Chapitre 6 _ La Prêtresse d'Odin

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La chaleur... La douceur... Telles étaient les sensations qu'éprouvaient en l'instant présent Ofelia. Elle avait ouvert les yeux, et fixait simplement le plafond, s'étonnant de constater le trouble de sa vision. Elle n'avait plus du tout froid, et se sentait simplement bien.

- Où suis-je ? marmonna-t-elle difficilement

Ce n'était, pour ainsi dire, pas la seule question qui lui passait par la tête. Mais c'était pour le moment la plus évidente à son sens, et celle qui avait urgemment besoin d'une réponse. Elle se redressa malgré les drôles de sensations qui s'entrechoquaient en elle, et se rendit compte qu'elle était sur un lit. Pas des plus confortable, certes, mais tant qu'il y avait un matelas c'était le principal.

- Dans une maison abandonnée, répondit une voix masculine.

Ofelia vacilla légèrement en essayant de mettre les pieds à terre, et jugea que pour le moment ce n'était pas une bonne idée. Elle se frotta doucement les yeux, et sa vision reprit une certaine stabilité. Elle pu ainsi voir distinctement un jeune homme assis sur un tapis rond, en face d'une grossière cheminée allumée. Il était blond, avait des cheveux mi-longs, et des yeux encore plus rouges que ceux de Syd, qui observaient l'élégante danse des flammes. Il n'avait aucune expression notable au visage. Une lyre noire était posée juste à côté de lui, et ce fut en la remarquant que l'espagnole se souvint de la mélodie qu'elle avait entendue avant de sombrer.

- Vous m'avez sauvé ? s'étonna-t-elle en portant une main à sa tête

- Je n'ai fait que t'amener ici. C'est tout.

Il avait une voix douce, calme, envoûtante.

- C'est déjà beaucoup.

Elle marqua un temps de pause, et le remercia finalement. Puis, elle se leva, encore un peu sonnée, mais l'inconnu se dressa à son tour, l'attrapant par le poignet.

- Où comptes-tu aller ? demanda-t-il

En aucun cas il avait été brusque dans ses propos. Non... Il était toujours serein. Et même dans son geste, il n'y avait pas tant de fermeté, bien qu'on pouvait aisément se douter qu'il ne valait mieux pas le contrarier.

- Je dois aller voir la prêtresse de votre pays, répondit-elle. C'est... Urgent.

- Tu n'es pas en état.

- Je suis la seule qui peut déterminer et fixer mes limites.

Il la regarda un instant, et libéra son emprise. Néanmoins, alors qu'elle s'approchait de la porte, il demanda avec un léger rire à peine perceptible :

- Sais-tu seulement quel chemin prendre pour t'y rendre ?

Ofelia s'arrêta net. Elle devait bien reconnaître que non, elle n'en n'avait aucune idée. Et vu l'expérience qu'elle venait de subir, il était hors de question de se lancer à nouveau dans ce pays à l'aveuglette.

- Tu as de la chance, je connais la direction du palais. Laisse-moi te guider.

Songeant qu'elle avait beaucoup trop de chance pour que cela soit vrai, l'espagnole se montra d'abord méfiante, tandis que l'inconnu ramassait son instrument de musique. Elle le détailla donc avec encore plus de précision. Il n'était pas si grand que cela, sans être petit pour autant. Il portait, à la même manière qu'Albérich et Syd, un long haut aux manches courtes de couleur noire, serré par un tissu rouge qui pendait un peu sur le côté. Son pantalon était gris, de la même teinte que ses brassards. C'était apparemment un style vestimentaire plutôt courant en Asgard.

Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'AsgardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant