— Maddy ? Maddison ?
J'ouvre tout doucement les yeux et je rencontre ceux de Thomas. Je regarde autour de moi et je constate que je suis couchée sur un transat au bord de la piscine, lui juste à côté de moi comme Simba.
— Comment suis-je arrivée là ?
Il soupire avant de passer une main dans ses cheveux, plus nerveux que jamais.
— Tu es tombée dans les pommes , mais je t'ai réceptionné avant que ta tête ne heurte le sol. Puis, je t'ai porté jusqu'ici et tu es restée sept minutes dans cet état. J'ai même crû que j'allais devoir appelé ton père mais je ne l'ai pas fait.
— Pourquoi ?
— Parce que je sais qu'il t'aurait forcé à parler de tes cauchemars, vu que ça doit sûrement avoir un lien avec ça.
Je hoche doucement la tête, et je me détends un peu. Je sais que Thomas ne comprend pas leurs causes. Hormis Zoé et Francis -et avant Anne- personne d'autre ne le peut. Je pense qu'il est temps que d'autres personnes soient au courant de cette histoire. Et Thomas va en faire partie.
— Je vais te raconter pourquoi j'ai du mal à me mette en maillot et en jupe. Mais il faut que tu me promettes de garder ça pour toi et seulement toi.
— Maddison, je ne veux pas t'y forcer. Rien ne t'oblige de le faire.
Je souris timidement avant de me redresser.
— Je sais et ce n'est pas le cas.
Il me promet de ne rien dire. Je prends une inspiration avant de lui raconter mon histoire : le moment où je suis tombée amoureuse de Samuel, mon amitié toxique avec Maude, la soirée, l'alcool, le striptease, Francis et la photo placardée sur mon casier. Une fois mon récit terminé, je n'ose pas le regarder. J'ai honte. Trop honte. Même si je n'avais que quinze ans et j'étais bien trop naïve.
Qu'est ce qui m'a pris de tomber amoureuse de Samuel Jupon ?
Je l'ignore. Cette question m'est restée en suspens pendant des mois dans ma tête. À tel point que je m'en rendais malade. Puis un jour, j'ai compris que je suis tombée amoureuse de lui parce qu'il ressemblait à un idéal que je m'étais imaginée de "l'homme parfait". Alors que, sérieusement, qui l'est dans ce monde ?
Je sursaute au toucher des doigts gelés de Thomas. Je le regarde les entremêler aux miens et je le laisse faire. J'en ai vraiment besoin et c'est loin de ma déranger.
— Je suis désolé pour toi Maddy. Je...Je ne savais pas que tu avais vécu ça.
Il sort la carte du Thom sincère et il l'utilise au bon moment. Peut-être qu'il ne sait pas ce qu'on est nous deux, mais je sais que lui et moi on a besoin l'un de l'autre comme le cœur a besoin de sang ou les poumons d'oxygène. Sans l'un, il y a un dysfonctionnement et on est incomplet.
— Merci.
Avec son autre main, il prend mon menton et tourne mon visage vers lui, m'obligeant à le regarder droit dans les yeux.
— Maddison, je veux que tu retiennes ce que je vais te dire et si tu es encore hantée par ça, que tu penses à mes paroles. Tu n'es pas grosse, Maddy. Tu es magnifique, marrante et intelligente. Bon, j'avoue...Parfois tu es chiante et tu fais la diva, mais tu es courageuse et ambitieuse et ça compense tout. Tu mérites d'avoir une belle vie. Tu mérites d'avoir ce que tu veux. Et par dessus tout, tu mérites quelqu'un qui t'aime réellement pour qui tu es.
Des larmes menacent de s'écouler sur mes joues. Elles ne sont pas de tristesse, mais plutôt de bonheur. Il ne le sait pas, mais je lui serais toujours reconnaissante pour ce qu'il vient de me dire . Personne ne m'a jamais rien dit de tel.
Je regarde ses yeux bleus comme l'océan et j'arrive à voir de petites étoiles dedans. Il se rapproche de moi tout doucement et nos lèvres sont dangereusement proches. Nos souffles commencent à s'en mêler et j'ai l'impression de vivre un ralenti.
— Maddy ? Thom ?
Oh non !
On s'éloigne l'un de l'autre et on prend chacun un exemplaire du script. Ma mère arrive dans le jardin avec Simba dans ses bras et nous salue. Je me lève pour lui faire la bise et mon chien me lèche le visage.
— Alors les acteurs, ça avance bien ?
Oh super maman. J'ai fait une crise de panique qui m'a envoyé dans les choux et j'ai revu le jour le plus horrible de ma vie. Quand je me suis réveillée, j'ai tout raconté au meilleur ami de mon frère qui m'a tenu la main et qui a failli m'embrasser. Seulement, t'es arrivée et on s'est éloigné comme si on était porteur de la peste noir.
— Oui. Très bien, Emmanuella. Votre fille est très douée et elle va cartonner demain, répond Thomas.
Je me retourne vers lui et le remercie. Ma mère sourit et me sert encore plus dans les bras.
— Je l'aurais bien parié que ma petite figlia est une génie du cinéma.
Je lui réponds par un sourire. Ça me fait chaud au coeur d'avoir des compliments de mes proches alors que pendant tout un temps, j'ai été descendue et écraser par les insultes. Thomas a raison. Cette époque est révolue.
— Vous venez dîner ? Parce que j'ai rapporté de la salade de pâtes de chez Giovanni et elle est délicieuse.
Elle me relâche enfin et repart vers la maison. Je m'apprête à la rejoindre mais Thomas m'appelle. Je me rapproche de lui en gardant tout de mêmes mes distances.
— Il ne faut parler à personne de ce qui vient de se passer.
— Je sais. Je n'ai pas deux ans et demi Thommy. Je sais garder un secret.
Il fait les yeux ronds avant de rougir légèrement.
— Thommy ?
— Ouais. Tu n'aimes pas ?
— Si. Si. C'est juste que ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce surnom.
Je lui fait une petite grimace qui le fait rigoler et qui détend l'atmosphère. Je me joins à lui et nous rentrons dans la maison, laissant le souvenir du presque baiser dans le jardin.
Re bonjour !
Voilà, je reprends mon rythme normal de deux chapitres par semaine (un le mardi et un le vendredi parce que la semaine prochaine, je retourne à l'école 🙃)
Sinon...
Que pensez-vous de ce rapprochement entre Maddy et Thommy ?
Pas trop frustré que le baiser n'est pas eu lieu ?
Xox,
Margo ♡
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My famous secret brother
Teen Fiction『 Marion Dubois va prochainement, être diplômée du secondaire. Bientôt, elle partira à l'université et dira au revoir à ses meilleurs amis. Mais, tout risque d'être compromis lorsque des hommes en costume l'interpellent, à la sortie de son lycée. En...