☆ Time of the truth ☆

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❛ I'm your brother ❜

Un quart d'heure plus tard, je rentre chez moi et dépose lourdement mon sac sur mon bureau. Malgré que je n'ai qu'un dictionnaire,  des feuilles de papier et d'interrogations, j'ai mal au dos. Sûrement à cause du nombre de bouquins que j'ai dû porter  tout les jours pendant des années.

Je sors mes cahiers d'anglais et commence à étudier pour l'examen du lendemain. Je décide de commencer par une règle sur un temps de conjugaison ,que nous avons appris lors de notre dernier cours avant notre session.

Le dernier examen, enfin !

J'ai l'impression d'être libérée, délivrée comme... Non,  je ne viens toute de même pas de me comparer à la Reine des Neiges...Si ?

— Salut ma puce ! Déclare ma mère en me donnant un bisou sur la joue, toute joyeuse.

— Salut maman.  Ça a été ta journée ?

— Oh ! J'en ai juste marre de mon métier, mais sinon rien de nouveau.  Et toi ?

— Oh,  ça va.  Je me réjouis de passer mon dernier exam,  et de pouvoir fêter notre réussite avec Anne,  Zoé et Francis !

J'ai fait bien attention de ne pas lui parler du gars costume-limousine pour ne pas l'inquiéter.  Surtout qu'elle est mère poule,  et très mais très protectrice.

— Je comprends,  il faut que tu profites de ta jeunesse Marion. Courage en tout cas, je sais que c'est dur la dernière année. La réthorique est la plus chargée et complète mais au moins,  tu auras de très bons souvenirs à te remémorer.

— Ça va maman. C'est vrai, que chacun partira à l'université. Hormis moi...qui reste ici, avec Francis et qui vais devoir faire en parallèle les cours et prendre un boulot pour financer mes études...Mais bon... L'année prochaine, lui et moi, on serait dans la même université, même si les filles seront loin. C'est déjà ça.

— Tu as raison. C'est bien,  tu es positive.

— Vaut mieux ça,  que de pleurer pendant des mois et des mois,  vu que c'est impossible que je parte avec elles.

Je dis ça avec tristesse,  c'est vrai. J'aurais aimé partir étudier à New York ou à Paris,  dans ces grandes villes magiques et si belles . Ça m'aurais enrichi,  j'en suis sûre. Mais  ça coûte trop cher et on ne roule pas sur  l'or. Je ne dis pas qu'on est pauvre non plus. Seulement dans la grande famille de la classe moyenne.

— Tu as quoi demain pour terminer ?

— C'est anglais. 

Elle fait un sourire et hoche la tête comme si elle approuvait, je-ne-sais-quoi.

— Tu as beaucoup ?

— Six chapitres,  vingt pages de vocabulaire et une trentaine de textes à retenir pour l'oral. Mais ça va. Le travail ne me fait pas peur. Sinon,  je n'aurais pas choisi anglais fort. Puis tu sais que, même si je n'étudiais pas,  je réussirais.

— C'est vrai. Tu es douée,  m'avoue-t-elle en souriant encore plus.

Ça me fait du bien. Ma mère n'est pas douée pour parler de ses sentiments. Elle ne m'a presque jamais dit qu'elle était fière de moi,  alors que je n'ai jamais doublée une année,  que je fais des moyennes très hautes dans presque tout les cours et que j'ai gagné le premier prix au concours d'éloquence le mois dernier. Mais elle est comme ça, après tout.

My famous secret brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant