chapitre 43

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Après avoir définit l'endroit où l'on se rejoignait, je raccroche et part m'habiller. J'enfile un petit pantalon en flanelle à carreaux, que je suis sûre qu'Alias aimera bien.

On se rejoint rue de Rivoli, juste en bas de chez moi. Quinze minutes plus tard il m'envoies un message pour me dire qu'il arrive dans la rue. Je descends à toute hâte, arrivée en bas de l'immeuble mon cœur bat à la chamade, et une petite boule au ventre se forme, je ne stress pas mais j'ai vraiment beaucoup trop hâte de le voir.

Une voiture s'arrête devant moi, une polo gti noire, la vitre se baisse, c'est lui.

- Monte, y'a une voiture qui arrive. 

Je m'empresse de monter dans la voiture. Le temps qu'on aille au bout de la rue personne ne parle. Arrivé au bout, sûrement soulagé de n'avoir gené personne il pose sa main sur ma cuisse. Tourne sa tête vers moi et me sourit.

- C'est cool que tu sois venu.

- Je m'ennuyais à Rennes. Fallait bien que je bouge un peu, et ça m'arrange que tu sois là. J'ai plein de gens à voir.

- Ahah yes, fais toi plaisir.

- Je rigole, la seule personne que je suis venu voir c'est toi.

- Tourne à la prochaine à droite. C'est gentil.

- Bon, tu m'emmène où là ?

- J'ai mes règles, je dois aller acheter des tampons.

Satête se décompose.

- Je rigole aha, j'explose de rire alors que c'est pas du tout drôle.

- C'est pas drôle, t'as un humour à chier.

- Oh ta tête, j'aurais du te filmer. Bon sans rire, j'imaginais qu'on pourrait aller voir la tombe de Jim Morrisson, c'est assez romantique, non ?

Onarrive finalement Boulevard Jules Ferry, je lui dis de tourner surAvenue de La République.

- Je trouve pas ça forcément romantique mais par contre j'ai bien envie d'aller la voir. J'adore le groupe de The Doors.

- Je sais, c'est pour ça que je pensais qu'on pourrait y aller, je n'y suis jamais allé. Et tant pis pour le romantisme.

Arrivés au bout de l'avenue de La République je lui dis d'aller tout droit et par miracle on trouve une place au tout début du cimetière. On marche longtemps, en silence. Pas parce que nous n'avons rien à dire, seulement parce que on apprécie le silence.

Il faudrait vraiment que je lui parle pour les Etats-Unis mais j'imagineque ce n'est pas le moment et que je pourrais le faire plus tard.

- Tu sais combien de temps tu reste ?

- Non, du tout. Peut-être trois quatre jours, enfin c'est comme tu veux.


J'aimerais bien rester plus longtemps, en fait j'aimerais rester ici tout la vie, mais je ne sais pas si c'est ce qu'elle veut aussi.

-  J'ai des places de concert pour demain soir. Au zénith, on va voir SCH ça te va ?

J'écoute pas beaucoup de rap français mais dieu sait à quel point j'aime Sch donc bien sûr que cela me convient. Rien d'autre n'aurait pu me faire plus plaisir.

C'est terriblement agréable d'être là, avec lui, Paris, surnommé la ville des amoureux, on y est, tous les deux, lui, moi, pas avec une autre femme, seulement nous deux. Lui me tenant par la taille et moi souriant comme ce n'est pas permis, je l'aime. Oui, je l'aime. Et c'est maintenant que j'ose le dire, j'ose le dire parce que, rien ne pourrait gâcher notre bonheur actuel et qu'en plus de ça, il est venu me voir à Paris, lui aussi doit bien m'aimer. Je lui dirai, quand le moment sera venu, j'ai hâte qu'il sache, que je l'aime. Après tout ce qu'il a pu se passer, je me dis que je peux me permettre de l'aimer.

Timide mais terribleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant