Les vestiges de l'Académie

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La suie retombait doucement sur le sol dans une atmosphère froide, sombre et oppressante.

Le ciel était gris, la fumée était monté très haut, cachant même le soleil à présent, et l'odeur du feu et de la chair brûlée était tout simplement infâme.

Il y avait eu des morts.

Peu, mais il y en avait eu.

Leurs cadavres reposaient désormais sous les murs de l'Académie, écroulés sur eux, si c'était bien la façon dont ils étaient décédés.Personne n'avait pu les en sortir, et personne ne pouvait les atteindre pour les enterrer d'une façon digne de ce nom.

L'attaque avait été si violente, si rapide, et si inattendue... Tout avait été détruit, laissant les sorciers et leurs amis face à cette horreur, les larmes aux yeux, les poings serrés. Ils avaient été incapables, pour une raison inconnue, d'user de leur magie, et ils avaient été totalement paralysé par cela, car, honnêtement, quel est l'être humain qui peut rivaliser avec des Démons ?

Personne ne savait ce qu'il s'était passé.

Les gorilles avaient disparu depuis l'attaque, ils étaient probablement morts à l'heure qu'il était.

Et Harold... Il allait falloir trouver une autre porte pour le faire revenir du monde où il était à cet instant précis.

Hélèna et Merinda avaient respiré trop de poussière, les faisant tousser comme si elles étaient malades ; les autres avaient réussi à sortir du bâtiment avant elles, en sauvant ceux qu'ils pouvaient sauver.

Les deux jeunes filles avaient retardé au maximum les attaques des assaillants avant de perdre subitement leurs pouvoirs, exactement au même moment que les autres.

Les Démons avaient trouvé le moyen de les attaquer sans être présent. Ils avaient trouvé le moyen de faire entrer plus de monstres dans cette réalité.

Ils avaient trouvé le moyen de faire perdre momentanément - du moins c'est ce qu'ils espéraient - leurs pouvoirs aux Descendants.

Ils avaient trouvé le moyen de faire plus de dégâts.

Il y avait eu des morts, et à présent il y avait des blessés, et il allait falloir trouver un endroit où les soigner. Un endroit sur.

Abraham fut celui qui proposa un lieu, en tant que Sorciers, il savait où se cacher, il le faisait depuis tant d'années !

Les gens du Conseil avaient été prévenu, mais aucun des Descendants ne pensaient que c'était une bonne idée.

Les livres avaient été détruit, tout avait été réduit en cendre, et ils ne savaient pas comment ils avaient perdu leurs pouvoirs.

De plus, ils avaient la terrible impression qu'on les avait laissé en vie exprès. Qu'il y avait un but à leur survie.

Quelqu'un les avait trahi. Quelqu'un travaillait pour les Démons depuis l'intérieur de la Confrérie. Quelqu'un les avait mené à eux. Quelqu'un qui savait détruire un champs de force.

Ils ne pouvaient plus faire confiance à personne. Car, qui que soit le traître, il y avait des chances pour qu'il ne sache pas lui-même qu'il en était un.

Le simple pouvoir d'un Incube ou d'une Succube, ou même la possession partielle de l'esprit pouvait être la cause de tout cela. Il y avait tant de possibilités !

Il était tout bonnement impossible de savoir si le traître faisait ça volontairement ou inconsciemment.

Mais une chose était certaine : il était toujours parmi eux.

Une chose paraissait clair à Hélèna : ce n'était pas Oscar ou Täryel. Ils étaient incapables de céder aux avances d'une Succube ou d'un Incube, et incapables d'être possédé par des Démons; Du moins, pas dans cet état. Ils étaient en pleine forme, il aurait fallu...

Le cœur d'Hélèna sembla s'arrêter quelques secondes avant de reprendre un rythme accéléré et inhabituel.

Non, ça ne pouvait pas. C'était impossible. Le traître serait un blessé ? Mais ça voudrait dire que...

Elle jeta un regard inquiet vers son père.

Il faisait parti des suspects.

Lui, protecteur de la Barrière, il avait été là lors de la première attaque. Lors de la première invasion. Il les avait combattu. Il les avait repoussé !

Hélèna ne put retenir sa larme. Et si c'était vrai ? Si c'était lui ?

Où allait-il mené tous ces gens ?

A la mort ?

... Ou pire ?

Tous les Sorciers se souvenaient de l'histoire du Monde désolé. Et personne ne voulait que cette histoire ne se répète.

Le Monde désolé était autrefois un monde de paix, où chacun vivait comme il l'entendait, incapable de ressentir la moindre pulsion meurtrière, la moindre envie de faire le mal. Ce monde était le plus éloigné des Enfers, monde des Démons, ce qui expliquait ce manque de réaction négative de cette sorte. Mais cela ne plaisait pas aux Démons. Pas du tout. Ils trouvèrent le moyen de s'y rendre, de corrompre, de tuer, et pire : de laisser les gens s'entretuer.

Ils auraient pu s'arrêter là, mais ils y prirent goût : leur but étant de prendre le contrôle de chaque monde pour le détruire de la même manière.

Pour protéger ce qui aurait dû être leur deuxième cible, les portes vers un autre monde furent supprimer de cette réalité. Les portes vers le Monde disparu.

Qui, comme son nom l'indique, a disparu.

Personne n'en a aucun souvenir, car c'était il y a des centaines d'années.

Comme pour le Monde désolé, dont les seules traces du passé était dans les livres de la bibliothèque... réduite en cendres.

On avait peut-être refusé qu'ils y trouvent quelque chose.

Quelque chose de très important.

Le traître devait probablement ignorer cela aussi, comme tout le reste. Par exemple, pourquoi les Démons n'avaient pas achevé les Sorciers une fois qu'ils avaient perdu leurs pouvoirs, ce qui aurait fait sens. A moins qu'ils ne soient des cobayes... Mais pourquoi et surtout, pour qui ?

Les Démons étaient bien trop impulsifs pour réfléchir à ce genre de choses.

La démolition avait soulevé d'autant plus de questions maintenant qu'ils étaient tous à la rue, entre les mains du traître, piégés et impuissants.

Hélèna allait surveiller son père de près, sans prévenir les autres. Ils ne comprendraient pas.

En attendant, il serait plus sage de ne pas le suivre dans le lieu sûr dont il parlait.

Sauf que Dumbledore était un idiot.

Un putain d'idiot.

~Pause~ Witches DescendantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant