chapitre 28

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Lia me regarde comme si j'étais le diable, comme un étranger.
Je regrette déjà ce que j'ai dis. Elle recule de deux, trois pas.

- Au revoir, Alias, dit-elle les larmes aux yeux.

Les mots ont dépassés ma pensée, je sais que cette fois je suis allé trop loin. Elle sort de la pièce en versant quelques larmes.
À peine Lia sortie, Theo rentre dans ma chambre avec son air de paternel de mes couilles. J'ai envie de tout casser et sans deconner j'ai jamais autant gardé mon calme.

- Tu lui as dis quoi !? Gueule Theo.

Je dis rien et m'allonge sur le lit, croise les bras derrière ma tête et souffle.

- Alias, t'as fais le con c'est ça !?

- Tais toi, écoute ce doux silence Theo. J'aime être méchant et je regrette pas du tout.

C'est dégueulasse de dire ça alors que c'est faux mais je peux pas m'en empêcher. Puis j'ai pas du tout envie qu'on croit que j'ai le moindre regret en vers elle. Theo sort aussi de la pièce et j'ai l'impression d'avoir envie de rien à part sortir de cet putain d'appartement de merde.
Lia doit me détester à l'heure qu'il est et elle a bien raison car moi aussi.
Je prends ma veste et mets mes chaussures et sors de l'appart' sans croiser personne, heureusement pour moi et pour eux.
Je marche tranquillement, j'essaye de penser à autre chose qu'à elle.
Après une heure de marche je m'arrête devant un bar, où il y a une fille seule à l'intérieur. Je décide d'y entrer dans le seul but de me prendre une grosse cuite. Je m'assois non loin d'elle pour pas trop me sentir comme un con bourré. Je commande un whiskey et le bois cul-sec. Je vais vers la fille qui à l'air vraiment très seule et me pose à côté d'elle.

- Salut, dis-je avec un ton qui se voulait plus aimable.

- Salut, me répond-elle sans détourner son attention de son téléphone.

- Tu bois quelque chose ?

- Non j'allais partir justement mais toi tu peux boire un truc tout seul si tu veux.
Elle met un billet de cinq euros et commence à partir. Je la rattrape avant qu'elle ne sorte complètement du bar.

- Et attends, on pourrait marcher ensemble, je peux même te raccompagner chez toi, pour parler, je crois que j'ai besoin de parler à quelqu'un que je connais pas. (Elle commence à sortir complètement du bar et le vent fait voler mes cheveux dans tous les sens) . Et je te promets que je te ferais aucun mal et que jsuis pas bourrée, même si je sens sûrement l'alcool parce que je viens de boire un coup donc bref t'acceptes ?

- Écoute, mon petit copain vient de me larguer et j'ai l'impression de pas être triste donc je me se que j'ai aussi besoin d'un avis extérieur, mais à une condition beau gosse, on retourne dans le bar. J'ai pas envie de me faire agresser.

Je rigole et rentre avec elle. Je ne me sens plus du tout moi même depuis que je suis parti marcher mais je crois que je préfère cette partie là de moi. Elle est plus agréable à montrer aux personnes. On s'asseoit au comptoir et elle commande un double whiskey pour moi et pour elle un verre de rhum.

- Bon vas-y je t'écoute.

- Alors, il y a deux trois semaines je suis allé à une soirée et il y avait la sœur d'une copine de mes potes et je l'avais jamais vue avant. Et direct j'ai été lui parler, fin je veux dire j'ai attendu une heure ou deux pour savoir ce qu'elle faisait elle m'intriguais beaucoup. Puis pendant une ou deux semaines on a commencé à se tourner autour et on a finit par coucher ensemble. Le problème c'est qu'elle a paniqué, elle est partie pendant que je dormais. Donc pendant une semaine elle est partie j'sais plus où. J'ai pété un câble j'ai pas eu de nouvelle pensant cette putain de semaine de merde et toute à l'heure elle arrive dans ma chambre en me disant qu'elle est désolée. Je lui ai dis qu'elle était une erreur dans ma vie.

- Wow ! Je pense clairement qu'elle a des sentiments pour toi et si ce n'est pas le cas elle est très attachée à toi.

Je bois mon verre et continuez de l'écouter attentivement.

- La même chose s'il vous plaît, dit-elle en me regardant fixement dans les yeux. Est-ce que toi tu ressens quelque chose pour elle !

Sa question restait en suspens dans ma tête et elle repassait en boule comme une musique qui nous reste dans la tête. Est ce que j'avais des sentiments pour elle ? Je mettais jamais vraiment posé la question.

Timide mais terribleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant