☆ Haunted ☆

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— Maddy... 

Non... Pourquoi y a-t-il autant de photos de moi comme ça... Pourquoi avais-je autant bu...

— Maddy...

Pourquoi ai-je écouter Maude ? Sûrement parce que je pensais qu'elle était mon amie...

— Maddison !

Je me réveille à bout de souffle. Mon front est perlé de grosses gouttes de sueur, et une mèche en est imbibée. Mon cœur bat aussi vite que si j'avais fait le 200 m au J.O. Tout le monde a les yeux braqués sur moi.

Comme ce jour-là...

Non. Je sais que ce n'était qu'un rêve. Heureusement pour moi, ce n'est qu'un souvenir qui a refait surface. Ça arrive a tout le monde. Ce n'est pas comme si cette horrible période de ma vie allait revenir me hanter... Pas vrai ?

— Maddison, ça va ? M'interroge Thomas inquiet.

— Oui. Parfaitement.

Mince. J'ai répondu aussi sèchement que le désert du Sahara. Ça m'énerve de ne pas pouvoir me contrôler à cause de tout ça. Il ne faut pas que je me laisse envahir par cette rage torrentielle et cette tristesse de la taille d'un gouffre. C'est du passé.

— Excuse-moi Thomas. Ce n'est rien. Seulement un mauvais rêve.

C'était tellement pas crédible. En même temps, moi et le mensonge n'avons jamais été de grands copains. J'ai toujours été maladroite avec lui. Et pas qu'un peu. Quand je mens, ça se voit autant que le nez au milieu de la figure. C'est pour vous dire.

— Tu veux manger quelque chose ? Me demande ma mère.

— Non merci.

Mon père grogne, ainsi que Karl.

— Il faut que vous mangez, Mademoiselle Hampton...

Ce n'est pas un ordre. Loin de là. On dirait qu'il est tracassé. J'ai de l'acidité  dans la gorge et je ne saurais rien avaler.

— Je sais, mais si je mange maintenant, je ne garderais rien dans mon estomac. J'ai seulement besoin de me remettre un peu de mes émotions.

Mon garde du corps acquiesce. Les deux frères sortent de la voiture et font sortir tout le monde un à un. Quand mon tour vient, je peux lire leurs inquiétudes très clairement.

Qu'ais-je donc fait ou dit dans mon sommeil pour qu'ils se fassent autant de soucis ?

Ashley ouvre la porte et je rentre dans le hall. Je ne passe même pas par le salon pour emprunter un bouquin ou boire un verre dans la cuisine. Je m'éclipse directement dans ma chambre.

J'ouvre la porte et la ferme à double tour. Je n'ai nullement envie qu'on me dérange quand je suis dans un état pareil . Je sais que je serais horrible avec eux. Ce sont toujours des étrangers en certains points pour moi. Et pour ce qui est de cette partie de mon passé, j'espère qu'ils le resteront à tout jamais.

Je m'installe sur mon lit et je prends un coussin dans mes bras en le serrant de toutes mes forces. C'est débile et bizarre, mais ça me fait du bien.

Je me couche  sur mon lit et je place soigneusement un coussin au niveau de ma tête. Je crie à pleins poumons. J'évacue le stress, la colère et le chagrin qui me suivent depuis un an et demi.

Je m'arrête à court de souffle. Ça ne fonctionne  pas. Il faut que j'appelle quelqu'un. Que j'évacue autrement.

Je calcule vite fait le décalage horaire. Il est 3h54 en Belgique.

My famous secret brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant