chapitre 39

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- Maman qu'est ce que tu fais là ?

Ma mère se retourne vers moi et contre toute attente me sourit. Elle s'avance vers moi et m'enlace. Un miracle se serait produit?

- Oh je suis si contente de te voir Lia, dit-elle. Je suis venue te voir, ta soeur aussi bien sûr, continue-t-elle en souriant à Louise. Je suis venue t'aider à déménager.

Ses mots raisonnent dans ma tête comme un écho.

- Qu...Quoi ?

- Ce soir tu dis au revoir à tes amis et on part sur Paris, la fac a déjà transféré ton dossier à Paris, et dieu merci comme tu étais une très bonne élève ils t'ont de suite acceptée. Bref nous partons après demain. 

Je lui en veux, énormément, à mon père aussi, il laisse toujours ma mère tout faire ou tout dire, il a même pas eu le courage de m'appeler pour me le dire lui-même alors que je suis quasiment sûre qu'il a participé à cette idée. Evidemment, et il fallait s'en douter, ma soeur pleure. Ma mère fait comme si elle avait dit la chose la plus simple et basique du monde, et ça me met encore plus en colère.

- Vous comprenez pas, je chuchote, vous comprenez pas que j'ai juste envie d'arrêter, je commence à hausser le ton, que j'aime plus ça ? Je sais pas vraiment ce que je veux faire mais pourquoi vous me forcez à continuer, non attends laisse moi continuer, dis-je en la voyant ouvrir la bouche pour parler. Vous pouvez pas me déplacer à votre guise comme une vulgaire poupée de chiffon, je vis ici, j'ai des amis, j'ai même un copain maintenant, alors même si c'est pas l'amour de ma vie laissez moi vivre bordel de merde. Laissez moi faire ce que je veux, pourquoi moi vous faites ça alors que Louise elle fait rien de ses journées elle a même pas de travail, vous lui payez tout, même quand elle a arrêté les études, et moi non ? Elle sort tous les soirs, moi tous les soirs quand j'allais en cours je les passais à travailler !

Ma mère ne sait pas quoi dire, elle sait que ce que je dis est vrai. Louise pleure de plus bel. Je sors de l'appartement et descends vers ma voiture et démarre.

Je roule super vite, je sais pas vraiment pourquoi mais ça me calme. J'arrête la voiture devant l'immeuble d'Alias. Je monte deux par deux les escaliers, quand j'arrive devant sa porte je frappe aussi fort que je peux en priant pour qu'il soit là. 

Quand il ouvre mon coeur se soulève, il est vraiment magnifique, mais je le répéterais jamais assez. Je lui saute littéralement dessus avant même qu'il ai eu le temps de dire quoi que ce soit. Je l'embrasse et l'emmène directement dans sa chambre. Dans un élan de folie et de colère aussi, sans doute, je le jette sur le lit. J'enlève mon tee-shirt, mes chaussures, mon pantalon et au passage je me bénie de m'être épilée ce matin. Quand j'arrive sur le lit il me prend par les épaules et me fait asseoir à côté de lui.

- Bon Lia il se passe quoi concrètement ?

- Putain Alias arrête de toujours poser des questions, j'ai juste envie de me vider la tête avec toi là.

- Très drôle de façon de dire ce que tu as envie de faire. T'es en colère, triste, heureuse ?

- Je t'explique tout après c'est promis.

- Y'a Greg dans la chambre d'à côté Lia...

Je secoue la tête pour lui faire comprendre que là, rien ne peut m'arrêter.

Je lui enlève son tee-shirt, son pantalon et le laisse faire le reste pendant que je ferme la porte à clef. 


- Bon alors, qu'est ce qu'il y a ? Dit-il en me souriant.

- Ma mère est venue me chercher, elle m'emmène avec elle à Paris, on part après-demain. Je me suis disputée avec elle, enfin, je lui ai crié dessus.




Timide mais terribleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant