chapitre 38

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Je ne sais pas bien comment réagir, je suis en colère et ça ne passe pas forcément. Mais je suis aussi triste, connaissant mes parents ils ne vont pas me laisser le choix de toutes manières. 

Je passe deux, même trois jours, à vrai dire je ne sais pas trop, dans mon lit ou dans le canapé. Non que je sois en dépression attention, juste que je n'arrive pas à prendre de décision et sortir de ma grotte ne me fait pas du tout envie.

Pendant ces trois jours je lis, j'écoute de la musique et je mange. Je mange beaucoup d'ailleurs, tout ce qu'il y a dans les placards, c'est pour ça que au bout de trois jours il n'y a plus rien dans le frigo. Pendant ces trois jours aussi j'ai reçu des messages, d'Alias, de ma soeur, même un de mon père, j'ai cru à un miracle. Ça disait seulement qu'il allait bientôt m'appeler. Ma soeur voulait me voir et Alias voulait passer me voir à l'appart, je n'ai répondu à aucun des trois. J'avais, de un, la flemme et puis, de deux, la flemme d'avoir mon père au téléphone et de voir Alias et ma soeur. 

Avec un gigantesque courage je me lève de mon lit pour m'habiller, je ne prends pas la peine de me laver, ni les dents ni le corps. Je me rends compte alors que ma réaction est totalement exagérée, on dirait totalement une fille qui sort d'une rupture ou qui est en dépression, ce n'est absolument pas mon genre. Je décide donc de me déshabiller et de prendre une douche, au passage de m'épiler et à la suite je me lave les dents. Dans la foulée j'appelle même ma soeur pour lui demander quand est-ce qu'elle veut me voir. Elle me dit que dans une heure à son appart serait parfait.

C'est parfait pour moi aussi car ça me laisse exactement le temps d'aller chercher deux trois trucs au supermarché de revenir et de repartir. Après avoir raccroché je prends mon sac et pars. Sur le chemin j'écoute "Mother-Pink Floyd", j'achète un paquet de pâte, des steak et du ketchup. 

Quand j'arrive devant l'immeuble de ma soeur il y a exactement la même voiture que ma mère, même couleur, même numéro de département. Je me dis que c'est seulement une coïncidence, ça arrive. Je sonne, la porte s'ouvre, je monte, je toque. La porte s'ouvre sur Théo tout souriant.

- Ahh Lia, ça fait un peu de temps.

Quelqu'un passe devant lui et me fait un câlin, c'est ma soeur. Elle me dit qu'elle était inquiète, je lui dis que ça va c'était seulement trois jours, pas besoin de s'inquiéter pour si peu.

Je rentre dans le salon, puis je vois une femme blonde, grande, j'aurais pu la reconnaître entre milles personnes ; ma mère.

Timide mais terribleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant