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La soirée battait son plein, les esprits s'étaient échauffés. Il y avait énormément de monde et les serveurs avaient du mal à suivre. Surtout la nouvelle serveuse, la fille du patron. Lorsqu'elle fit tomber le plateau destiné à la table que Zita convoitait, elle y vit une opportunité.

- Mais regarde-la, quelle cruche, c'est pas possible, vociféra Nicolas.

- Je vais refaire les cocktails et les apporter moi-même.

Il marqua un temps d'arrêt puis haussa les épaules.

- Fais comme tu veux mais répare les dégâts, moi j'abandonne avec cette petite conne.

Bingo, c'était le moment. Zita prépara les boissons tout en observant Mélina essuyer ses bêtises par terre. Elle plaça tous les verres sur un plateau en réfléchissant à un plan d'action. Faire tout tomber comme Mélina et profiter de la pagaille pour subtiliser les billets ? Draguer sans vergogne le propriétaire ?

Tout en s'approchant de la table, Zita pencha pour la deuxième option, de peur de perdre son travail. Finalement, la chance fut de son côté car une danseuse faisait le tour des tables et accaparait l'attention de toute la salle. Elle posa les verres délicatement puis, sans hésitation, plongea la main dans la fameuse poche au trésor. Le cœur battant à tout rompre, elle regarda à droite puis à gauche et en sortit l'argent qu'elle plaça dans son soutien-gorge.

- Zita ! Dépêche, j'ai besoin de toi au bar ! hurla Nicolas.

Un grand sourire aux lèvres, elle entreprit de le rejoindre. En croisant son reflet dans le miroir de l'entrée, elle remarqua la grosse bosse que formait l'argent au niveau de son décolleté. Ce n'était absolument pas discret alors elle fonça aux vestiaires pour cacher l'argent ailleurs. Mais il fallait penser à toutes les éventualités. Si un vigile ouvrait son casier ou fouillait son sac, elle ne pourrait pas se défendre. Pourquoi pas le cacher dans le pot avec la plante pourrie ? Ils l'avaient placé dans le vestiaire car elle faisait tâche dans la salle à la vue des clients. Personne ne songerait à retourner la terre de ce pot.

- Bonsoir Zita, l'interrompit une voix.

La jeune fille la reconnue aussitôt et son corps se raidit. Ricardo se trouvait ici et elle était seule, sans défense. 

- Regarde moi, j'ai à te parler.

Elle ne l'écoutait plus, son cerveau tournait à plein régime pour trouver une solution. La porte de service était beaucoup trop loin, les agents de sécurité ne l'entendrait pas crier avec la musique et elle n'avait aucune arme à portée de main... elle était coincée.

- Retourne toi, bordel ! cracha-t-il en lui empoignant le bras.

Par réflexe, Zita le frappa de toutes ses forces au visage, lui ouvrant l'arcade avec sa bague. Le regard de Ricardo devint noir en sentant le sang couler sur sa joue et d'un geste vif il lui attrapa le cou. Ses lèvres pulpeuse se tordaient en un rictus mauvais, il lui voulait du mal.

- Je vais te tuer.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?! s'exclama Nicolas en entrant dans la pièce.

Il venait voir se que faisait Zita pour être si longue. L'armoire à glace qui se trouvait avec Ricardo l'assomma avec son poing américain, problème réglé. Tout alla très vite ensuite, la jeune fille fut embarquée de force dans une voiture noire. Les hommes qui la transportait n'était pas tendres, voire même carrément cruels. Ils la tirait par les cheveux pour l'emmener jusque dans une pièce où il ne se trouvait qu'un matelas par terre et une chaise. Zita avait l'impression que sa tête allait se décoller de son corps, surtout au moment où elle trébucha et qu'ils continuèrent à la tirer de la même manière. 

- Arrêtez ! Je vous en supplie ! hurla-t-elle, lorsque la douleur devint insupportable.

Ces brutes n'écoutèrent pas et la laissèrent dans cette minuscule pièce. Le plus gros des deux se retourna, un air pervers accroché à son visage. Il était presque chauve et pourtant, des pellicules étaient collées à son t-shirt noir.

- On va revenir ce soir ma jolie, tiens toi prête.

Terrorisée, Zita n'osa pas répondre, de peur d'aggraver son cas. Elle savait très bien ce qu'ils comptaient lui faire. La violer, la frapper et peut-être même la tuer. La jeune fille se mit à trembler de partout et pleura, jusqu'à ce que son corps lâche et qu'elle s'endorme d'épuisement.

- Oh ! Réveille toi ! 

Un jet d'eau froide et une gifle réveillèrent Zita en sursaut. Ricardo et les deux colosses se trouvaient face à elle. 

- Il est temps de s'amuser les gars, lança le portugais, un sourire aux lèvres.

- Pourquoi tu fais tout ça Ricardo ? Osa-t-elle demander.

- Tu en sais déjà suffisamment comme ça, pétasse. Contente toi d'être le jouet de mes gars et ferme-la.

Il tourna les talons et ferma la porte. Le chauve s'approcha, attrapa le débardeur de la jeune fille et le déchira comme si ce n'était qu'une vulgaire feuille de papier. Elle hurla lorsque ses seins se retrouvèrent à nus devant les deux hommes.

- Ta gueule ! Hurla l'autre colosse, en lui balançant un coup de pied dans le ventre.

Le souffle coupé, elle se plia de douleur sur le matelas. Zita n'arrivait plus à respirer à cause de la violence du choc et de la panique. 

- Je ne veux pas être violée, je ne veux pas être violée, je ne veux pas être violée... répéta-t-elle dans une longue litanie.

Il n'y avait rien dans la pièce, rien qui pourrait l'aider à s'en sortir et plus les minutes passaient, plus elle comprenait qu'elle allait y passer.

- Dépêche toi, Victor, déshabille-la, intima le grand brun, dont les biceps faisaient deux fois la tête de la jeune fille.

L'autre s'exécuta, arrachant la jupe de Zita en même temps que sa culotte. Elle était complètement nue. Morte de honte et de peur, ses larmes ne cessaient de couler, laissant des marques noires de son mascara partout.

- Pitié, laissez-moi, gémit-elle, à bout de force.

- Je t'ai déjà dit de te taire, siffla le brun en lui assénant un deuxième coup, cette fois-ci dans le visage.

Cela la sonna et les deux hommes en profitèrent pour la placer sur le dos. Victor attrapa ses bras et les bloqua derrière sa tête tout en riant. 

- Bien joué, Stan, elle va plus nous faire chier comme ça.

L'autre se faufila entre les jambes de la petite brune, déboutonna son pantalon, baissa son caleçon et dans un râle de plaisir, pénétra d'un coup sec Zita.


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