My famous secret brother

☆ Paparazzi ☆

❛ It's always like that ? ❜

Ça y est !

Tout le monde médiatique est au courant de mon existence. Et bien entendu, j'ai hérité de plusieurs petits surnoms comme l'inconnue devenue soudainement connue, le fantôme sorti de l'ombre ou une Européenne bientôt à Hollywood.

Bon, je vous l'accorde. Ils ont peu d'inspiration. Mais mon existence est tombée tellement vite, qu'ils n'ont pas eu le temps. Pardonnez-les ! Après tout, cela ne fait que dix-sept ans que j'existe... Ils n'en avaient seulement rien à faire avant.

Au moins, je vois le côté positif. Plus besoin de prendre le bus ! Maintenant, j'ai le droit et le privilège, d'avoir une limousine avec chauffeur privé et des gardes du corps rien que pour moi !

Même si, ça attire beaucoup les regards. Et les faux culs aussi.

Je m'explique.

Avant, j'étais presque transparente. Vous savez... ce genre de fille dont vous oubliez toujours le prénom, qui se met au premier rang, mais qui vous passe volontiers et avec un grand sourire un stylo ou un efface-encre.

Maintenant, je suis intéressante. Subitement. C'est magique.

Surtout quand ceux de mon collègue ont appris pour la lettre du Roi.

À vrai dire, je ne l'ai pas lue. Je me dis que ça ne sert à rien de lire des excuses à la noix, alors que je n'ai pas connu ma véritable vie pendant tout ce temps.

Le policier m'a expliqué que lui et ses collègues, ont essayé plusieurs fois d'arrêter ma tante. Mais ils n'avaient jamais réussi. C'est assez inquiétant d'ailleurs de savoir que des personnes comme eux ont pris trois ans avant d'y arriver.

On toque à ma porte et je referme mon journal intime -que j'ai laissé vierge- pour aller ouvrir.

— Mademoiselle Hampton...Il est temps d'y aller, annonce le garde qui parle en français et dont j'ai encore oublié le prénom.

— D'accord, Monsieur.

— Pas de "Monsieur". Appelez-moi Karl.

— Si il n'y a pas de "Monsieur" pour vous, il n'y aura pas de "Mademoiselle" pour moi, rétorqué-je

Il me regarde froidement. Un air sérieux est toujours peint sur son visage, et c'est assez déstabilisant.

— Mais...

— Non, écoutez!  Vous travaillez pour ma famille depuis... je ne sais quand. Alors je pense que vous devez m'écouter aussi.

Il me lance un regard signifiant que je ne suis pas crédible. J'attrape ma veste en soupirant. Ainsi que ma robe protégée par du plastique, et une trousse de maquillage remplie au maximum.

— Allons-y !

Je lui souris et nous sortons. Une foule de journalistes et de paparazzis me suivent. Ils sont pire que des requins, armés de leurs caméras, appareils photos et micros.

Karl, Pedro et Rodriguez -les deux autres gardes du corps- m'en cerclent pour me protéger et me créer un passage jusqu'à la portière.

Je fais un signe de main, accompagné d'un grand sourire avant de m'engouffrer dans la limousine.

Est-ce qu'il fallait agir comme ça ?

Je n'en sais rien, mais j'ai l'impression d'être débile comme ça.

Sûrement parce que cette sensation est assez dingue et me change de mes habitudes.

Passer de la transparence à celle que tout le monde veut connaître...C'est juste fou !