Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'Asgard

Chapitre 28 _ Rédemption

Au cœur de la forêt Ouest se trouvait un lieu que personne ne souhaitait approcher. Le cimetière d'améthyste, créé par le redoutable Albérich pour protéger les terres sacrées du domaine d'Odin. Il y avait éliminé bon nombre de profanateur au nom du dieu en les emprisonnant dans des cristaux d'améthyste comparable à des cercueils, où la victime se mourrait lentement. Au bout d'une vingtaine de minute, il ne restait plus que les os.

C'était ici qu'Albérich de Megrez avait décidé de tendre une embuscade aux Chevaliers d'Athéna. Les tuer un par un lui permettrait ainsi d'endormir complètement la vigilance de ses compagnons d'armes et la Prêtresse Hilda, ainsi il pourrait assouvir convenablement son plan. Néanmoins, jamais il n'aurait imaginé tomber sur Ofelia ici même, en Asgard, et ce pendant la guerre. Au fond, cela l'arrangeait bien. Il voyait en elle une alliée parfaite, du fait de ses liens avec les autres Guerriers Divins, et de son aura quasiment inexistante. Cependant, il n'avait pas prévu son refus catégorique, mais ne s'en était pas laissé troubler pour autant. Elle serait sienne, de grès ou de force.

- Je te laisse encore le choix, Ofelia, l'avertit-il de sa voix teintée de sadisme. Tu peux encore changer les choses, et tu le sais.

La jeune espagnole, effarée, ne pouvait qu'être spectatrice de ce qu'il faisait. Attachée par les poignets et les chevilles à cause de fines branches flexibles, Sophia subissait sa terrible technique qu'il nommait le Nature Unity. La forêt elle-même semblait s'être assombrie lorsqu'il avait fait appel à cette redoutable attaque, et des yeux jaunes spectraux, semblable à ceux de fantômes, fixaient leur victime avec haine et cruauté.

- Pitié... implora la française qui détestait tout ce qui tournait autour des spectres.

Ofelia chercha à la rejoindre, mais Albérich l'attrapa pour qu'elle ne lui échappe pas.

- Il faut que tu arrêtes tout de suite ! lui ordonna-t-elle. Sophia a déjà été blessé tout à l'heure, tu ne peux pas...

- Cela ne tient qu'à toi, la coupa-t-il sèchement.

- Mais...

- La vie de ton amie t'importe-t-elle si peu ?

- Ne t'abaisse pas à accepter ce marché, Ofelia !! lui cria la française avec force

- Silence, ordonna le Guerrier Divin en levant son bras gauche

Une branche, beaucoup plus grosse que les précédentes, vint frapper l'abdomen de Sophia sans la moindre pitié, lui arrachant un hurlement de douleur étouffé.

- Tu te bats de manière déloyale ! tonna l'espagnole avec colère. Tu n'as pas le droit d'utiliser Sophia de cette façon !

Il explosa de rire à sa remarque, et rétorqua avec un sourire narquois :

- "Déloyal" ne fait pas parti de mon vocabulaire. Seule la victoire y figure.

- Albérich...

Il parut lassé de toute cette attente et exerça un nouveau mouvement. Sophia fut encore une fois assenée de coups, qui étaient de plus en plus violents. Ofelia avait beau implorer le Guerrier Divin, il ne voulait rien entendre.

- Je la tuerais si tu n'acceptes pas, Ofelia ! déclara-t-il en guise d'ultime mise en garde

- Je... Je... bredouilla-t-elle

- Non !! cria la française

Albérich fronça ses fins sourcils, et ordonna mentalement à la Nature d'achever cette proie un peu trop envahissante à son goût. Une branche fine et acérée fit alors son apparition, faisant face à Sophia, la pointe en direction de son cœur. Le jeune homme afficha un sourire satisfait, et baissa son bras, laissant son arme fuser vers sa proie. Des éclairs aveuglant déchirèrent alors le ciel, fendant tous les liens de Sophia d'un seul coup.