Chapitre 35 _ La mort d'un grand héros

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A moitié consciente dans les bras de son amie, Ofelia se contentait d'écouter ce qui se passait. Lorsque Siegfried s'était montré résolu à utiliser ses dernières forces vitales pour affronter les deux Chevaliers d'Or, elle avait prié Sophia pour l'aider à se relever. D'abord réticente, la jeune française la soutint finalement pour qu'elle puisse tenir sur ses deux jambes.

- Voilà, et maintenant ? grommela-t-elle

- Appelle-le... Je t'en pris...

Sophia balaya la cours du regard, se demandant de qui elle pouvait bien parler. Finalement, lorsque ses yeux couleurs noisettes se posèrent sur Siegfried, elle comprit. Elle voulu d'abord l'interpeller, mais jugea que ce n'était pas une bonne idée. Alors, avant que cet affrontement n'éclate, elle fit de son possible pour emmener Ofelia jusqu'à lui. Leur arrivée surpris les deux Chevaliers, mais ils gardèrent leur position défensive en fixant le Guerrier Divin.

- Elle aimerait vous parler, expliqua Sophia en s'arrêtant devant Siegfried. Mais comme vous pouvez le constater...

- Laissez, ordonna-t-il sèchement.

Le Guerrier Divin réceptionna la jeune femme. Elle tremblait encore de froid, et semblait encore plus faible que lorsqu'il l'avait aperçu. Il la maintint debout, en l'observant, se demandant pourquoi ses cheveux étaient ainsi teints. Il remarqua alors que ses vêtements étaient identiques à ceux de cette femme Chevalier, et il ne mit pas longtemps avant de comprendre. Cette fille qui avait soit disant corrompu les leurs, c'était elle. Elle avait eu l'audace, le courage et la bravoure de se vêtir ainsi malgré l'immense danger de la guerre, et il percevait les coups qu'elle avait reçu comme une marque de sa détermination, mais aussi de sa folie.

- Ecoute-nous, l'implora-t-elle en s'accrochant à lui pour ne pas tomber. Hilda est... Elle est...

- Ofelia, tu ne dois pas trop user de tes forces, lui recommanda Sophia avec inquiétude. Elle essaye de vous dire que la Prêtresse Hilda est manipulée par un bijou maléfique, l'Anneau des Nibelungen.

Mais Siegfried ne l'écoutait pas vraiment. Il se contentait d'observer la jeune espagnole, se remémorant beaucoup de chose, notamment l'amitié qui l'avait uni aux Princesses d'Asgard. L'aura de la déesse Athéna le tira de ses pensées. Elle vacillait, s'affaiblissait de plus en plus. Encore une trentaine de minutes à peine, et la victoire serait à eux.

- Siegfried... l'appela Ofelia

Il baissa son regard clair vers elle. Il lui adressa un maigre sourire avant de la pousser doucement vers Sophia.

- Prenez soin d'elle, lui ordonna-t-il à nouveau sur le même ton

- Mais... Avez-vous seulement écouté ce que je viens de dire ? s'énerva la française

Elle retint un cri d'horreur lorsqu'un éclair aussi rouge que le sang fusa vers elles. Elle ferma les yeux en serrant son étreinte sur Ofelia, mais le coup ne les atteignit pas. Lorsqu'elle ouvrit un œil, elle constata que Siegfried les avait protégées de sa main. L'attaque s'était tout simplement stoppée contre sa paume invulnérable.

- Princesse Hilda, pourquoi les attaquez-vous ? demanda-t-il sombrement en se tournant vers la Prêtresse

Car c'était elle qui était responsable de ce coup. Les Chevaliers d'Or, alertés, s'approchèrent des deux jeunes femmes pour éviter que cela ne se reproduise, fixant la Prêtresse d'Asgard. Une ombre leur sembla apparaître à ses côtés, ce que Shura et Aiolia remarquèrent en même temps. Il dégageait une énergie qui leur était totalement inconnue. Une énergie à la fois douce et dangereuse.

Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'AsgardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant