Chapitre 10 _ Un bal agité

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Sophia se leva assez tôt ce matin là. Quelques jours s'étaient écoulés depuis qu'elles en avaient appris un peu plus sur les origines d'Ofelia, et pourtant l'espagnole semblait toujours un peu perturbée. Néanmoins, elle assurait que ce n'était que l'émotion. Shura aussi s'était beaucoup inquiété à ce sujet, ce qui lui avait valut beaucoup de questions silencieuses quand à leur relation à tous les deux... La française soupçonnait des liaisons amoureuses de son amie avec tout le monde, de toute manière, même si la plus évidente à ses yeux était la relation entre elle et Saga. Désireuse de savoir ce qu'Athéna avait en tête, Sophia attendit que son amie ait terminé de se préparer, et elles se rendirent toutes deux au dernier temple du Sanctuaire. Cette fois-ci, elles eurent la surprise de découvrir Saga, Aphrodite, Aiolia, Shura et Camus présents, discutant avec le Grand Pope. Celui-ci se leva en les voyant, et déclara doucement :

- Bonjour à vous. J'allais justement envoyer quelqu'un pour vous faire chercher.

- Quelle jolie coïncidence ! rétorqua Sophia. Je suppose que c'est au sujet de cette dernière convocation ratée ?

Ils l'entendirent tous sourire sous son masque, puis il répondit sur le même ton :

- Je suis au regret de vous annoncer que non. C'est pour un tout autre sujet que vous êtes tous ici aujourd'hui. La Princesse Athéna souhaiterait faire quelque chose pour vous tous, qui avait montré un courage exemplaire. Bien sûr, elle aurait aimé pouvoir récompenser chaque Chevaliers d'Or de la même manière, mais cela est impossible.

- Nous ne souhaitons pas d'une récompense, Grand Pope, rétorqua Camus.

- Ce n'est une chose matérielle, bien entendu. Vous êtes tous conviés au bal de Mademoiselle Saori.

Les deux amies échangèrent un regard surpris, et Sophia se chargea de poser leur question silencieuse :

- Qui est cette Saori ?

- Le nom que la déesse a décidé d'emprunter en tant que civile, expliqua Saga.

- Ah bon ? s'étonna l'espagnole

Le Gémeaux acquiesça, et ajouta :

- Sous ce nom, notre déesse est réputée pour être une jeune femme mystérieuse d'une beauté et d'une richesse extrême. Elle attire de nombreux regards envieux, et toutes les différentes personnalités seraient prêt à se trancher une main pour la rencontrer.

- Je déteste ce genre de personne... marmonna Ofelia à voix basse.

- Athéna a organisé pour vous tous une soirée, qui aura lieu aujourd'hui même à Athènes. Préparez-vous convenablement.

Les Chevaliers d'Or s'inclinèrent respectueusement. Tous avaient parfaitement conscience que cette prétendue soirée ne visait qu'à faire plaisir aux deux élues, et que eux n'auraient que le rôle de les protéger toutes les trois. Mais comme personne ne voulait affoler Sophia et Ofelia, on préféra déguiser cela habilement. On se rendit alors à Athènes très tôt, en début d'après-midi. Aphrodite se chargea par la suite personnellement des habits des jeunes femmes, choisissant pour la française une robe rouge au décolleté plutôt convenable. Pour l'espagnole, il avait sélectionné un vêtement à peu près identique, avec moins de dentelle, et un froufrou remplaçant le décolleté. Elles purent ensuite se vêtir dans le manoir où se déroulera la soirée.

Cette propriété appartenait bien sûr à la déesse, qu'elle avait pu aisément obtenir. Somptueuse demeure qui comportait un nombre incalculable de pièce, les deux amies se changèrent dans une chambre dotée de palissade qui pouvait aisément les cacher. Et elles discutèrent de ce qui allait bientôt se passer, l'une un peu effrayée, l'autre totalement ravie. Lorsqu'elles furent prêtes, elles attendirent un instant, que tous les invités soient là, et lorsqu'on vint les chercher, elles rejoignirent la salle principale. Les deux amies en eurent un instant le souffle coupé, observant tout avec une grande attention. Le manoir en lui-même respirait richesse et noblesse, mais cette pièce tout particulièrement était des plus resplendissantes. Un grand espace vide, avec autour des tables recouvertes de nappe blanche. Les fenêtres étaient pour le moins immenses, et l'une d'elle était ouverte, donnant sur un balcon. Une douce musique entraînante s'échappait des instruments d'un groupe d'orchestre, composé principalement de violon. Quelques personnes étaient déjà présentes, buvant tranquillement des verres de champagne, ne remarquant pas les nouveaux venus. Sophia, dans le ravissement s'épanouit tout à coup, commença à taper frénétiquement des mains, avant de tourner sur elle-même, au contraire d'Ofelia qui restait raide, ne se sentant pas dans son élément.

Les Élues des Dieux _ Tome 2 _ Les Guerriers Divins d'AsgardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant