☆ Venice Beach ☆

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Après avoir englouti un bol de yaourt, céréales et framboises fraîches, maman a proposé d'aller à Venice Beach. J'ai accepté sans hésiter, parce que quand j'y suis allée l'année dernière, j'étais tombée en admiration.

Cela fait déjà une quinzaine de minutes que nous sommes dans la voiture, et mon bandage au poignet -que ma sœur m'a obligé à porter en entendant l'épisode escalier de ce matin- me dérange.

Ça gratte !

—  Maddy arrête d'y toucher et pense à autre chose, tu veux ! M'ordonne Eva.

—  Plus facile à dire qu'à faire docteur ! Surtout qu'il ne me sert à rien !

Elle soupire. Je sais que je dois l'agacer. Mais Dylan et Thomas m'ont déjà certifié que je n'avais rien. Ce a quoi elle a répliqué :

"J'ai un doctorat. Eux non."

Elle m'avait clouée le bec.

—  En attendant,  le docteur en question est diplômée de Stanford, et tu devrais peut-être l'écouter si tu veux pouvoir passer des castings sœurette.

Je fais oui de la tête. Cela ne sert à rien de m'embrouiller avec elle.

En regardant par la fenêtre, je m'aperçois que sommes visiblement arrivés  ... Mince ! C'est quoi le nom du chauffeur encore... Roger... Albert ? Gary ! Il se gare.

Carlos ouvre la porte de droite et Karl celle de gauche. Une fois qu'Ashley et Dylan sont descendus,  Rodriguez me donne sa main pour m'aider à sortir de la voiture, ce à quoi je fais les yeux ronds.

—  Il y a un problème ?

—  Non ! C'est juste que... c'est étonnant de voir tant de galanterie d'un coup.

—  Ça te gêne petite ?

—  Hum... Un peu. Donc si la prochaine fois...

—  Je pouvais te laisser descendre normalement... D'accord ! Noté chiqua.

—  Gracias.

Il rigole avant de me faire un clin d'œil.  Je fais semblant de tomber,  de faire comme si j'étais touchée par une balle. Et les deux frères, toujours fourrés ensemble, rigolent comme deux baleines.

—  Reprenez-vous un peu Messieurs, ordonne Karl. Vous êtes en service tout de même.

Ils arrêtent de rire comme si il était leur supérieur hiérarchique. Je soupire avant de poser mes lunettes de soleil sur mon nez et d'ajuster ma casquette.

—  Vous n'êtes vraiment pas drôle Karl. C'est triste.

Il ne me répond pas et me regarde avec la même expression froide que d'habitude.

Je me demande vraiment pourquoi il est comme ça. Enfin,  je veux dire... Comment peut-on être sérieux vingt-quatre sur vingt-quatre ? Je parie même que quand il dort , il n'ouvre pas la bouche. Il ne ronfle pas. Il ne sourit pas. Non ! Ses lèvres doivent former cette même ligne fine et rectiligne.

Quelqu'un m'enlève mon chapeau tricolore et me ramène à la réalité. Je regarde dans tout les sens, avant de voir que c'est Thomas qu'il le tient dans ses mains.

—  Rends-moi ça !

—  Non !

Je croise les bras sur mon torse et je fais une moue boudeuse, tandis qu'il fait tourner ma casquette sur le bout de son doigt comme un ballon de basket-ball.

—  Enh... T'es trop mignonne comme ça. Franchement,  tu me fais de la peine. Tiens la voici.

Il me la tend et  quand je suis à quelques centimètres de la saisir... il l'envoie à Dylan  qui l'a saisit en plein vol .

My famous secret brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant