En rentrant chez moi, on mange, ça faisait longtemps que j'avais envie de manger avec lui tranquillement dans mon appartement. C'est reposant.
Même si j'adore les histoires d'amour j'aime pas quand c'est niais et j'ai peur que ça le devienne et mon dieu qu'est ce que ça serait ennuyeux. Les questions de toute à l'heure tournent encore dans ma tête mais je n'ai pas encore de réponses définitives.
Mon téléphone sonne ; c'est ma mère.
- Lia ?
Sa voix est tendue et j'ai peur de ce qu'elle va m'annoncer.
- Oui maman, tu vas bien ?
Je savais très bien que non, mais je faisais ça pour détendre l'atmosphère, après tout, qui je tente rien n'a rien.
- Non, je suis déçue Lia, et je ne vais pas y aller par quatres chemins. La faculté m'a appelée.
Jamais. Au grand jamais elle n'utilise le mot faculté, et cela signait mon arrêt de mort, je la laisse continuer.
- Ils m'ont dit que ça faisait deux mois, deux mois que tu n'as pas été présente et tu n'as pas passé tes partiels. Ils m'ont prévenue parce que venant de toi cela leur semblait bizzare. Ils ne font pas ça pour tout le monde j'espère que tu t'en rends bien compte. Seulement voilà, ils m'ont demandé pourquoi toi, je cite, "élève modèle, qui ne parle jamais, souriante, polie, pose des questions pertinentes, dynamique, ne manque aucun cours" tu ne venais plus ? Alors je n'ai pas pu leur repondre. Alors je te laisse me dire pourquoi ?
Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas si je dois faire preuve d'audace et de courage et dire que que la médecine ne me plaît plus, que j'ai ouvert les yeux, que j'ai découvert d'autres choses, que je veux explorer de nouvelles voies. Ou alors je ments, et je dis seulement que ça n'arrivera plus, que j'y retournais, qu'ils peuvent compter sur moi.
Sans que j'ai le temps de prononcer la moindre phrase, elle enchaîne :- Bref ton père a du recevoir le même appel et il était aussi déçu que moi. Mais bon on veut chercher à comprendre. Qu'est ce qu'il se passe ?
Ton père ne peut pas t'appeler car il n'a pas trouvé le temps mais il m'a promis de le faire sous peu.À aucun moment quand elle avait dit " nous cherchons à comprendre" elle avait été sincère. Je l'avais sentie, non elle ne cherchait pas à comprendre. Elle voulait simplement une explication simple avec pour conclusion une phrase du genre " j'ai merdé, désolée, j'y retournerais dès la semaine prochaine".
- Donc, avec ton père, nous avons décidé, pour te remettre dans le droit chemin, soit tu viens à Paris faire tes études pour que je te surveilles ou bien tu pars aux États-Unis, chez ton père pour que ce soit lui qui te surveille.
Quand je disais qu'il ne chercherait pas à comprendre, j'avais raison. Quoique je dise mon chemin et leur décision était tout tracé. Ça m'énervait au plus au point. C'était un vrai cauchemar. Des parents aussi peu compréhensibles. Ça devait être l'idée de mon père le fait de changer de ville ma mère n'aurait jamais eu une telle idée. Mais ils ne se sont pas demandé si ça me plaisait ou si j'étais ne serait-ce qu'un peu d'accord. Je ne pouvais pas, enfin je ne voulais pas quitter Rennes. De un, parce que j'avais toujours habité ici, et je ne voulais pas changer mes petites habitudes, de deux je ne me voyais aucunement vivre loin de ma sœur. Surtout que elle, ils ne lui avaient jamais repproché d'avoir abandonné ses études, du jour au lendemain en plus, et sans aucune explication. Et de trois je ne voulais pas me retrouver loin du gars qui me faisait ressentir un peu, que dis-je, beaucoup plus d'émotions que d'habitude.
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Timide mais terrible
FanficLia est une jeune femme étudiante en médecine. Alias ami avec une bande de musique et lui-même passionné de musique.