond la brune.

- Tuck ? Tu viens avec moi chercher une glace aux filles ?

Pardon ? Will en chevalier servant ? Putain elle doit vraiment lui plaire !

J'opine en me redressant et embrasse l'épaule de Annie.

- Tu veux quoi Beauté ?

- Vanille s'il-te-plait.

- Fraise pour moi s'il-vous-plait. Réclame Célia. 

- Ca marche mesdemoiselles. Répond Will.

Je mets une claque à l'arrière du crâne de Will pour qu'il arrête son cinéma et ses yeux me jettent des éclairs. Je hausse les épaules et me dirige vers le glacier un peu plus loin sur la plage. Will court pour me rattraper et me bouscule en rigolant.

- Depuis quand tu es aussi serviable Billy ?

Il ne me répond pas et cesse de rire en fixant le sable. J'ai loupé un truc visiblement. Je le bouscule un peu en insistant pour qu'il me réponde.

- Elle me plait bien ! Il lâche tout à trac.

- Oui comme toutes les filles avec qui tu à coucher cet été.

- Sauf qu'elle, je n'ai pas coucher avec.

- Sérieux ? Je pensais que vous disiez ça juste pour Annie. Il secoue la tête de droite à gauche. Rien de rien ? Et il continue de secouer la tête. Ho merde ! Même pas un petit bisou de rien du tout ?

- Rien de rien. Nada. Et pourtant j'en ai envie. Putain j'en ai mal aux couilles Tuck.

Une vieille dame pose les mains sur les oreilles de son petit-fils devant nous et jette un regard meurtrier à William. Il marmonne une excuse et je retiens mon rire face à l'air blasé de la grand-mère.

- Et toi tu lui plais ? Je demande.

- Je ne sais pas et en même temps c'est compliqué. Elle sort d'une relation de cinq ans et peu importe ce que pense Annie, elle ne retournera pas avec son ex. Apparemment ce n'est pas la première fois qu'il joue au con. Et pis elle est trop vieille pour moi.

Je lui mets un coup de poing dans le bras et croise les bras sur mon torse, pendant qu'il se frotte le bras en grimaçant.

- Si elle te plait vraiment, et je dis vraiment. C'est à dire, pas juste pour la tringlée fais ce que tu dois faire. Vous n'avez que quatre ans d'écart, regarde Annie et moi.

- Justement, je vous regarde et je vous adore, vous allez parfaitement ensemble et vous passer votre temps à vous torturer l'esprit pour savoir qui quittera l'autre pour son bien alors qu'aucun de vous deux n'en a envie. J'ai mal pour vous sérieux. Et je ne veux pas le vivre.

- C'est plus compliqué pour nous, il y a notre famille dans l'équation. Pas toi !

- On verra ! Mais bordel dormir dans le même lit qu'elle sans même pouvoir la prendre dans mes bras...

Je dévisage mon meilleur ami, tellement sa phrase me surprend. Est-ce qu'il se rend compte de ce qu'il dit ? Je ne crois pas. Est-ce qu'il est en train de tomber amoureux de Célia ? Mais surtout qu'est-ce qu'elle pense de lui, elle ?

Nous retrouvons les filles aux serviettes et elles ont l'air contrarié. Annie s'assois pour manger sa glace en prenant soin de tourner le dos à sa copine et Célia fait pareil. Un regard sur mon meilleur ami m'apprend qu'il ne comprend pas plus que moi ce qu'il se passe. Nous haussons les épaules en même temps et nous asseyons avec les filles. Will et moi discutons du programme de ce soir, les filles continuent de s'ignorer royalement. Et Will, fidèle à lui-même mets les pieds dans le plat.

- On est partis, je ne sais pas, dix minutes et à notre retour c'est l'Arctique entre vous. Vous voulez bien nous expliquez ?

- Non !

La réponse à fusée en parfaite synchronisation des deux côtés. Je souris à Will pour réponse et il insiste.

- Ont à mis trop longtemps a ramené les glaces ?

Je me retiens de rire quand les deux filles se retourne en même temps pour regarder Will et s'exclamer en même temps.

- Mais qu'il est con ! De la part de Annie.

- T'es sérieux Will ? De la part de Célia.

William leurs renvoie un sourire de séducteur et je rigole devant sa tronche de demeuré. Will fini par hausser les épaules et reprendre notre discussion et les filles, elles, continuent de se faire la gueule mutuellement. On ne comprend pas toujours ce qu'il se passe dans leurs têtes à elles.

C'est quand même vachement compliqué une femme.

Il est vingt heures dix-sept exactement et les filles ne se sont toujours pas dit un mot. Nous avons pris l'apéro tous les quatre et Will et moi avons fait la conversation tout seuls. Annie et Célia ont pris soins de discuter avec nous, le tout, en s'ignorant. Ça pourrait être comique et, en fait non, c'est comique. Mais ont aimerais bien comprendre ce qu'il se passe quand même.

- On bouge se soir ? Demande Will.

- J'ai une planche à finir, donc allez-y, je vais rester là. Répond Annie.

- Je vais rester ici aussi. Mais allez-y vous. J'enchaine.

Will et Célia se regarde et cette dernière opine doucement. Un clin d'œil discret à Will pour lui faire comprendre que c'est le meilleur moment s'il veut essayer de se rapprocher d'elle.

Une fois seule avec Annie, elle vient d'elle-même s'asseoir sur mes genoux et niche son visage au creux de mon cou. Je glisse mes doigts dans ses cheveux et caresse son dos, je la sens se détendre contre moi et je n'ai aucun doute. Ma place est auprès d'elle.  

Un Sentiment, Pas Un Nombre. (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant